Axelay met le paquet au niveau des effets spéciaux de la Super Nintendo. Ses préférés ? La distorsion et la transparence, utilisées abondamment durant tout le jeu. Les boss sont un excellent exemple. On le mesure, non durant la bataille, mais à leur mort, qui est prétexte à mélanger les effets pour créer une brève animation, spectaculaire et inédite. Le fin du fin est que chaque boss a droit à sa destruction personnalisée ! J'entrevois des scènes de jalousie terribles chez les shoot'em ups voisins. Notez que certains effets (pixelisation, séparation par lignes...) apparaissent dans Mario Paint sorti la même année.

	Le premier boss a une mort classique. Ou presque: un bon vieux rideau d'explosions, mais avant ça, le corps de l'araignée chauffe à blanc et les pattes de devant sont éjectées de chaque côté.
	Pour le robot bipède, la mort est beaucoup plus impressionante. Son corps s'écroule lentement, et quand la tête touche le sol, une énorme explosion s'ensuit: un horizon de lumière blanc qui s'étire verticalement, puis l'armature calcinée qui effectue un zoom brutal en avant. Très esthétique.
	Le troisième boss a lui plusieurs transformations. Au début, ce n'est qu'un oeil, puis il se réfugie dans son vaisseau en forme de chapeau de sorcière. Une fois sa coque percée, son armure rouge se matérialise. Cette phase de transition se fait grâce à une longue distorsion en transparence. Le fond et le chapeau sont figés, tandis que sa forme secondaire apparaît par dessus avec les deux effets. Quant à sa mort, une fois son centre détruit, le vaisseau sombre avec cette fois un effet de pixelisation et, de nouveau, de transparence.
	Encore un effet original pour le boss de la caverne. Lui sombre en se dédoublant ! Chaque version étant composée d'une alternance de lignes manquant à l'autre.
	Le Golem aussi en met plein les mirettes. Un effet de distorsion le tire vers le bas, qui brouille simultanément son image avec des lignes, un peu comme un mirage. Devant lui, un effet de particules s'élève du gouffre.
	Le boss final est assez classique avec une particularité quand même: il apparaît à différents degrés de transparence, ce qui donne l'impression, au début, qu'il fusionne avec la machine. Dans sa phase finale, chaque tir qu'il reçoit le fait trembler grâce à un effet de distorsion extrême pendant un dixième de seconde. Le résultat est que son image tressaute comme une télé mal connectée.