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Master System Développeur: Sega Editeur: Sega
Genre: Action Joueurs: 1P Dates de sortie
12.1991 Europe
dur Difficulté:
60%Graphismes 67%Animation 60%Son 70%Jouabilité 50%Durée de vie 60%60%
Choix du niveau:
A l'allumage de la console ou immédiatement après avoir fait Reset, tenez enfoncés Haut et les boutons 1 et 2 sur la seconde manette jusqu'à ce que la présentation démarre. A l'écran titre, allez dans Options, vous y verrez une nouvelle option Stage pour choisir son niveau. |
La présentation, comme la notice, nous expose l'histoire en prenant grand soin de souligner notre place du bon côté de la loi : le chef de la police recrute deux médiocres voleurs, Robo et Mobo Bonanza, pour pénétrer dans les établissements mal famés de sa circonscription et y subtiliser des preuves compromettantes. Ceci afin de permettre à la justice et l'ordre de revenir dans la bien nommée Badville. Seulement, il faut être bien naïf pour croire à ces explications, qu'on devine inventées pour l'Occident bien-pensant. Les images et les situations, elles, ne trompent pas. Nos deux bandits, qui ont leurs avis de recherche placardés sur les murs, sont contactés par leur chef, qui les informe où auront lieu leurs prochains casses. Une fois sur place, on doit éviter des gardes, des policiers et autres services de sécurité, tout en récupérant des objets de valeur, qui, dans la barre d'affichage, apparaissent sous forme de dollars. La vérité, la voilà : on nous fait incarner des cambrioleurs ! Honte à Sega ! Maintenant, c'est sûr, plus personne ne voudra jouer à leurs créations, qui sont autant de pièces à conviction. En plus d'être des voleurs de petite envergure, les frères Bonanza ont commis un autre crime : ils sont très laids. Comme nous sommes sur Master System, beaucoup de lecteurs ne seront pas surpris. Mais en fait, même dans le jeu d'arcade dont ils sont issus, ou sur Mega Drive où ils ont été adaptés en premier, leur aspect et celui des autres personnages étaient aussi vilains. Ce sont des espèces de cylindres, des modèles 3D primitifs, flottant au-dessus de pieds : l'endosquelette de Rayman, sans la grosse tête d'ahuri quand même; eux portent des lunettes noires façon Blues Brothers. En 1990, la 3D commence à attirer l'attention, mais quand la machine ne peut pas tracer de polygones, on en donne alors l'illusion en dessinant les sprites à leur façon. Et le résultat est tarte ! On est encore loin de Sonic 3D ou Donkey Kong Country. Les deux autres versions possèdent un mode 2 joueurs avec un écran divisé en trois : l'épaisse barre d'affichage au milieu et la hauteur d'un étage pour chaque joueur. La Master System n'étant pas très à l'aise dans le multijoueurs, ce mode a été retiré; mais en contrepartie, l'aire de jeu est plus vaste et l'on a vue sur un étage supplémentaire, ce qui est pratique pour préparer un coup. On accomplit nos larcins dans des immeubles de quelques étages : une banque, un magasin, une galerie d'art... Il n'y en a que dix, mais cela peut être assez, tout dépend comment vous jouez. Le menu d'options propose en effet d'augmenter les vies, les continus et le temps. Devenir un as de l'escamotage sans ces réglages est beaucoup plus difficile. Dans ce menu, vous pouvez également choisir Robo ou Mobo, le grand ou le petit. Le second joueur a disparu mais pas le personnage. Sur les lieux du crime à venir, il faut agir avec prudence. Ou du moins, c'est ce qu'on aimerait croire. On arrive pour dévaliser de ses richesses un établissement infesté de gardes... C'est de l'infiltration, à la Metal Gear Solid ! D'ailleurs, les surveillants ont des symboles au-dessus de la casquette : le point d'exclamation, d'interrogation, le Z du dormeur. Ils tournent la tête, réagissent quand ils nous aperçoivent, puis donnent un coup de sifflet, nous prennent en chasse ou bien dégainent leur pistolet étourdissant. On dispose de la même arme, on peut également se plaquer contre les murs pour se cacher, mais le plus radical, et c'est là que nos rêves d'infiltration tournent court, est le saut. On se rend compte, surtout dans les niveaux supérieurs mais avant aussi, que la finesse n'est pas de ce monde, que jouer au cambrioleur ou au ninja qui évolue dans l'ombre sur la pointe des pieds est moins efficace que de foncer dans le tas en bondissant par dessus tous ceux qui veulent notre peau. Le temps, de 3 minutes par défaut pour tous les niveaux, est trop serré pour échafauder des plans subtils, alors que la jouabilité n'est pas assez bonne, ni précise pour les mener à bien. C'est un jeu d'infiltration en surface, mais en dessous, c'est surtout de l'action. Pour la rendre un peu plus mordante, on peut parfois interagir avec des objets. Le principal est la porte, qui, en s'ouvrant, peut permettre d'assommer quelque individu malchanceux. Les autres sont moins communs, comme la presse hydraulique, ou spécifiques à certains lieux : par exemple, « fouiller » un peu les rayons du grand magasin... Durant nos plus belles échappées, on a même droit à un ralenti ! Comment ? Non ? Ce n'est que la Master System qui rame ? Je me disais aussi. Dès que nos poursuivants nous tirent dessus, elle donne des signes visibles d'affaiblissement. Plus traditionnel, les quelques musiques sont insignifiantes, comme souvent sur cette console. La plus sympa est celle des premiers niveaux, qui doit être le thème des frères Bonanza car elle leur va bien. Sympatoche, ce jeu de gendarmes et de voleurs l'est aussi, mais avec un peu de volonté, il aurait pu être beaucoup mieux. Ce n'est pas cette conversion Master System qui est en cause, ce sont les limitations du concept en général. Ce n'est qu'un petit jeu d'arcade, une broutille. Ici, pour que le challenge dure, il faut jouer sans passer par le menu d'options (ou alors juste pour prendre Mobo). On ne sait pas toujours si cela en vaut la peine. A certaines occasions cependant, au dernier niveau en particulier, on sent poindre une subtilité de gameplay qui nous avait un peu échappé jusqu'ici. Mais il est trop tard. Bonanza Bros est un tableau de maître (Sega). Mais une inspection rapprochée nous apprend vite que c'est un faux. Néanmoins, derrière, caché dans le mur, se trouve un coffre. Il ne contient pas grand-chose : une fine liasse, quelques bijoux de peu de valeur. Il n'y a pas de quoi bouleverser une vie, juste assez pour se divertir un moment. A vous de voir si vous souhaitez emporter ce maigre butin ou repartir les mains vides. le 24 mai 2019 par sanjuro Jeu testé en version européenne
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