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Super Famicom Développeur: Namco Editeur: Namco
Genre: Combat Joueurs: 1P Dates de sortie
10.06.1994 Japon
moyenne Difficulté:
88%Graphismes 87%Animation 89%Son 88%Jouabilité 74%Durée de vie 83%83%
Personnages cachés:
A l'écran titre, appuyez sur Bas, Haut, L, L, R, R, Y, X, A, Y pour obtenir 4 "nouveaux" personnages jouables en mode Battle: le guerrier masqué, Genkai jeune, Toguro 80% et Toguro 100%. |
Dédié à la plus grande fan de Yu Yu Hakusho :
... ... Maman ! Le Club Dorothée disparut de l'antenne à la fin de l'été 1997, l'année où la Super Nintendo, remplacée par la Nintendo 64, terminait elle aussi officiellement sa carrière en France. Le soleil se couchait sur toute une époque. La disparition du Club Do ne fut pas uniquement une cause de chagrin: ne plus voir tous ces animateurs insupportables, leurs chansons minables et sitcoms débiles, fut aussi un soulagement. Néanmoins, l'émission était surtout plébiscitée par son public pour être le premier pourvoyeur de dessins animés japonais en France, devant la 5 et FR3, qui n'eurent ni même la longévité, ni la même ampleur. Après son arrêt, l'absence de séries japonaises sur les chaînes françaises fut fortement ressentie. Ce qu'il en restait n'était généralement que des lambeaux, prenant la forme de rediffusions. Les directeurs des programmes jeunesses ayant décidé, comme toujours, de se tourner vers les productions américaines et leur style à sketches pour combler le vide. Finies, les grandes histoires complexes à personnages multiples, riches d'amitiés, de rivalités et de rebondissements, soutenues par un véritable effort artistique ! A cause de ça, des séries qui auraient dû nous parvenir, qui auraient certainement trouvé leur place dans le Club Dorothée (censurées et mal doublées) pour devenir des classiques d'une nouvelle génération d'enfants et d'ados, demeurèrent au contraire inconnues du grand public. Et s'il y a bien une série japonaise qui aurait pu rencontrer ce succès, et finir peut-être par être autant appréciée que Dragon Ball ou Les Chevaliers du Zodiaque, c'est Yu Yu Hakusho. Yu Yu Hakusho possède des qualités exceptionnelles, même par rapport aux séries que nous connaissons depuis longtemps. Déjà, elle est plus récente que la majorité des dessins animés du Club Dorothée, sans pour autant être trop moderne et annoncer un certain déclin (Naruto et One Piece). Au Japon, elle fut diffusée d'octobre 1992 à décembre 1994, avec presque un épisode par semaine. C'est une série qui a un début et une fin précis et n'essaye pas de gagner du temps en palabre ou avec des épisodes qui ne servent à rien (façon Bleach). C'est aussi une série où des personnages sont unis par des liens forts et vivants, plus souvent exprimés par des actions que par des mots. Une dose de réalisme émotionnel qu'on ressent mieux qu'ailleurs. Le héros s'appelle Yusuke Urameshi. C'est un adolescent bagarreur de quatorze ans, pas assidu pour un sou, la "terreur" de son lycée. Mais sous ses airs renfrognés, Yusuke a en réalité un bon fond. Il s'entend bien avec une jeune fille de son âge, Keiko, et il aime se battre avec son rival, Kazuma Kuwabara. Dès le début, Yusuke meurt, uniquement pour se retrouver à l'état de fantôme dans sa ville. Il va devoir se débrouiller dans les premiers épisodes pour sauvegarder son corps avec l'assistance des gens de l'au-delà, parmi lesquels Botan, une jeune fille en kimono et aux cheveux bleus sur un balais volant, et Koenma, le fils du roi du monde des esprits, qui ressemble à un marmot avec une tétine et suit les évènements depuis son palais. Plus tard, Yusuke deviendra l'un de leurs enquêteurs, accomplissant des missions pour eux sur Terre et dans l'au-delà, généralement contrecarrer les plans de créatures mal intentionnées. C'est comme ça qu'il fera connaissance de Kurama et Hiei, deux démons à l'apparence humaine qui deviendront ses compagnons. Kurama, posé et intelligent, aux cheveux et vêtements pourpres, maîtrise les plantes, alors que Hiei, fier et renfermé, en habit noir, est doté d'un troisième oeil et puise sa force dans les ténèbres. Yusuke décuplera ses forces grâce à l'entraînement de Genkai, une petite vieille sévère, et tout cette joyeuse bande et leurs amis connaîtront bien des aventures. L'un des plus grands défis que devront relever Yusuke, Kuwabara, Kurama et Hiei a lieu dans la seconde saison de l'animé (épisodes 26 à 66): un long tournoi façon Dragon Ball, avec encore plus de surprises et de suspense. Ce tournoi, qui les oppose à de nombreux adversaires et doit les mener au terrible Toguro, est, nous y voilà, le contexte de Yu Yu Hakusho 2 - Kakuto no Sho, jeu de combat. Le but est le même, gagner le dernier match contre Toguro à pleine puissance, et la fin du jeu coïncide avec la fin de la saison. Mais Namco a plus d'ambitions que ça puisqu'on retrouve aussi des épisodes antérieurs, réduits à leur duel principal. Par exemple, au lieu de se mesurer à tous les lieutenants du château labyrinthe (épisodes 14 à 21), on ne dispute que le dernier combat contre Suzaku. Ces rencontres s'effectuent au travers du mode Story 「ストーリーモード」, qui retrace donc le dessin animé de façon très sommaire. On commence avec Yusuke seul, qui doit affronter un à un Kuwabara, Kurama et Hiei, après quoi ils se joignent à lui. Chaque match se joue en un round. Pour ne pas trop s'éloigner de l'animé, la configuration de notre équipe change parfois un peu et on ne dispose pas immédiatement des attaques les plus puissantes; mais tout cela reste une très simple succession de combats, entrecoupés de dialogues en japonais. Un absent est à déplorer: Rando, qui était pourtant un adversaire mémorable. Sur les douze combats à livrer, la moitié grosso modo se déroule durant le Tournoi des Ombres et l'autre avant. L'écran de sélection reflète aussi cette dichotomie. On a le choix parmi dix combattants, cinq gentils, cinq "méchants", avec en plus quatre cachés. Mais malheureusement, ces deux nouvelles paires ne sont que les variantes de personnages déjà existants (Genkai et Toguro). Dans le mode Tournament 「大武術会モード」, on se bat contre chacun à la queue leu-leu comme dans un jeu de combat ordinaire, en deux rounds gagnants, à la différence près que le décor reste toujours le même, le ring final du tournoi. Ce n'est pas un mode bien intéressant puisqu'il n'y a même pas de fins personnalisées. Les deux autres modes, Battle 「バトルモード」 et Training 「トレーニングモード」, permettent respectivement de disputer des matches sur mesure, contre un joueur ou l'ordinateur, et de taper sur son adversaire sans barres d'énergie, ni restriction. En dépit de quatre modes de jeu, on en fait donc assez vite le tour puisque ceux-ci ne sont pas bien fournis. Chaque mode possède son propre menu d'options et niveau de difficulté, facile 「やさしい」, normal 「ふつう」, dur 「むずかしい」 ou super dur 「げきむず」, mais même au niveau maximum, l'ordinateur a du mal à nous contenir. En normal, venir à bout du mode Story au premier essai n'a rien d'extraordinaire: c'est à peine si on a besoin d'utiliser un continu. S'il n'est pas un grand challenger, Yu Yu Hakusho 2 est quand même un jeu agréable, ceci essentiellement grâce à son gameplay et à sa réalisation (surtout comparé aux autres titres Yu Yu Hakusho; nous y reviendrons). Les personnages sont bien reproduits, avec peut-être juste quelques réserves sur ceux de petite taille (Genkai et Hiei, filiformes). Tous sont vifs, répondent bien, et disposent d'attaques impressionnantes, où l'on retrouve tous les incontournables du dessin animé, comme le Rei Gun de Yusuke et le Rei Ken de Kuwabara. Toguro est très fort et dissimule un ou deux super pouvoirs effrayants. Et il y a même Yoko qui fait une apparition, rapide comme du vif-argent ! Au rayon des curiosités, une barre jaune verticale indique quand on va être assommé (vous savez, lorsqu'on a les étoiles qui tournent autour de la tête). C'est assez pratique en fait, sans pour autant être indispensable. La barre bleue quant à elle est la barre d'énergie spirituelle (ou démoniaque, si concerné). Ne comptez pas éliminer vos adversaires en les bombardant indéfiniment de boules meurtrières, vous épuiserez votre propre énergie avant ça. Elle se recharge automatiquement, heureusement, mais contrairement à Dragon Ball Z, ce n'est pas vraiment la méthode de combat privilégiée. Rien ne marche aussi bien que les bons vieux gnons. Toutefois, lorsque la barre est pleine et que l'énergie vitale est basse, c'est là que nos amis peuvent lancer leur plus beau coup. En réalisant une manipulation complexe, généralement un demi-cercle, une direction, et R plus un autre bouton appuyé en même temps, ils réalisent une super attaque qui pompe toute leur énergie mais inflige d'assez gros dégâts et sont surtout une joie à voir. En outre, originalité du jeu, ces attaques démolissent le sol, laissant des débris au point d'impact durant toute la durée du round. Là encore une référence au dessin animé. Pour achever de créer l'illusion, tous les acteurs du doublage original lancent les cris et répliques bien connus par le biais de voix digitalisées. Il y en a pas moins de cinq par personnage ! Ca met de l'ambiance ! Les musiques aussi, qui n'ont rien à voir avec le dessin animé, sont au-dessus de la moyenne, avec des airs battants qui ne restent pas forcément dans la tête mais donnent envie de se casser la gueule avec allégresse. Que peut-on demander de plus ? Le premier Yu Yu Hakusho sur Super Famicom était un drôle de jeu de combat, avec des duels interactifs où l'on portait ses coups en faisant des sélections en temps réel. Avec le deux, Namco reprit la formule classique et appréciée où l'on se rentre d'abord dans le mou et fait des sélections après. Bizarrement, le troisième jeu revenait à la formule initiale, en apportant surtout des améliorations techniques (la musique est sidérante !). On se dit alors que le quatrième et dernier volet sur Super Famicom va revenir au combat traditionnel et nous livrer le jeu Yu Yu Hakusho ultime. Eh bien... pas vraiment. Oui, c'est un jeu de combat, mais le style visuel déçoit avec ses sprites longilignes mal formés et ses décors ternes. On se croirait sur Mega Drive en 89. La Mega Drive justement possède aussi son propre jeu de combat Yu Yu Hakusho, que les puristes (ou fans de Sega, au choix) considèrent comme le meilleur. C'est vrai qu'il est doté d'un mode 4 joueurs et qu'il a été développé par Treasure, mais avouons-le, lui non plus n'est pas bien folichon graphiquement. Tout ça pour dire que la version de Yu Yu Hakusho ici présente est peut-être bien la plus belle de toutes, en tout cas la plus proche de l'animé ! Ils avaient pourtant encore de la marge pour l'améliorer, mais contrairement à Bandai, qui aura retravaillé trois fois le même concept avant de nous livrer un quatrième jeu de combat complètement différent, Dragon Ball Z Hyper Dimension, Namco aura préféré explorer de nouvelles voies. Peut-être à tort. Au moins, cela donne une dimension particulière à Yu Yu Hakusho 2 puisqu'il n'a aucun réel descendant sur 16 bits et que, malgré ses décors un peu vides, il humilie ses rivaux sur le plan graphique. Mais son véritable atout, c'est sa fidélité au dessin animé, en particulier aux personnages, qu'on reconnaît tous, autant en apparence qu'au son de leur voix, et qu'on a ainsi plaisir à retrouver comme de vieux (ou nouveaux) amis. Le gameplay est suffisamment souple pour ne rien compromettre. Le contenu manque de susbstance, c'est sûr, on en fait bien trop vite le tour, mais c'est tout de même un joli hommage à une fantastique série. Si vous aimez les jeux vidéo autant que les animés, n'ayez aucune inquiétude: il trouvera une place de choix dans votre collection. Je vois d'ici Genkai infliger une raclée à Yusuke sur sa Super Famicom, sous le regard amusé de Kurama, Hiei, Botan et tous leurs amis. 伊達にあの世は見てねぇぜ!
Date ni ano yo ha mite nee ze! le 22 avril 2014 par sanjuro Jeu testé en version japonaise
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