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DRAGON – THE BRUCE LEE STORY
Adaptations : Réalité, Cinéma et Jeux
par sanjuro
comparaison, biographie, cinéphilie
Voici de nouveau pour les lecteurs de 1UP un supplément fleuve. Il s'agit d'une comparaison croisée entre la vie de Bruce Lee, le film Dragon de Rob Cohen et son adaptation en jeu vidéo sur Super Nintendo et sur Mega Drive. Le seul élément qui manque pour pouvoir tracer un lien du jeu à la réalité est le livre de Linda Lee, la veuve de Bruce, qui a servi de base au film. biographie
Lee Jun-fan, alias Bruce Lee, naît le 27 novembre 1940 à San Francisco, en Californie. C'est le quatrième enfant des Lee. Son père est un acteur de l'opéra cantonnais, alors que sa mère descend des Ho-tung, une des plus riches familles de Hong Kong. Parents et enfants voyagent ensemble durant une tournée que la troupe effectue aux Etats-Unis. Trois mois après la naissance de Bruce, ils retournent à Hong Kong. C'est la Seconde Guerre mondiale et les Japonais vont bientôt envahir le territoire et l'occuper pendant quatre ans. Le film débute durant l'enfance de Bruce Lee par un rêve que fait son père. Dans celui-ci, son fils est menacé par un colossal guerrier en armure brandissant un guandao, une sorte de lance. C'est aussi le début du jeu, qui reprend cette séquence dans l'intro et en profite pour accomplir ses premières maladresses. D'abord, l'intro est bizarrement cachée derrière les high scores (Mega Drive) ou des démos (Super Nintendo), et il faut attendre plusieurs minutes avant de pouvoir la voir. On peut donc facilement la manquer, alors que c'est elle tout de même qui contient tout le début de l'intrigue, essentiel pour la compréhension de l'ensemble. Ensuite, une autre scène est rattachée d'un seul tenant à la première, où l'on découvre Bruce maintenant jeune adulte. Mais dans le film, cette scène se déroule plus tard, après le combat au bal contre les marins, qui a lieu à Hong Kong. C'est suite à cette bagarre qui a alerté la police et parce qu'il est hanté par la prémonition de la mort de son fils, que le père de Bruce lui ordonne de quitter Hong Kong pour les Etats-Unis, son acte de naissance lui ouvrant les portes du pays. Il lui remet aussi de l'argent qu'il a économisé dans ce but.
biographie
Son père l'initie au tai chi et il apprend la boxe au collège. Cependant, comme il est souvent impliqué dans des combats de rue, Bruce, alors âgé de treize ans, commence à suivre des cours d'arts martiaux auprès d'un maître. C'est le fameux Yip Man qui deviendra son instructeur dans la discipline du Wing Chun, un kung fu de la Chine du sud. L'un de ses entraînements consiste à frapper un mannequin de bois. Grâce à son père, il obtient des rôles de cinéma et joue dans une vingtaine de drames de Hong Kong de l'âge de six ans jusqu'à sa majorité. Bruce aime aussi danser le cha-cha-cha. Il remporte même une compétition locale en 1958 ! Mais l'année suivante, la rue le rattrape. Suite à des bagarres plus violentes et à l'intervention de la police, ses parents prennent la décision de l'envoyer aux Etats-Unis, à San Francisco, là où il est né et où vit déjà l'une de ses soeurs. La première scène d'action du film, le combat au bal où Bruce défend une femme, se sert de ces deux aspects de sa vie : la danse fournit le décor et la bagarre la raison de quitter Hong Kong. C'est aussi le premier combat du jeu, mais des trois marins, il n'en reste plus qu'un. Un clip nous montre succinctement l'entraînement de Bruce Lee auprès de Yip man. Dans le jeu, ils l'ont réduit au mannequin de bois, qui forme l'unique séquence bonus. On doit l'accomplir trois fois afin d'augmenter son chi et son score.
biographie
Bruce a dix-huit ans lorsqu'il arrive aux Etats-Unis. Après avoir passé quelques mois à San Francisco, il part dans le nord du pays pour poursuivre ses études secondaires à Seattle. Là-bas, il travaille dans le restaurant de Ruby Chow, une relation de la famille. En 1961, son baccalauréat en poche, Bruce s'inscrit à l'université de Washington, où ses matières principales sont les arts dramatiques et la philosophie. Depuis qu'il est scolarisé aux Etats-Unis, Bruce enseigne le kung fu. Il ne s'agit pas juste de Wing Chun mais de sa propre variante, qu'il a nommé Jun Fan Gung Fu (« le kung fu de Bruce Lee »). Il a des élèves, des disciples et se fait de nouveaux amis. Même si les circonstances de son établissement restent vagues, Bruce crée en 1960 l'Institut Jun Fan Gung Fu, sa première école d'arts martiaux qui existe toujours à Seattle. Le film s'attarde sur son passage au restaurant chinois pour imaginer la seconde grande scène d'action. Une serveuse tourne autour du jeune Bruce, qui fait la plonge. Le soir, elle vient le retrouver dans sa chambre au campus. Mais un cuisinier s'est entiché d'elle et, fou de jalousie, il attaque Bruce le lendemain, d'abord seul dans la cuisine puis avec l'aide de trois de ses collègues dans la cour. Le principe rappelle une célèbre scène de combat de Bruce Lee, à laquelle Dragon rend probablement hommage : la séquence du restaurant dans La Fureur du dragon (1972), où l'on va aussi se battre dans la cour pour épargner les lieux. Là encore, le jeu réduit le nombre d'attaquants mais l'on retrouve les deux temps du combat, cuisine–cour.
Sur ces entrefaites, le film s'intéresse maintenant aux années d'université de Bruce, qui seront déterminantes pour lui puisque c'est à ce moment qu'il a créé son école de kung fu et rencontré sa femme. Et une fois encore, le dénominateur commun est un combat. Non, il n'échange pas des gnons avec sa bonne amie. Bruce est au gymnase, en train de s'exercer sur des appareils de musculation, quand un groupe d'étudiants athlétiques arrive. Le plus fort en gueule, qui n'aime pas les Asiatiques à cause de la guerre de Corée encore fraîche, exige qu'il lui cède la place. Une bagarre s'ensuit où Bruce envoie facilement tout le monde au tapis. Mais ses anciens rivaux devenus admiratifs et respectueux veulent maintenant que Bruce leur enseigne son art. En acceptant, il lance sa carrière d'instructeur. Peu après, une jeune et jolie étudiante vient les rejoindre, c'est Linda, la future Madame Lee, jouée par Lauren Holly. Ici, le jeu prend son premier tournant vis-à-vis du film, pour une raison assez évidente. Au lieu de se mesurer à ces étudiants quelconques, piètres adversaires, on affronte un boxeur noir. Il y a bien un Noir dans le groupe, mais il ne ressemble pas du tout à celui du jeu. C'est parce qu'il s'agit en fait de Williams, personnage d'Opération Dragon joué par Jim Kelly, qu'on reconnaît facilement grâce à son karategi et sa spectaculaire coupe afro.
biographie
1964 est une année charnière pour Bruce Lee. Il met fin à ses études supérieures et retourne en Californie, s'installant cette fois à Oakland. Avec son ami James Yimm Lee, il ouvre sa seconde école d'arts martiaux. Quelques mois après son emménagement, il épouse Linda. Leur fils Brandon naît l'année suivante. Bruce est invité aux premiers Championnats Internationaux de Karaté de Long Beach organisés par Ed Parker. Il y démontre certaines de ses techniques, notamment des pompes sur deux doigts et le coup de poing d'un pouce de long. Parmi les participants, il fait la connaissance d'un champion de tangsudo, Chuck Norris. Enfin, il est repéré par le producteur William Dozier qui l'invite à faire un bout d'essai devant les caméras. Toujours la même année, Bruce participe à un match privé l'opposant à Wong Jack Man, un maître de kung fu. Le récit des évènements diverge d'un camp à l'autre. D'après le camp Lee, la communauté chinoise voulait l'empêcher d'enseigner le kung fu aux étrangers. Comme il s'y refusait, ils organisèrent ce match pour régler la question. Bruce aurait rapidement gagné le combat. Que ce soit ou non la vérité, après cette rencontre en tout cas, il continua d'enseigner à qui bon lui semblait. Une fois que Linda est entrée dans l'histoire, Dragon change de rythme et leur relation devient son axe principal. N'oublions pas que le film adapte son livre. C'est aussi Linda Lee Cadwell qui supervise l'empire Bruce Lee depuis sa mort, l'utilisation de son image, les produits dérivés... Toute la gloire qu'il n'a pu connaître de son vivant. A l'écran, Linda semble le guider dans ses décisions cruciales, le sauver même quand il est au bord du gouffre. Le jeu au contraire n'a que faire de Linda. Elle n'est pas mentionnée une seule fois, elle n'existe pas. On a bien voulu digitaliser la serveuse du restaurant chinois, mais pas Lauren Holly. L'absence est difficile à justifier, mais en même temps, on s'en amuse aussi, sa représentation dans le film paraissant idéalisée, comme c'est souvent le cas dans ces biographies de cinéma (tel l'épouvantable Hitchcock de 2012, qui présente le réalisateur comme un incompétent soutenu par sa femme). Le premier client de la nouvelle école de Bruce est Jerome Sprout, joué par Sterling Macer Jr. Un personnage inventé pour l'occasion mais inspiré par Jesse Glover, un Noir américain qui fut le tout premier étudiant de Bruce Lee. Ensemble, ils se rendent au défi lancé par les chefs chinois qui tentent d'enrayer ses cours. Mais au lieu de Wong Jack Man, il affronte un personnage fictif, Johnny Sun, qui est accompagné de son frère Luke. Les scénaristes ont choisi de reproduire la version du camp Lee. C'est-à-dire que Bruce domine assez vite le combat.
biographie
Le bout d'essai a porté ses fruits et Bruce décroche un rôle pour la télévision, celui de l'énergique Kato dans la série Le Frelon vert en 1966. Malheureusement, la série ne survit qu'une saison. Après son annulation, Bruce n'obtient que des rôles modestes jusqu'à la fin des années 60. Une troisième école ouvre ses portes en février 1967 à Los Angeles. Cependant, peu de temps après, Bruce ferme tous ses établissements au public pour se concentrer sur le cinéma et les leçons privées. Cela lui permet de fréquenter des stars d'Hollywood comme Steve McQueen, James Coburn, Roman Polanski et Sharon Tate, ou encore James Garner, qui deviennent ses élèves. Sa fille Shannon naît en 1969. Un jour de 1970, Bruce effectue un exercice de musculation intensif avec un poids de 50 kilos, sans s'être échauffé auparavant. Il se blesse au dos, endommageant grièvement un nerf sacré. La douleur est grande et il doit garder le lit pendant six mois. Il en profitera pour coucher par écrit les principes du Jeet Kune Do, un nouvel art martial qu'il a développé. Malgré son rétablissement, il souffrira du dos chroniquement. Le film prend ici de grandes libertés avec les faits réels, mélangeant deux évènements de sa vie pour en former un plus dramatique. La rencontre contre Sun se termine par le vilain petit bonhomme expédiant traîtreusement un coup de pied dans le dos de Bruce Lee, coup qui va le laisser paralysé. A l'hôpital, il déprime gravement mais Linda le soigne et l'encourage à écrire, comme thérapie, un livre sur la philosophie de son art, le Jeet Kune Do. Contrairement au pronostic de ses médecins, il se rétablit complètement. Le jeu oblitère toute cette partie de l'histoire et offre, à la place, un nouveau combat, le seul qui n'ait aucun équivalent au cinéma. On y affronte deux tigresses armées de bâtons, d'après la notice, sur « le plateau de tournage d'une production Golden Harvest », qui a produit tous les films chinois de Bruce Lee et la plupart de ceux de Jackie Chan. Sauf qu'il s'agit d'un anachronisme : à cette époque, Bruce demeure aux Etats-Unis et n'a pas encore tourné son premier film de kung fu.
Le combat suivant reprend une scène antérieure du film, où l'on fait la connaissance de Jerome Sprout qui vient se présenter à l'une des nouvelles écoles. Mais au lieu de Jerome, c'est Williams d'Opération Dragon qui vient prendre sa revanche.
Dans le film comme dans le jeu, c'est ensuite au tour de Johnny Sun de venir exiger sa revanche, cette fois pendant une démonstration de Bruce Lee aux Championnats Internationaux de Karaté de Long Beach. On ne sait pas s'il s'agit de ceux de 1964 ou 1967, et pour cause : ce match public n'a jamais eu lieu. Pourtant, Wong Jack Man en avait bien fait l'offre à Bruce, par le biais d'un article relatant sa version de leur premier duel publié dans un journal chinois local, mais il n'aurait pas répondu. Les auteurs du film nous montrent donc ce qui aurait pu se passer. Mais ils ont rajouté un élément dramatique supplémentaire : Bruce Lee promet de battre n'importe quel adversaire en moins d'une minute; engagement qu'il est forcé de tenir une fois que Johnny Sun est venu le défier. C'est encore une variation hollywoodienne de la réalité, lorsque Bruce Lee proclamait être capable de vaincre n'importe qui à San Francisco et pensait apparemment pouvoir l'accomplir en moins de trois minutes.
biographie
En 1970, alors qu'il récupère encore de sa blessure au dos, Bruce Lee effectue un voyage à Hong Kong avec son fils Brandon. La réputation de Bruce y est plus grande qu'en Amérique. Sur place, Raymond Chow lui fait une offre : jouer dans deux films pour sa maison de production Golden Harvest. Bruce accepte, espérant recevoir les premiers rôles que les Etats-Unis lui ont pour l'instant refusés. Le jeune acteur n'abandonne pas pour autant. En 1971, il propose à Warner Bros une idée de pilote pour la télévision, The Warrior, sur un moine Shaolin au far-west. Le projet aboutira sans lui pour devenir Kung Fu, grand succès des années 70, avec David Carradine dans le rôle que Bruce aurait pu tenir ! Mais pour lui, la priorité maintenant est le cinéma. Durant l'été, il quitte Los Angeles pour se rendre en Thaïlande sur le tournage de son premier film de kung fu, Big Boss, réalisé par Lo Wei. En septembre, il retrouve le réalisateur pour La Fureur de vaincre. La première de Big Boss a lieu en octobre. C'est le tournant de la carrière de Bruce Lee. Le film est un immense succès, d'abord à Hong Kong, puis dans le reste de l'Asie et enfin dans le monde. Mais lorsque le second film sort, il fait mieux encore, pulvérisant tous les records du premier comme un coup de poing ! On aurait bien aimé un combat dans le jeu en tant que Kato durant un épisode du Frelon vert, comme on le voit dans une scène du film Dragon, mais cela n'a pas lieu. Probablement parce que Virgin n'avait pas envie de redessiner le sprite juste pour un duel. En revanche, en plein tournage du film Big Boss, Luke Sun vient venger son frère Johnny, humilié. C'est une péripétie grotesque inventée par les scénaristes de Dragon, mais elle fournit une nouvelle scène d'action au jeu, cette fois dans le décor de l'usine à glace de Big Boss. L'usine occupe une place importante dans le film en question. Sa représentation en graphismes n'est pas forcément très fidèle mais on s'y retrouve quand même.
biographie
Le succès étant maintenant au rendez-vous, Bruce s'associe avec Raymond Chow pour créer Concord Production. Dans le film qu'ils préparent pour cette nouvelle compagnie, Bruce Lee sera bien sûr la vedette mais aussi le réalisateur. C'est La Fureur du dragon, qui culmine avec un combat contre Chuck Norris au Colisée. A son tour, le film remplit les salles début 1973 et surpasse les chiffres de ses deux prédécesseurs. Avant sa sortie, Bruce est déjà à l'oeuvre sur son projet suivant, Le Jeu de la mort. Il filme quelques scènes en 1972, notamment un combat l'opposant au basketteur Kareem Abdul-Jabbar dans le rôle d'Hakim. Mais le tournage est interrompu quand un accord est conclu avec Warner Bros pour tourner le premier film de kung fu entre Hollywood et Hong Kong, Opération Dragon. Ce projet devient prioritaire, Le Jeu de la mort est remis à plus tard et Bruce part commencer le tournage à Hong Kong sous la direction de Robert Clouse. La première d'Opération Dragon doit avoir lieu à Los Angeles, le 19 août 1973. Un mois avant, le 20 juillet, Bruce se trouve à Hong Kong. Ce jour-là, il souffre d'un mal de tête. Une amie lui offre un analgésique. Tragiquement, une réaction allergique se produit dans son cerveau, Bruce tombe dans le coma et meurt peu après, à l'âge de 32 ans. L'avant-dernier combat du jeu est le second qui n'existe pas dans le film. Il reprend le duel final d'Opération Dragon, contre Han, le chef d'une organisation criminelle, féru d'arts martiaux, dont l'île privée accueille un tournoi tous les trois ans. Dans le film Dragon, on voit seulement le tournage de la scène des miroirs et un ou deux extérieurs. La confrontation a lieu dans son petit musée de la torture. On y reconnaît la plate-forme avec la guillotine, les statues en armures (qui ont peut-être inspiré la création du fantôme) et puis la vitrine avec les mains amovibles. L'intro mélange deux scènes de Dragon, dont l'une bien antérieure, qui précédait le combat contre Johnny Sun.
Comparez avec des images d'Opération Dragon (cliquez dessus pour les agrandir) :
Note: ces photos sont au mauvais format (plein écran 1.78 au lieu de Scope 2.39), la faute à Warner Bros qui loue — et parfois vend — ses films tronqués, ici avec une perte de 25% de l'image. Avec ce duel et les apparitions de Williams, Virgin a pris un risque. En effet, ces scènes étant absentes du film Dragon (1993) produit par Universal, elles sont empruntées directement au film Opération Dragon (1973) de la Warner Bros, dont ils n'ont pas reçu les droits ! Ils font ça dans leur dos ! Mais bon, on se souvient avoir vu bien pire dans le genre violation de la propriété intellectuelle. Bien sûr, le dernier combat, contre le fantôme, n'existe lui que dans le film Dragon et se conclut de la même façon sur consoles. La fin est différente, plus abstraite dans le jeu, même si aucun des deux n'évoque clairement le décès de Bruce Lee. Le film prend fin avec le tournage d'Opération Dragon. biographie
Moins de deux ans après la mort de son mari, Linda publie un livre biographique, Bruce Lee: The Man Only I Knew (« L'Homme que moi seule connaissais »). En 1976, elle revend la part de Concord Production de son mari à Chow. Quinze minutes de ce qui a été tourné du Jeu de la mort vont être réutilisées dans un nouveau film portant le même nom, se servant de doublures, de plans de ses anciens films et d'autres techniques douteuses pour faire revivre l'idole. Ce Jeu de la mort, réalisé par Robert Clouse, sort en 1978. Malgré l'absence de scrupules et de déontologie dans sa mise en oeuvre, il est tout de même un dernier grand succès pour Bruce Lee. Aucune référence au Jeu de la mort de 1978 n'est présente dans le film ou dans le jeu. Le tournage de la version de Lee est évoquée durant une scène dans son foyer, mais c'est tout. Comme à son habitude, Quentin Tarantino ne se gênera pas pour s'approprier la combinaison jaune dans son Kill Bill. biographie
En 1989, Linda publie un second livre biographique, The Bruce Lee Story. Le réalisateur Robert Clouse en fait autant avec Bruce Lee: The Biography. Les morts, décidément, font vivre les vivants ! C'est ce livre de Clouse et le premier de Linda qui serviront de base au film Dragon dont le tournage commence en mai 1992. Entre-temps, Brandon, le fils de Bruce, a commencé une carrière d'acteur. Comme son père, il débute dans de petits rôles pour la télévision et le cinéma avant de devenir la vedette de films de studios : Dans les griffes du dragon rouge (1991) pour Warner Bros et Rapid Fire (1992) pour la Fox. Mais le rôle qui doit faire de lui une star est celui d'Eric dans The Crow (1994). Malheureusement, un accident avec des cartouches de revolver survient durant le tournage et Brandon Lee est tué d'un résidu de projectile le 31 mars 1993. Un mois plus tard, Dragon: The Bruce Lee Story sort sur les écrans américains. Le film sur la vie du père est dédié à la mémoire du fils. Bruce Lee en Jeux VidéoSi Bruce Lee a inspiré des personnages comme Liu Kang dans Mortal Kombat et Fei Long dans Super Street Fighter, les jeux le mettant en scène sont rares. Outre ce Dragon où ce n'est pas vraiment lui comme on l'explique dans le test Mega Drive, il y a : Bruce Lee en 1984 sur ordinateurs 8 bits, Bruce Lee Lives en 1989 sur PC, Bruce Lee: Quest of the Dragon en 2002 sur Xbox et Bruce Lee: Return of the Legend en 2003 sur Game Boy Advance. Le Succès en France
ConclusionLa courte vie de Bruce Lee a été racontée dans un livre, qui a été adapté en film, qui a été retranscrit en jeu vidéo. Que reste-t-il de la réalité après toutes ces transformations ? Plus grand-chose. Mais n'est-ce pas ainsi que les légendes naissent, après avoir déformé les faits jusqu'à en devenir méconnaissables ? | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||