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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE SEGA MASTER SYSTEM (8-bit)


Certains adorent et d'autres détestent; c'est peut-être ce qu'il y a de plus passionnant à propos d'Y's...

Y's - The Vanished Omens

Y's - The Vanished Omens

イース
 

 Master System

Développeur:
Nihon Falcom

Editeur:
Sega
Genre:
Action RPG

Joueurs:
1P

Dates de sortie
15.10.1988 Japon
1988 USA
1988 Europe
très dur Difficulté:

65%Graphismes
54%Animation
70%Son
64%Jouabilité
45%Durée de vie

34%34%

Autrefois connue sous le nom de Royaume d'Y's, l'île d'Esteria est en proie à un grand danger. Un sorcier cherche à s'emparer des 6 livres d'Y's qui content les exploits des déesses qui sauvèrent le royaume dans des temps anciens. Ces livres magiques confèrent à celui qui les possède un grand pouvoir. Tapi dans la Tour des Damnés, le mal attend son heure. Mais un aventurier recueilli sur les rivages de l'île pourrait bien mettre un frein à sa sombre ambition, Aron Christian brûle de sa lancer dans cette quête périlleuse. Sa rencontre avec la Sage Sara est sur le point de scellé son destin.

Des sagas d'envergure, le monde des RPG en est rempli. Y's n'est pas la plus fameuse ni la plus exemplaire, mais elle a tout de même son charme et ses adeptes, peut-être moins dans nos contrées mais tout joueur qui se respecte a déjà entendu son nom. Comme c'est souvent le cas, tout a commencé sur 8 bits. Ici avec The Vanished Omens, titre adapté sur plusieurs consoles mais dont la version la plus connue est sur Master System, un des rares épisodes à nous être parvenu.

Y's 1 est un Action RPG ou Aventure/RPG comme Secret of Mana ou, plus près de lui, Zelda II sur NES. Généralement, ce genre reprend tout le système des RPG à l'exception des combats qui se déroulent en temps réel dans la lignée d'un jeu d'aventure ou d'action. De ce point de vue, Y's 1 est un pâle jeu de rôles car peu d'éléments des RPG traditionnels sont correctement exploités, tout y est réduit au maximum: juste quelques phases d'achat au début, à peine deux misérables villages à visiter, rien d'intéressant ou presque à apprendre des habitants... Les combats quant à eux ne sont vraiment pas ordinaires ! Ils se font par "contact", c'est à dire qu'on inflige des dommages en effleurant l'adversaire du bout de son épée et réciproquement s'il vous touche. C'est aussi peu excitant à jouer que la description le laisse entendre, même si ce n'est pas facile pour autant. Vu le peu de place réservée aux étapes non guerrières, on a tôt fait de comprendre que Y's n'est qu'une successsion horriblement monotone de combats et d'énigmes irritantes (trouver un objet et trouve où l'utiliser).

L'aventure est clairement divisée en deux parties. La première se déroule dans plusieurs endroits que l'on parvient à cerner en une heure de jeu, le problème est que l'on y reste pendant des heures et des heures, notamment dans un palais et une grotte labyrinthesque où tout se ressemble. A mourir d'ennui ! La seconde partie est pire que la première, ce qui est un exploit. On se retrouve coincé dans la "Tower of Doomed" (la Tour des Damnés), un vaste labyrinthe de 22 étages, où la variété est encore quasi-absente et où les rares éléments RPG ont été cette fois bel et bien supprimés. C'est bien simple, on ne peut entrer dans cette tour si les points d'expérience ne sont pas au maximum et donc devenus inutiles. Tandis que les combats sont à s'arracher les cheveux face à des boss belliqueux ou des ennemis d'une agressivité folle, parfois pire que leurs maîtres, certains problèmes à résoudre sont d'une sournoiserie incroyable, le manque d'indices en étant l'un des instigateurs.

A priori le jeu a pourtant de beaux atouts. Rappelez-vous des catalogues Sega de l'époque, on voyait souvent cette belle image d'un épéiste. Oui, il y a de larges et artistiques portraits de quelques personnages, mais si peu et seulement au début, après, plus rien. A croire qu'il s'agit d'une anomalie. Le reste des graphismes ne serait pas si mal si ce n'était pas si répétitif. Dans un même environnement, il n'y a aucune variété, juste des kilomètres de mur et des espaces vides. Alors que la charmante demoiselle au globe (une déesse d'Y's ?) de l'écran titre ne vous abuse pas, les belles images de ce genre ne sont pas légion. La musique est elle aussi plus prometteuse que ce qu'elle ne vaut réellement. Les différents morceaux sont bien rythmés mais deviennent insupportables à force d'être répétés en boucle.

Après tant de critiques, la réputation d'Y's semble surfaite. C'est bien le cas de ce premier épisode au moins. Face aux deux Zelda de la NES auxquels il ressemble un peu, Y's donne l'impression d'une souris jetée entre deux lions. Tout dans le jeu respire l'ennui, des graphismes à l'intérêt général, s'accrocher à jouer est vraiment difficile. On serait tenté de mettre cela sur le compte de son ancienneté, mais en rejouant aux deux jeux Nintendo la magie opère immédiatement. Seuls les fans lui reconnaitront des qualités qui n'existent pas. Et ce n'est pas de la cruauté, juste la vérité.

le 20 juillet 2002
par sanjuro



Jeu testé en version européenne
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