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Master System Concepteur: Imagineering Développeur: Acclaim Flying Edge Editeur: Acclaim
Genre: Plates-formes / Aventure Joueurs: 1P Dates de sortie
1992 Europe
horrible Difficulté:
61%Graphismes 65%Animation 63%Son 54%Jouabilité 80%Durée de vie 55%55%
8 pièces:
Utilisez le sifflet sous la dernière fenêtre de la maison de retraite (au bout de la rue) pour faire venir grand-père Simpson qui lancera des pièces à Bart. Mais faites attention, elles disparaissent en touchant le sol ! La clef permet de passer de la maison de retraite à la bâtisse à droite de la cabine téléphonique, donc d'un bout à l'autre de la rue. |
Et en avant pour un nouveau test 1UP ! Cette fois-ci, je vais vous parler de Bart vs the Space Mutants, un jeu Simpsons édité par Acclaim au... au... Arrête de me donner des coups de coude, Bandit Manchot, tu vois bien que je pleure ! Quoi, la console ? C'est vrai que je n'ai jamais vu la NES aussi sombre. J'imagine que ça la déprime aussi de devoir se retaper ce jeu de m*rd*. Comment ça, ce n'est pas la NES ? Mais alors, cela veut dire... que je ne suis pas prisonnier ! Tout ce que je dois faire en fait c'est testé le même jeu sur une console différente, la Master System ? Hourra, vive la liberté ! Petite Master System, je t'aime. Tu m'épargnes la souffrance de cette infâme version NES. Alors, voyons voir de plus près de quoi il en retourne. Déjà, le graphisme semble bien meilleur. Et sans doute, dès que j'ai la manette en mains, je vais... OH MON DIEU NON !! AAAAAAH !! PAS CETTE MANIABILITÉ !! PAS CETTE MANIABILITÉ DE M*RD*, NOOOOO—rrgh. C'est ça qui est terrible avec Bart vs the Space Mutants: quel que soit le support, il est toujours aussi mauvais. Le graphisme a beau changé, passé d'affreux à moins affreux à tolérable, la jouabilité elle varie simplement dans la profondeur de sa médiocrité. A quel degré de ratage, à quelle mesure d'échec se place-t-elle par rapport à une autre version, enfoncée un petit peu plus ou un petit peu moins, c'est tout ce qu'on peut attendre d'elle. Mais n'allons pas trop vite, car tout le monde n'est peut-être pas familier avec Bart vs the Space Mutants en dépit de notre précédent test. Sorti en 1991 sur NES, en même temps que dans plusieurs versions pour ordinateurs éditées par Ocean, Bart vs the Space Mutants est souvent considéré comme le premier jeu Simpsons. Sa création et sa programmation sont le travail d'Imagineering, l'équipe de développement de l'éditeur Absolute Entertainment. Acclaim se sera chargé de la distribution du jeu sur consoles, choisissant en 1992 de le porter sur l'intégralité des machines Sega de l'époque: la Mega Drive, la Game Gear et donc, la Master System. Si toutes ces versions (on en dénombre dix !) sont assez semblables, elles ne le sont cependant pas trait pour trait puisqu'il aura fallu faire avec les contraintes techniques de chaque hardware. Ainsi, la version Master System n'est pas à proprement parler un port de la version NES, ni une réduction de celle de la Mega Drive, c'est un peu un mélange des deux avec ses propres caractéristiques, comme le prouve par exemple cette barre d'affichage qui ne ressemble pas aux autres. Les grandes lignes du game design et du scénario n'ont elles évidemment pas changé. Pour empêcher une invasion extra-terrestre, Bart doit accomplir une mission saugrenue qui le voit s'acharner sur des objets quelconques au cours de 5 niveaux longs et pénibles, tous assez différents les uns des autres mais unis fraternellement par un gameplay désastreux, insulte énorme en forme de molard jaunâtre à tous les jeux de plates-formes qui l'ont précédé. Comprendre la maniabilité de Bart vs the Space Mutants, toute l'étendue de son inefficacité sans l'avoir eu en mains est peine perdue, mais l'on va quand même essayer. La première chose à faire est de le catégoriser, et ce n'est pas gagné. C'est un jeu d'aventure-action orienté plates-formes qui cependant s'apparente mal à ces deux genres. De l'aventure, il a la gestion d'un inventaire et quelques courtes situations faisant appel à de la semi-réflexion (comme la salle égyptienne avec ses croix Ankh et son étron sec de mammouth). Seulement, ce n'est pas réparti dans le jeu mais concentré dans des scènes précises, dans le premier niveau surtout. Les suivants privilégient plutôt la plate-forme mais détournée par d'autres genres, d'autres styles: les mini-jeux au niveau 3, le labyrinthe au niveau 5, un type d'action dans le reste. Sa plate-forme n'est pas non plus de la plate-forme ordinaire puisque la majorité des ennemis doit s'esquiver. Plutôt un jeu de réflexes alors ? Le fait est que ses auteurs ne savent pas sur quel pied danser et nous non plus. Ils n'arrivent pas à suivre de genre, ni de ligne directrice jusqu'au bout, il n'y a aucune structure dans leur jeu et s'il fallait vraiment le placer dans une catégorie qui lui aille, ce serait celle-ci: foutoir. Quoiqu'il en soit, le désastre de la jouabilité tient en grande partie à toutes ces phases plus ou moins plates-formes, c'est-à-dire tout ce qui est saut et, plus généralement, tout ce implique une forme de précision. Le moindre acte d'adresse, qui dans un autre jeu s'accomplirait sans même y penser, devient ici un défi, une prise de tête, un calvaire. Cela résulte de la collision de deux effondrements contraires: un héros peu maniable et des obstacles inadéquats. Pour que le jeu ait une chance (avis aux concepteurs de remakes !), il aurait fallu corriger les deux. Bart a besoin de courir et de faire de grands bonds aussi naturellement que le fait Super Mario, mais ces deux actions sont contrôlées par l'usage simultané des deux boutons. En les pressant une première fois, on saute, on les garde enfoncés pour courir, et on les presse rapidement de nouveau quand on souhaite s'élancer dans les airs. Méthode de jeu tordue qu'il faut se figurer tout seul. Et parce qu'en se servant du second bouton on dépense accidentellement des charges, très limitées et nécessaires à la progression, on rechigne à se servir de cette double pression quand bien même il n'y a pas d'autre solution. De ce point de vue néanmoins, le jeu se manie avec plus d'aise que sur NES: l'inertie a disparu et le saut file droit. Mais la manette Master System n'ayant que deux boutons en tout et pour tout, elle se retrouve affublée d'un système pitoyable pour gérer l'inventaire, qui consiste à utiliser le bas de la croix de direction pour le faire défiler et à Bas + 2 pour utiliser un objet. Heureusement, le côté aventure s'estompe après le premier niveau et les objets ont peu d'occasions de servir. Cela ne règle pas la question de la jouabilité pour autant puisqu'il y a encore, nous l'avons dit, les obstacles. Leur problème à eux réside dans leur fréquence (tout est obstacle), dans leur cadence (tous vont vite) et dans leur agencement. Plusieurs d'entre eux donnent l'impression d'avoir été placés pour nous arrêter, sans se soucier de la manière pour les surmonter — quand il y en a une qui marche ! Bart n'ayant que deux misérables carrés d'énergie, il y passe sur un rythme infernal. Ah, c'est lui qui aurait bien eu besoin de la santé physique du docteur Social ! Au premier niveau, le seul qui se déroule dans les rues de Springfield, on doit faire disparaître 24 objets roses fluo, le plus souvent en les passant à la bombe de peinture. Ce niveau, comme d'autres, met en avant un autre problème, celui-là lié au game design: que l'on peut se retrouver facilement bloqué si l'on rate des Goals, ces objets qui changent d'un lieu à l'autre. Comme le reste, c'est mal pensé. On doit ensuite aller s'emparer de chapeaux dans un centre commercial. Il est divisé en étages avec dans chaque des obstacles à éviter (certains mobiles), un peu de plate-forme et un boss. Comme précédemment, on peut obtenir l'assistance d'un membre de la famille Simpsons si l'on démasque suffisamment d'envahisseurs à l'aide des lunettes à rayons X. Le parc d'attractions suit grosso modo le même modèle: collecte (de ballons), obstacles, plates-formes, mais entrecoupés de stands de jeu. Vers le milieu, on entre dans la tente de Krusty le clown (la Krusty's Fun House, qui donnera son nom à un autre jeu vidéo d'Acclaim), qui comporte un passage épouvantable, totalement injouable, avec des jets de vapeur censés nous porter. C'est l'une des rares fois où la Master System parvient à faire pire que la NES (l'absence de vraie fin en est une autre). Au rayon des bizarreries, quand Bart tombe dans le vide, on remarque qu'il s'enlise lentement comme dans des sables mouvants. Le musée, en revanche, est le niveau qui est le plus nettement amélioré par rapport à la NES. Il est beaucoup plus agréable à jouer, presque facile par rapport à ce qu'on a traversé, un adjectif qu'on ne croyait pas pouvoir associer avec Bart vs the Space Mutants. Le graphisme aussi est très différent; la section de préhistoire n'a plus rien à voir avec l'ancienne, elle est claire comme le reste alors que sur NES elle se déroulait la nuit dans un paysage volcanique. Tout le jeu est esthétiquement un ton au dessus. Il était particulièrement hideux sur Nintendo, avec beaucoup de plaques noires, de lignes dures, un mauvais usage de la palette et un manque flagrant de détails. A l'inverse, les couleurs ici sont vives, presque criardes. Le décor est un peu plus travaillé, mais les sprites surtout sont bien mieux dessinés, avec des contours et des ombres. Ce n'est pas une oeuvre d'art mais au moins il n'est pas indigne des capacités de la console. Comme nous l'avions déjà dit dans le test NES, le thème des Simpsons de Danny Elfman n'est jamais utilisé dans aucune des versions Sega. L'avantage, c'est qu'on a droit à plus de musiques, on ne nous ressort pas le thème au démarrage et de nouveau pendant trois niveaux, n'est-ce pas, Acclaim ? Par contre, il n'y a pas de quoi s'extasier sur les remplaçantes. On note des problèmes de volume entre elles, et ce sont des compositions assez brouillonnes qui essayent avec plus ou moins d'effort de coller à l'atmosphère du niveau. Pas le genre de truc qu'on siffle insoucieusement. Chaque niveau a la sienne, sauf le premier qui reprend celle d'ouverture, assez affreuse d'ailleurs. Les bruitages sont anecdotiques; on retient surtout le saut de Bart accompagné d'un "doo-ing" irritant car trop long. Le dernier niveau se joue comme prévu dans la centrale nucléaire et il est toujours aussi confus et désagréable. On erre, on galère, on jure contre Dieu le père ! C'est ce qu'il y a de curieux dans ces conversions: on veut bien améliorer le graphisme, le son, l'animation, mais la jouabilité, le game design, aussi mauvais soient-ils, pas touche ! Pourtant, il n'aurait pas fallu grand chose pour rendre le jeu un petit peu plus supportable et un peu moins tragique: des continus infinis, plus d'énergie, ralentir les ennemis ou les répartir différemment, n'importe laquelle de ces options aurait pu faire une différence. Mais que voulez-vous, Bart vs the Space Mutants est une daube, il ne faut pas avoir peur du mot. Une bonne grosse daube, D.A.U.B.E., D pour Débile, A pour Affreux (surtout sur NES), U pour l'Ulcère qu'il file, B comme sa maniabilité Balourde, E comme l'Ennui qu'il respire. DAUBE ! Mais il est malgré tout protégé par une sorte d'aura; c'est le premier jeu Simpsons, il a été adapté sur nombre de supports, les tests à l'époque n'arrivaient pas à être tous absolument impitoyables comme ils auraient dû l'être. Même nous, nous ne sommes pas parvenus à le casser sur NES, et c'est peut-être pourquoi ce test Master System s'imposait urgemment (en même temps qu'une revue à la baisse de la note du test NES, de 65% à 48%, de moyen à mauvais). Bart vs the Space Mutants est une daube sacrée. Cette adaptation Master System a quand même le mérite de limiter la casse, et d'adoucir nos souffrances en éclaircissant le graphisme et en apportant un peu de précision aux sauts. S'il fallait en isoler une, la version Master System serait la meilleure, même en tenant compte de la Mega Drive. Sur ce coup, la NES n'a pas fini de nous faire honte. Si elle avait des fesses, la vilaine les aurait bien rouges ! le 12 décembre 2010 par sanjuro Jeu testé en version européenne
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