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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE SUPER NINTENDO (16-bit)


Les toons se sont emparés de la Super Nintendo et ne veulent pas la quitter. Tant mieux !

Tiny Toon Adventures - Buster Busts Loose!

Tiny Toon Adventures - Buster Busts Loose!

Tiny Toon Adventures (Japon)
Suppléments:

Les Mini-jeux

 Super Nintendo

Développeur:
Konami

Editeur:
Konami
Genre:
Plates-formes

Joueurs:
1P

Dates de sortie
18.12.1992 Japon
02.1993 USA
05.1993 Europe
idéale Difficulté:

93%Graphismes
93%Animation
96%Son
89%Jouabilité
91%Durée de vie

94%94%
Trucs et astuces

Mots de passe:

La difficulté est réglée sur le mode facile, "children". Il n'y a pas de mots de passe pour les autres difficultés et donc pas de niveau 5.


Niveau 1:
Niveau 2:
Niveau 3:
Niveau 4:
Niveau 6:
Mini-jeux:

"On est p'tits et gentils, et un peu barjos aussi. L'heure enfin est arrivée d'envahir vos télés...". Si vous étiez déjà de ce monde au début des années 90, vous vous souvenez peut-être de cette chansonnette qui lançait chaque nouvel épisode des Tiny Toon. Avant les décevants Animaniacs et l'excellent Toonsylvania (qui ont eux aussi été déclinés en jeux vidéo), ces neveux de Bugs Bunny, Daffy Duck et de la grande famille des toons Warner Bros s'appropriaient le petit écran le mercredi matin pour un déluge de gags et de folie. L'adaptation par Konami de la série fut l'une des conversions les plus réussies de la Super Nintendo.

Avant de jeter son dévolu sur la Playstation, Konami a signé quelques-uns des meilleurs jeux des 8 et 16 bits de Nintendo. Tiny Toon Adventures en est l'exemple parfait. Il restitue de manière remarquable l'atmosphère du dessin animé, en empruntant des centaines d'éléments et de références à de nombreux épisodes, le tout superbement mis en graphisme. Un travail d'orfèvre. Même l'humour foldingue conserve son esprit et s'y retrouve tout du long. Trois modes de difficulté sont proposés. Si le mode difficile n'offre pas de différence majeure avec le mode normal, ils sont en revanche tout deux nettement enrichis par rapport au mode facile. Les mondes s'allongent de sous-niveaux et des boss font leur apparition. Un niveau entier y est même rajouté. Ne jouer que le mode facile, c'est donc passer à côté d'une bonne partie du jeu.

Buster, le p'tit lapin que vous incarnez, débute son aventure à la Loonyversité. Qui dit lapin, dit course et bond; Buster a beau être un toon, il n'échappe pas à la règle. Ce sont là ces deux meilleurs moyens de défense. Une pirouette pour mettre un ennemi K.O. et une course effrénée finissant à plat ventre pour évaporer une ligne de souris patibulaires. Courir, c'est possible en pressant R qui active la fonction "dash", bien pratique pour franchir de larges précipices ou grimper à la verticale sur des murs qui mènent on ne sait où, peut-être même jusqu'à des passages secrets. Egalement indissociable du lapin, la carotte, qui suivant sa couleur recharge ou accroît la barre d'énergie, tandis que les étoiles concèdent une vie au bout de cent récoltées.

Le premier niveau est aussi le plus classique. Il permet de se familiariser avec les commandes. On y croise quand même Arnold, le chien musculeux qui agite sa torche dans les greniers de l'école. Quant au boss, ce n'est autre que Dizzy, version "tiny" du célèbre diable de Tasmanie, qu'il faut vaincre en l'aidant à se gaver de gâteaux jusqu'à ce qu'il tombe de sommeil (à la Ronflex !). Le niveau suivant se déroule au far-west. Montana Max dit Maxou, un garcon qui aime les millions et n'a rien à voir avec les sites Maxoe, cambriole un coffre sous le museau de Buster avant de s'échapper par la fenêtre du saloon. Une poursuite s'ensuit, qui conduit notre ami aux très grandes oreilles à attraper un train lancé à toute allure. Un combat l'oppose à Maxou sur une locomotive endiablée qui se décompose à la manière d'un vaisseau de R-Type, sur fond de la vigoureuse musique de Suppé. Tout ce passage du train est un modèle de vivacité, d'action et de variété. Le scrolling pousse à agir, on ne s'ennuie pas une minute.

Rien de tel pour se détendre après tant d'efforts qu'un petit séjour dans une demeure hantée. Des ennemis bizarroïdes en forme de gâteaux, pas mal de phases de plates-formes, et même un peu de réflexion est requise pour activer des mécanismes à balle rebondissante, tout un programme. Une formidable musique ponctue le niveau. D'une saisissante beauté, légèrement angoissante, même de nos jours elle continue de produire son effet. Une fois encore le boss est d'une originalité frappante. Buster doit détruire la machine d'un savant fou à coups de boulons pour libérer un gentil monstre de son emprise. Retour à la Loonyversité pour un niveau à part puisqu'il s'agit d'une rencontre de football américain. On se retrouve directement à la fin du match avec pour objectif de marquer un touchdown afin de faire basculer le score à l'avantage de son équipe. Fi des règles complexes et de la stratégie assomante de ce sport brutal, le carnet de tactiques se limite à deux choix: courir avec le ballon le plus loin possible sans se faire plaquer ou attraper celui-ci après qu'un de vos co-équipiers l'a envoyé dans les airs. La vue latérale reste inchangée, mais ce n'est pas simple pour autant. Le défi est assez pimenté pour donner quelques sueurs froides.

Inédit au mode facile, le niveau dans les airs est une mission confiée par P'tit Coyote dans laquelle Buster doit retrouver un objet très particulier et très important pour la suite. De quoi s'agit-il ? Il faudra jouer pour le découvrir ! Après s'être élevé dans les airs, il doit sauter de ballons en ballons dans la plus grande tradition du jeu de plates-formes. Le reste l'embarque dans un flipper géant puis dans une fuite éperdue pour échapper au scrolling qui dévore le bas de l'écran. Le final du jeu prend place dans l'espace pour une version délirante, mais ô combien réussie de Star Wars. Le premier niveau en particulier, où des croiseurs bombardent le vaisseau sur lequel Buster évolue est très impressionnant. Les personnages sont tous issus de la trilogie de George Lucas, les fameuses troupes impériales, la princesse Babs et ses inoubliables macarons, et même le terrible Duck Vador.

Avec Tiny Toon, Konami signait une fois encore un jeu magistral pour la Super Nintendo. A cette époque, l'éditeur numéro 2 après Nintendo, c'était bien eux. Non content d'avoir su retranscrire à la perfection les extravagances du dessin animé, le jeu bénéficiait d'atouts considérables et parfois inattendus comme la musique, l'une des meilleures partitions de la console. Le challenge était aussi des plus appréciables, à la hauteur des joueurs débutants comme des experts, il offrait en plus à ces derniers la gratification de passages inédits. Bien que pur jeu de plates-formes, la variété des situations effaçait presque complètement l'aspect linéaire du genre. Entre chaque niveau, on avait même droit de faire tourner une roue à l'effigie de Plucky, Hamton, Babs, P'tit Minet et les autres, pour obtenir un mini-jeu bonus déjà plus intéressant que ceux de Mario Party: un puzzle, un jeu de bingo, un labyrinthe, une devinette de poids, du squash, etc. Tiny Toon Adventures est un régal pour les amateurs de toons aussi bien que pour ceux de jeux vidéo. Le temps n'y a rien changé.

le 20 juillet 2001
par sanjuro



Jeu testé en version française
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Version européenne



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