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Suppléments: | Quelque Chose de Full Metal Jacket |
Neo Geo Développeur: SNK Editeur: SNK
Genre: Tir Joueurs: 1-2P Dates de sortie
26.04.1990 Japon
1990 USA 12.1990 Europe
horrible Difficulté:
59%Graphismes 64%Animation 72%Son 70%Jouabilité 74%Durée de vie 68%68%
Niveaux "malus":
Les niveaux bonus de NAM-1975 précèdent certains niveaux; personne ne sait précisément comment les obtenir, mais 1UP a une théorie sur la question. Même s'ils rapportent pas mal de points, ces niveaux à écran fixe sont durs, généralement avec un mini-boss, et dans un sens ils ressemblent plus à des malus. Notre théorie est que le niveau est en fait "transporté" par l'un de ces soldats qui traversent le fond de l'écran sans s'arrêter pour attaquer (les plus petits, ceux qui généralement cèdent des points bonus ou des grenades), et que si vous réussissez à éliminer le bon soldat, vous ne recevez pas ce "malus" ! |
"Nam", c'est un mot du jargon des soldats américains pour désigner le Viêt Nam. Ses origines, bien sûr, remontent à la guerre éponyme qui se déroula entre le nord du pays, communiste, soutenu par l'Union Soviétique et la Chine, et le sud, soutenu par les Etats-Unis. En 1975, les Etats-Unis avaient déjà quitté le pays depuis deux ans mais la guerre n'était pas finie pour autant, elle se terminera dans l'année avec la prise de Saigon et la victoire du nord, avant la réunification du pays l'année suivante. Où se place le jeu dans tout ça ? Quelque part dans une faille temporelle où la guerre du Viêt Nam se mélange à la guerre froide et à des robots futuristes. NAM-1975 est en effet un de ces drôles de jeu japonais qui se base sur un contexte sérieux mais part complètement en vrille. Un peu comme Wild Guns que nous avions déjà testé sur Super Nintendo, les deux ayant d'ailleurs aussi en commun le genre, rare, du jeu de tir sur cibles avec personnage au premier plan limité à des déplacements latéraux. Mais dans NAM-1975, le déroulement est encore plus décalé. Au départ, pendant la présentation et même un peu plus loin pendant le premier niveau, le jeu vous donne vraiment l'impression d'avoir la guerre du Viêt Nam comme base. Cela dure jusqu'au premier boss, quand deux bonhommes chauves et occidentaux qui portent ce qui semble être une camisole de force, vous grillent au lance-flammes, et cela se confirme au début du second niveau lorsque vous êtes attaqués par un robot monté sur chenilles, dont autant lui que le décor de fond apocalyptique ressemble plus à Terminator 2 qu'à Platoon. L'histoire mélange aussi réalité et délire: durant l'été 1975, votre personnage, ancien soldat de la guerre du Viêt Nam encore tout frais des horreurs du conflit, est rappelé sur le terrain pour aller délivrer un scientifique et sa fille retenus en otage dans le nord. Durant le jeu, vous progressez clairement sur une carte du Viêt Nam, de Can Tho à Hanoi, "le coeur des bases ennemies", cependant le nom même de "Viêt Nam" n'est jamais mentionné, ni celui des belligérants. En fait, tout au long du jeu, tout ce que vous affrontez a l'air occidental et ressemble plus à l'armement russe de Rambo II et à des machines extra-terrestres qu'aux méthodes dites de fourmies des soldats Viet Cong. Si le deuxième niveau était d'une crédibilité historique douteuse, le troisième est carrément fendard puisque vous vous retrouvez à bord d'un avion cargo que vous devez défendre depuis un énorme trou dans la carlingue, en tirant sur les MiG et hélicoptères qui vous assaillent. Retour au sol pour les niveaux suivants: un aéroport justement, pour le niveau le moins inspiré du jeu, puis une usine, et enfin un peu de jungle vietnamienne, comme si, à ce stade, les concepteurs se rappelaient soudainement que leur point de départ avait un rapport avec la réalité. Entre le premier et le dernier niveau, tout un trip hallucinogène ? Aussi bizarre soit-il, NAM-1975 n'est pas une perle à jouer, et ce malgré un mode deux joueurs simultanés. On trouve un défaut habituel des titres bâtis comme un jeu d'arcade, une difficulté exacerbée, avec en prime un défaut moins fréquent, une maniabilité très frustrante. Pour une fois on a droit à des continus limités alors qu'ici même il aurait été important de pouvoir continuer facilement, ne serait-ce que pour s'amuser à deux. Certains passages dans le jeu méritent le fouet, ils sont tout bonnement injouables. Les deux derniers niveaux par exemple, avec une pluie de tirs où se mêlent des pastilles lentes et d'autres très rapides rendant toute parade pratiquement impossible. Pourtant SNK avait à priori assez bien pensé sa maniabilité: le stick déplace le personnage, mais seulement la cible quand on tire, et C permet de courir. Cela demande finalement un temps d'adapatation assez court et se révèle peut-être plus maniable que Wild Guns. De plus, un mouvement très important et très utile permet, lorsque vous déplacez votre personnage en utilisant les diagonales avec C, d'effectuer une pirouette qui protège absolument contre toute forme de dommage. Mais le gros problème vient justement de là, plus le jeu avance, plus l'utilisation de cette technique devient nécessaire au point que vous ne pouvez rien faire d'autre que d'esquiver et, finalement, n'ayant plus le temps de replacer votre cible qui reste toujours à sa dernière position, de vous faire tuer. Il faut bien avouer que, en plus de ces problèmes de gameplay, NAM-1975 n'est pas un jeu très marquant de la Neo Geo. Il n'y a rien d'extraordinaire, les graphismes ne sont pas spécialement détaillés, les images plein écran sont souvent assez laides et de styles incompatibles. Dans le genre militaire, U.N. Squadron sur Super Nintendo fait mieux, même graphiquement. L'animation aussi reste en recul, peu des impressionnants effets de zoom de la bête, même le nombre de sprites et leur taille semblent bien modestes. Et pour cause, c'était un des premiers jeux de la console, sorti en même temps que Magician Lord, Cyber-Lip, League Bowling et autre (techniquement, il est même le premier jeu, son numéro de série étant NGH-001). Les petites idées sympa ne sont pas non plus assez mises en avant: l'impact des balles est trop peu visible, les éléments destructibles trop peu fréquents, les armes pas assez variées, ni puissantes, tandis que l'otage qu'on libère et qui devient, à la façon d'un power-up de shoot'em up, un tir supplémentaire, n'est pas assez exploitée. Côté son, quelques bruitages réussis au milieu de musiques franchement anecdotiques. Ce qui ici décroche très largement la palme, et lui vaut cette note son de soixante-douze pour cent quand bien même le reste mérite nettement moins, ce sont les digits vocales. Tout le texte des cinématiques est interprété par un acteur, Micheal Beard. Etant donné que nous sommes encore loin de la période de prolifération des jeux CD, et que de toute façon nous sommes ici sur cartouche, il y a de quoi être impressionné. A l'époque, rien qu'avec ça, le jeu avait été remarqué. Comptez le nombre de jeux Nintendo 64 qui utilisent autant de digits vocales et vous en comprendrez les raisons. Jouer à NAM-1975 n'est pas une bonne façon de célébrer les trente ans de la fin de la guerre du Viêt Nam (qui célèbre ça de toute façon ??), ni de célébrer SNK en tant qu'éditeur de jeu. Au mieux on y rejouera dans un fort élan nostalgique parce que c'était l'un des titres qui nous laissaient rêveur à la sortie de la Neo Geo (encore que celui-là, c'était déjà un peu moins le rêve que les autres, même à l'époque); on y rejouera parce que ce genre de jeu est devenu plus rare encore que les beat, les shoot, et les 'em up, et puis parce qu'avec son mode deux joueurs, il y a toujours de quoi s'amuser un peu. Mais, à cause de son imagination somme toute restreinte, de la difficulté des derniers niveaux et les soucis de maniabilité qui en découlent, NAM-1975 n'aura guère l'occasion de ressortir plus souvent de sa boîte. Et pour une bonne leçon de Viêt Nam, on lui préfèrera un DVD. le 29 avril 2005 par sanjuro Jeu testé en version européenne
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