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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE SEGA MASTER SYSTEM (8-bit)


Sega nous offre la galaxie. Il était temps !

Galaxy Force

Galaxy Force

 

 Master System

Développeur:
Sega

Editeur:
(EU)Sega
(US)Activision
Genre:
Tir aérien

Joueurs:
1P

Dates de sortie
1989 USA
1989 Europe
bonne Difficulté:

75%Graphismes
80%Animation
71%Son
83%Jouabilité
63%Durée de vie

74%74%
Trucs et astuces

Invincibilité:

A l'écran titre, appuyez 7 fois sur pause. Rien ne vient confirmer la réussite du code.

Il y eut d'abord le marathonien volant Space Harrier, en 1986. Puis After Burner vint nous faire trembler (surtout d'horreur) en 87 et Thunder Blade fit grincer ses hélices en 88. Après ces spécimens bien connus tous venus de l'arcade, on pouvait croire que la Master System en avait fini avec les jeux de tir aérien. Le genre s'essoufflait vite à l'approche de la nouvelle décennie. Mais il en restait encore deux, moins connus, Galaxy Force, dans la foulée en 1989, et le tardif G-Loc en 1992.

Eux aussi sont des bornes d'arcade à la base, mais celle de Galaxy Force est un peu particulière; pas parce qu'elle était montée sur des vérins hydrauliques, ce qui était aussi le cas des autres, mais parce qu'elle fut très rapidement remplacée par une version améliorée et enrichie intitulée Galaxy Force II. La première borne n'était presque qu'une machine test. Le second jeu, une révision donc, fut adapté sur Mega Drive en 1991, alors que la Master System, deux ans avant, eut droit à une sorte de brouillon. Ces deux versions restent très loin de reproduire la prouesse technique qu'était la borne.

La difficulté des jeux précédents (sur Mega Drive pour Thunder Blade) nous étant restée en travers de la gorge, c'est avec appréhension, les mains déjà un peu moites, que l'on s'engage dans Galaxy Force. La première chose qui nous frappe est le titre, d'un beau design élancé. Mais le pessimisme règne et l'on craint que ce soit la seule qualité qui ressorte de cette virée galactique. Un groupe de 4 planètes s'offre à notre vaisseau (TRY-Z en arcade, TRY-5 sur MD, sans nom ici). Pour arriver à l'entrée de chacune d'elles, il faut traverser un environnement unique : espace, lave, verdure et désert.

Sega se paye en plus le luxe d'avoir un écran de décollage différent pour chaque. Ont-ils tant d'espace mémoire à gaspiller ? En fait, oui. Galaxy Force en arcade est un jeu impressionnant, alors ils ont voulu rendre hommage à sa grandeur et se sont dotés d'une cartouche 4 mégabits (512 Ko), autant que Phantasy Star ou Land of Illusion ! Ils pensent donc pouvoir se permettre ce genre de folies, pas très intéressantes pour le gameplay mais assez appréciables quand même. Le reste de l'espace fournit une assez bonne variété de vaisseaux ennemis et d'obstacles, larges, quoique pas autant que dans Space Harrier.

C'est que contrairement à lui, Galaxy Force n'a pas juste pour décor un sol damier et un ciel couleur. Il a des nuages, des aspérités terrestres et un horizon, ce qui le rend moins vide et déprimant que ses deux plus vieux collègues. Il aurait presque l'allure d'un vrai jeu et non plus d'une démo technique s'il ne souffrait de cette superficialité inhérente aux jeux Master System, également démontrée par le peu de niveaux, seulement un de plus que ceux de départ.

Le niveau dans l'espace cependant n'a rien de tout ça. Un fond sidéral est placardé sur l'écran et des rochers flottants se jettent sur nous. C'est le fameux champ d'astéroïdes de Star Wars ! D'ailleurs, certains vaisseaux ici ressemblent aux TIE Fighters avec leurs ailes parallèles. Le niveau solaire est plus impressionant, avec des colonnes et des boucles de feu à la façon des shoot 'em ups Konami, qui s'étirent dans toute la longueur et la hauteur de l'écran.

A chaque fois, le niveau prend soudainement fin quand l'entrée de la planète se dessine. Qu'est-ce qui peut bien nous attendre à l'intérieur ? Car il faut l'avouer, la traversée initiale, quoique assez longue, s'est mieux passée que prévu. A l'intérieur, on découvre... un long couloir très moche ! Comme ils ne peuvent pas modeler des parois pleines, les programmeurs se servent d'une succession ininterrompue de plaques des deux côté pour donner l'illusion de voler entre des murs. En changeant l'alignement des plaques, le couloir semble tourner. Si l'on veut. Parce qu'on ne peut pas dire que cet effet venu de l'arcade rende bien sur console.

En tout cas, il nous faut survivre là-dedans, ce qui après quelques essais se révèle moins difficile qu'il n'y paraît. Mais c'est la suite qu'on redoute... le boss terrible qui nous attend avec des canons sur tout le corps, des missiles plein la bouche... il doit être là, au dernier tournant !! Ah !!! Mais au dernier tournant, une animation nous montre simplement notre vaisseau quittant la planète avant que celle-ci n'explose. Comme dans Star Wars ! Mais je vous jure, je n'ai largué aucune bombe. Moi pas comprendre.

Pause, vous avez faim. Vite, au resto. Après un bon repas, la porte se referme derrière vous et le restaurant vole en éclats. Vous allez acheter un peigne, en sortant, le centre commercial est anéanti par une explosion prodigieuse. Sorti de projection, le cinéma explose aussi, des pellicules tombant du ciel comme des serpentins. Un petit tour aux cabinets, à leur tour de s'envoler en fumée et débris. Vous commencez à comprendre... Tout pète derrière vous. C'est un phénomène naturel. Cela arrive souvent aux héros d'action. Vous voilà rassuré ! Il faudra juste prévenir vos amis et votre famille la prochaine fois que vous leur rendrez visite. Peut-être aussi le boulot... mais ça reste à voir (c'est peut-être pour ça qu'on vous a mis en télétravail maintenant que vous y pensez).

Revenu à la maison, Galaxy Force, en fidèle Médor (ou Wookiee), vous attend patiemment. C'est qu'on commence à bien l'aimer ce petit jeu ! Certes, il est loin d'être le monstre visuel qu'est la borne d'arcade, mais il compense cette différence par sa bonté : visée assistée, tir continu, missiles à l'infini, recharge entre les niveaux, et surtout, bouclier blindé ! A l'écran, ce n'est qu'un carré envahissant et pas très explicite dont il faut déterminer l'état d'après la couleur de son flash (qui est aussi celle de nos réacteurs). Mais qu'est-ce qu'il est solide ! Il nous emmène avec détermination à travers les dangers du niveau et les collisions dans le couloir.

Out Run dans l'espace. C'est un peu comme ça qu'on pourrait définir les musiques de Galaxy Force. Très détendues, très aérées, mais pas mémorables pour un sou. Il n'y a que celle de l'espace, première planète, qui possède un petit peu de charme cosmique. Les bruitages, eux, n'ont pas d'attrait. C'est la même chose pour le graphisme, qui est plutôt bon pour de la Master System de cette époque mais ne se distingue d'aucune façon. Les forces ennemies du Pays des dragons étaient plus marquantes que celles de ce Quatrième Empire, et ce en dépit du manque de mémoire.

Comme dans la plupart de ces jeux sur tapis roulant, l'animation de l'image est saccadée. Au vu de sa rapidité, c'est toutefois plus facile à pardonner que le reste, ennemis et obstacles s'enchaînant à un rythme frénétique. Les quelques animations de sprites sont soignées, mais on se demande si ce n'est pas en vain, précisément pour la même raison. Cela va même si vite que l'on court le risque de mélanger les tirs ennemis avec nos missiles, tous les deux boules grises.

Mais ces quelques défauts sont finalement peu de chose par rapport à ce que Galaxy Force arrive à accomplir sur Master System et au-delà : être un jeu de tir aérien accessible, presque aisé. Sa difficulté, inexplicablement, faiblissant au fur et à mesure de notre progression. Contrairement à ses prédécesseurs qui étaient d'une difficulté désespérante, Galaxy Force est relativement bien dosé et donne des avantages marqués au joueur, du tir aux continus. Notez que finir le jeu avec ou sans ne donne pas droit à la même fin, pour notre modeste satisfaction, les « wonderful new experiences » annoncées n'ayant pas lieu.

Il n'est pas non plus trop long ni rébarbatif, son action furieuse occupant autant l'esprit que les doigts. On a mentionné deux fois Star Wars, mais la véritable influence dans le gameplay, cette vitesse étourdissante, les nuées de missiles, ce n'est pas Star Wars, c'est Macross. Le bouclier est presque la copie conforme de l'emblème bien connu de l'U.N. Spacy.

Cela reste un jeu léger, un pur produit Sega pour la Master System, mais qui accomplit l'exploit d'ouvrir à tous ce genre impitoyable qu'est le tir aérien (chez 1UP, on ne considère pas ces jeux comme des shoot 'em ups, les deux étant codifiés différemment). Il est peut-être même plus abordable que Starwing ! Ce n'est pas tous les jours que Sega réalise un jeu qui n'effaroucherait pas un gentil nintendomaniaque. Rien que pour ça, on devine, on sent que Galaxy Force possède des vertus particulières, bienfaitrices et rafraîchissantes.

le 13 septembre 2024
par sanjuro



Jeu testé en version européenne
29001

FINI sans continu
High-Score : 295 600

Boîte du jeu
Version européenne



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