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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE SUPER NINTENDO (16-bit)


Un pitre, un pirate et un sorcier roulent leur bille dans un flipper.

Super Pinball - Behind the Mask

Super Pinball - Behind the Mask

Test associé:
Super Pinball II
The Amazing Odyssey (SFC)

 Super Nintendo

Développeur:
Kaze

Editeur:
Meldac / Nintendo
Genre:
Flipper

Joueurs:
1-4P (alterné)

Dates de sortie
08.01.1994 Japon
11.1994 USA
199? Europe
dur Difficulté:

80%Graphismes
78%Animation
70%Son
79%Jouabilité
69%Durée de vie

68%68%

Le flipper est très lié au jeu vidéo. En partie électronique, en partie mécanique, c'est un semi-jeu vidéo qui a naturellement trouvé sa place dans les salles d'arcade aux côtés des bornes de jeu. Et surtout, adapté sur un écran d'ordinateur ou de console, il devient un genre vidéo-ludique à part entière. La Super Nintendo a bien entendu eu droit à des titres, même si aucun n'a vraiment marqué, certains se souviennent peut-être de ce Behind The Mask. Un flipper très stylisé mais aussi très creux.

Développé par meldac et KAZe, deux compagnies japonaises qui n'ont pas laissé leur nom dans les annales, Super Pinball - Behind the Mask ne compte que trois tables et pas grand chose d'autre. Chaque table rentre entièrement dans l'écran et il n'y a donc ni scrolling pour accéder à un étage supérieur du flipper, ni "niveau" caché. Une fois que vous avez vu les trois flippers, vous avez donc fait en quelque sorte le tour du jeu. Un très mauvais point, indiscutablement. Caser l'intégralité d'un flipper dans un écran a aussi un désavantage: il faut recourir à la perspective pour en voir le haut et, la résolution de la Super Nintendo étant ce qu'elle est, la visibilité en souffre. Le seul élément du flipper qui ne tienne pas à l'écran, c'est le panneau avec le dessin-titre et le cadran d'affichage. Il sert d'intermédiaire entre chaque remise en jeu, alors que les animations du cadran s'affichent durant la partie.

Chaque flipper a une thématique ou tout du moins est contrôlé par un personnage. Pas de présentation spéciale ou même d'apparition, le gugus se contente d'avoir sa tronche affichée et de débiter une ou deux banalités. Le premier flipper est Jolly Joker, celui-là est fringué comme Michael Jackson dans les années 80 avec en plus un masque de clown. Le second est Blackbeard and the Ironmen, un pirate et sa racaille. Le dernier est Wizard, un moustachu qui se croit malin. Passé l'écran titre, trois choix sont proposés: jouer librement sur l'un des flippers de 1 à 4 joueurs, disputer le mode Conquête et, écrit plus gros que le reste, "exit". Pour sortir et revenir à l'écran titre donc. ?...? Mais qu'est-ce qu'on irait foutre de nouveau là-bas !? Il n'y a rien à voir sur cet écran titre, on peut juste revenir à l'écran de sélection toujours illustré d'un énorme "EXIT". Tourner en rond amuserait-il certaines personnes plus que le jeu même ? A moins qu'il ne soit conseillé aux joueurs de partir au plus vite ? Des fois on se demande ce que les concepteurs fument pour balancer de telles âneries.

Si le premier mode n'a d'autre intérêt que de faire un score seul ou entre amis (de très bons amis alors), le second mode a lui pour but de finir le jeu. Il faut battre l'un après l'autre les trois zozos en réalisant 60.000.000 de points de plus que le précédent, soit 180.000.000 pour battre Wizard. Lorsque ce score est atteint, il faut alors envoyer sa bille en un point précis et en moins de 30 secondes. Après ça, on ne passe au niveau suivant qu'une fois toutes ses "balls" utilisées. Mais cela n'est pas dit, le manque d'indications est un défaut de plus pour ce jeu, au même titre que la difficulté. Avec si peu de choses à voir et à faire, il fallait bien qu'elle soit à hurler. Mission accomplie.

Peut-on se consoler avec la réalisation ? Pas vraiment. Malgré le manque de tout, le peu n'a pas été particulièrement soigné. Il y a beaucoup de digitalisations, mais le résultat est trop terne et assez vilain. Un peu comme la musique, un fond sonore plus exactement, fade et inaudible. Quelques voix amusantes quand même. L'ensemble du jeu manque de vigueur, de charme et de personnalité. N'avoir que trois ou quatre flippers n'est pas une excuse, on peut arriver à un excellent résultat avec si peu, comme dans True Pinball sur Saturn. Dans Behind The Mask, l'action est nulle, il n'y a pas assez de trous, de rampes, d'effets, de bonus. Les points sont censés défilés, ici, ils stagnent. Le seul domaine qui n'a pas besoin de cacher sa tête dans le sable, c'est la jouabilité. Les mouvements de la bille sont réalistes, on regrettera juste que l'écart entre les flippers soit si large, la bille va souvent droit dedans et on ne peut l'arrêter.

Super Pinball est une curiosité, mais du genre de la femme à barbe au cirque, pas de celle qui vous font rêver. A moins d'être un accro maladif au flipper et au moins autant de la Super Nintendo, il n'est pas possible de considérer Super Pinball comme un bon flipper. On s'y ennuie très vite et rien ne permet d'y échapper. Quant au fait que Nintendo l'ait édité aux USA et en Europe sous son propre label, c'est au-delà de toute compréhension. Bien d'autres jeux méritaient un tel privilège, Behind The Mask aurait dû figurer en fin de liste des priorités. Mais l'histoire de Super Pinball ne s'arrête pas là. Lisez maintenant la review de Super Pinball II - The Amazing Odyssey qui, cela ne surprendra personne, n'est jamais sorti en occident.

le 12 mars 2004
par sanjuro



Jeu testé en version française
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