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Master System Développeur: Sega Editeur: Sega
Genre: Plates-formes Joueurs: 1P Dates de sortie
1990 USA
12.1990 Europe
dur Difficulté:
88%Graphismes 90%Animation 92%Son 86%Jouabilité 90%Durée de vie 93%93%
Plus de points:
Si vous terminez les niveaux 4 ou 5 sans récupérer les gemmes, vous pourrez revenir les prendre pour recevoir plus de points bonus. |
Etre une sorcière, c'est bien en ce qui concerne la magie, mais ce n'est pas très excitant pour votre physique. Nez crochu, verrues, poils, verrues poilues même, rides, dents pourries, cataracte et autres, eh oui, les sorcières sont généralement tartes. C'est peut-être ce qui les rend aussi mauvaises et jalouses. Si jalouse dans le cas de Mizrabel, qu'elle a décidé d'enlever la plus belle souris au monde (souris au sens propre): Minnie Mouse. Mais les belles demoiselles, contrairement aux sournoises sorcières, ont toujours de vaillants jeunes hommes pour les défendre. Mickey court à toutes jambes à la rescousse de sa bien aimée jusqu'à découvrir un immense château. Sa petite compagne en danger de subir un lifting façon Mizrabel, il s'aventure sans hésiter dans la cour prêt à affronter les dangers du Château de l'Illusion. Après tout les souris n'ont pas tellement peur des chats, pourquoi devraient-elles avoir peur des sorcières ? Les joueurs ayant eux raisonnablement peur des jeux durs, et Castle of Illusion étant l'un d'eux, il est bon de passer d'abord par l'entraînement. Il s'agit d'une visite abrégée des trois premiers niveaux, les plus faciles; on peut même finir le jeu de cette façon, ce qui est toujours une petite consolation quand on n'arrive absolument pas à le finir pour de vrai ("J'ai fini le mode entraînement 10 fois, moi ! mais j'ai jamais terminé le mode normal"). Il permet aussi de voir à quel beau jeu nous avons affaire. Castle of Illusion Starring Mickey Mouse est en effet un titre d'une sacré trempe pour la Master System, avant Sonic The Hedgehog, il offrait enfin à la 8-bit de Sega un jeu de plates-formes de très grande qualité quasiment exempt de défauts, ce qui était loin d'avoir été le cas jusqu'ici. Entre Mickey et Minnie (et Mizrabel), il y a six niveaux, ou plus exactement six mondes thématiques, unis par l'illusion et l'imagination des gens de Sega. Une moitié de ces mondes est assez traditionnelle (forêt, tour de l'horloge, château), l'autre est plus inventive (friandises, salle de jeu, bureau), mais l'ensemble est de qualité égale, même si bien sûr on tend à avoir une préférence pour les niveaux les plus imaginatifs. Les graphismes ne sont pas exceptionnels techniquement, une couleur unie sert de fond et les éléments de décor ne sont pas spécialement beaux. Castle of Illusion compense cette relative simplicité par de la variété, plusieurs types d'environnement se succèdent dans un même monde. Dans la forêt, vous explorez une grotte puis sauter d'arbre en arbre alors que vous plongez dans du café et marcher sur le clavier d'un piano dans le bureau. Cela aide efficacement à casser la monotonie qui pourrait autrement s'installer. Il arrive aussi qu'on ait à choisir entre plusieurs chemins, même si tous les chemins mènent au boss comme ailleurs ils mènent à Rome, certains font un détour qui permet de recevoir une étoile de vie supplémentaire ou un autres bonus. On trouve ces derniers dans des coffres, qui sont parfois invisibles et que seul alors un saut bien placé révèlera. Ce sont tout ces éléments, tous ces efforts de diversité qui peuvent faire la différence entre un jeu de plates-formes intéressant ou pas, un jeu que l'on se plaira à rejouer. Et justement, Castle of Illusion est un jeu qui exige d'être joué plusieurs fois pour en venir à bout. Si les trois premiers niveaux ne posent pas vraiment de problèmes majeurs, il faut tenir bon pour passer les trois suivants sans manquer de continus et de vies. Les niveaux sont bien construits mais ils le sont aussi de façon à tenir tête aux joueurs expérimentés. Un challenge Sega plus qu'un divertissement Disney en somme. Avec la maniabilité qui peut donner quelques soucis, la difficulté est le principal défaut du jeu. C'est un peu trop dur, moins qu'Alex Kidd in Miracle World, mais tout de même plus que nécessaire. Des passages frustrants font perdre plus de vies qu'on ne le souhaiterait. Ce que l'on reprochera à la maniabilité, très satisfaisante dans l'ensemble, ce sont de petits accrocs qui ne nuisent pas au jeu même, mais peuvent vous faire pester contre elle à certaines reprises. Trois viennent à l'esprit: tout d'abord, Mickey est un peu trop lourd quand on commence à le déplacer à partir d'une position fixe, ensuite pour saisir un objet il faut bien se coller à lui et garder la direction appuyée, ce n'est pas tellement naturel tout comme la façon de se débarrasser des ennemis: il faut pour cela sauter et appuyer sur le bouton 2 pour donner, littéralement, un "coup de fesses". Le fait d'avoir opté pour un autre système que le simple saut sur la tête des ennemis est louable mais il retire une pointe de spontanéité requise pour franchir certains passages. Mais cela est presque secondaire face aux qualités de Castle of Illusion. Si deux défauts viennent à l'esprit, on pense vite à deux superbes qualités pour les supplanter. L'animation de Mickey est l'un d'elle et elle est tout simplement magnifique, très vivante, décomposée en de nombreux mouvements, c'est un bel exploit pour la Master System. Mickey est de loin le personnage le mieux animé du jeu, même sa queue bouge, ce qui n'est pas le cas dans Magical Mirror sur GameCube où les graphistes n'ont pas pris soin de la dessiner ! Mais ce n'est pas qu'un simple succès technique, le personnage de Mickey est très attachant, plus proche du personnage des comics datés que du Mickey un peu trop moderne, cela sans doute grâce aux graphismes 8-bit. Il porte avec lui un doux sentiment nostalgique, transmis aussi par le reste des graphismes, qui lui va à ravir. La seconde qualité à laquelle on songe sans chercher bien loin, ce sont les musiques. Ce sont des mélodies simples et ravissantes dont on se rappelle des années après avec un plaisir égal. Les musiques des trois premiers niveaux et des passages intermédaires (cour, boss...) sont en particulier concernées, elles créent une merveilleuse atmosphère. Castle of Illusion fait partie des classiques de la console. Il n'est peut-être pas un classique populaire bizarrement, alors qu'il est de meilleure qualité et d'apparence que d'autres jeux qui sont cités plus souvent comme des références sur Master System, mais il demeure néanmoins une très jolie aventure de Mickey. Pas le genre de jeu qui impressionne techniquement, même à l'époque de sa sortie, il séduit cependant totalement grâce à ses belles couleurs (si souvent mal choisies sur 8 bit), ses graphismes et ses musiques très agréables, sa qualité générale et celle de son personnage principal en particulier. Et c'est aussi et surtout un très bon jeu de plates-formes, maniable, amusant et intéressant. Oui, Castle of Illusion a bien tout ce qu'il faut pour être, ou pour devenir, après tout l'histoire des jeux vidéo est encore jeune, un véritable classique dont autant Disney que Sega peuvent être fiers. le 19 mars 2004 par sanjuro Jeu testé en version française
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