En 1994, les jeux olympiques d'hiver se déroulaient à Lillehammer en Norvège. Pour célébrer la grande fête des jeux (et accessoirement faire un peu d'argent), la Super Nintendo eut droit simultanément à un titre de J.O. d'hiver à la présentation très officielle. Développé par U.S. Gold qui connurent leur heure de gloire à l'ère de l'Amiga et de l'Atari, Winter Olympics ne laissa pas son empreinte dans les mémoires. Et pour cause...

Le générique qui ressemble à une pub pour le comité olympique donne le ton. Des graphismes plan-plan avec des couleurs veillottes un peu moches, une musique d'ascenseur sans intérêt, des écrans ennuyeux et trop lents à zapper. Ca n'a pas commencé et déjà on en a marre ! Arrivé au menu principal et unique, on voit que ca ne s'arrange guère, il y a peu d'options et c'est mal présenté.

Vite, vite, les épreuves, tout n'est pas perdu ! Eh bien, malheureusement si, car il suffit de faire le mode olympique qui propose toutes les 12 disciplines à la suite pour se convaincre que ni la réalisation ni le fun n'auront droit au podium. La maniabilité de chaque épreuve n'est pas naturelle du tout, elle est soit trop lourde dans le meilleur des cas (biathlon), soit ridiculement compliquée (ski et saut à ski).

Pour ne rien arranger, la difficulté est anormalement élevée, où pour être exact les résultats obtenus sont honteusement bas, même dans le mode le plus facile, c'est la galère pour se classer ne serait-ce que dans les dix premiers. On est censé être un sportif de haut niveau et on fait finalement aussi mal que si on était pour de vrai sur le terrain. Un réalisme de mauvais aloi !

Winter Olympics n'est pas le genre de jeu qui donne une bonne opinion du sport sur console. La première impression est mauvaise et un contact prolongé ne fait que la confirmer. Visuellement anecdotique pour une Super Nintendo, le jeu pêche surtout du côté de son énervante maniabilité qui donne plus la sensation de travailler sur la manette que de s'amuser devant son écran. Au final, on se consolera sur les simulations des nouvelles consoles qui au moins ont les graphismes pour elles, et on se rappellera que si certains jeux sont oubliés et enterrés, mieux vaut ne plus y toucher.