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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE NEC PC ENGINE / COREGRAFX (8-bit)


Naxat nous invite sur les greens et n'a pas l'intention de nous laisser filer.

Naxat Open

Naxat Open

ナグザットオープン
Suppléments:

My Pretty Map

 PC Engine

Développeur:
Naxat

Editeur:
Naxat
Genre:
Golf

Joueurs:
1-4P (alterné)

Dates de sortie
30.05.1989 Japon
1989 France
très dur Difficulté:

80%Graphismes
40%Animation
60%Son
80%Jouabilité
75%Durée de vie

68%68%
Trucs et astuces

Golfeuse:

Pour jouer avec une femme, au lieu de votre nom, entrez "HEIKO". Vu que les deux hommes du jeu sont inspirés de golfeurs professionels, il s'agit ici peut-être de Eiko Hatsuno.

C'est dur d'écrire sur un jeu de sport. Encore plus quand il s'agit de golf. Il faut prier pour que les petites balles blanches et les clubs d'acier inspirent des métaphores brillantes, que les brins d'herbe du fairway, couverts de rosée, éveillent le poète lyrique qui sommeille en nous, que les mots "birdie" et "bogey" suscitent des rimes joyeuses. Et ainsi, le coeur léger, quand une rafale de vent au dix-huitième trou dévie votre balle pour l'envoyer faire "plouf!" dans le lac, ruinant votre avance, vous parveniez à prendre la chose avec élégance en usant d'un trait d'esprit plutôt que de hurler de colère en défonçant le gazon à coups de club, ou, si le jeu ne le permet pas, la console à coups de manette.

Naxat Open se présente comme un jeu de golf ordinaire, pas particulièrement riche, ni élaboré, mais qui saura testé votre patience. Avec Power Golf de Hudson, c'est le représentant le plus connu de ce sport sur PC Engine. Il est d'ailleurs amusant de noter que l'année de leur sortie, la console accueillit en tout et pour tout quatre jeux de golf et qu'il n'y en eut jamais autant par la suite; baseball, football et catch étant alors devenus les sports favoris. Situons d'emblée l'un des trois grands points faibles du jeu, la présence d'un seul parcours de 18 trous; c'est un peu léger sans être vraiment surprenant.

En revanche, aucun reproche sur sa taille, il est grand et réaliste puisque tous les trous sont disposés à proximité les uns des autres et s'étendent sur un seul et même périmètre, comme un vrai parcours. Il n'y a malheureusement pas de plan pour le voir dans son intégralité, juste une vue panoramique automatisée avant chaque trou. L'interface de jeu est assez bien pensée elle aussi, avec plusieurs types de vue: une de front pour le tee shot, le premier coup, le plus long, une vue de dessus élevée jusqu'au green, d'où l'on passe à une vue plus rapprochée. C'est conventionnel, mais étant donné que le graphisme est reposant à regarder grâce à un bon choix de verts, de bleus et de jaunes, on ne se plaint pas trop quand bien même d'autres jeux osent proposer une vue plus dynamique à l'instar de Jack Nicklaus Golf (qui existe aussi sur PC Engine).

La frappe de la balle s'effectue via une toute petite fenêtre, dans laquelle on peut également déterminer le point de contact avec le club et voir la surface du terrain. Quand vient le moment d'effectuer son swing, une jauge circulaire apparaît et la classique méthode des trois pressions entre en jeu: une pour lancer le mouvement, une autre pour en déterminer l'élévation et une dernière pour la frappe, ces deux-là devant se faire avec précision selon ce que l'on désire accomplir. C'est ici qu'apparaît le second gros défaut du jeu. Sur les moyennes distances, c'est à dire entre le tee et le green, la jauge est incroyablement imprécise.

Cela donne un sacré coup de pouce à la difficulté que de passer son temps à envoyer la balle voler au dessus du green parce qu'on n'arrive pas à atteindre celui-ci. On peut dire adieu au par ! Et ce n'est pas une question de clubs ou la faute du vent, c'est bien la jauge qui se comporte de manière imprévisible. Tomber dans le rouge, qui est pourtant ce qu'il faut faire, produit des résultats irréguliers, vitesse et angle. L'ordinateur lui ne commet pas de faute et passe l'essentiel de son temps confortablement sous le par ou à hauteur. Et puis peut-on le battre de toute façon ? Après avoir terminé le parcours une première fois, vous recommencez immédiatement au premier trou; votre score, positif ou négatif, est préservé. Il y a un peu plus de vent, la puissance de vos coups a légèrement augmenté, mais tout se joue exactement de la même façon. Si vous avez le courage d'en venir à bout une nouvelle fois, vous verrez qu'une troisième manche débute, et encore après ça, une quatrième, toujours strictement identique.

Sans sauvegarde, ni mots de passe, qui aurait envie d'aller si loin ? La raison pour laquelle vous devez rejouer trois fois de suite ce parcours est dans le titre, il s'agit d'un open, et ceux-ci se disputent au long de soixante-douze trous. Il y aurait donc eu d'autant plus d'intérêt à avoir deux country clubs ou plus. A la fin du quatrième tour, une toute petite fin vous accueille si vous avez réussi à accomplir l'impossible en remportant l'open de Naxat. Ils ont eu une drôle d'idée en guise de "seconde quête". Vous recommencez l'open, mais cette fois-ci les décors sont tout blancs, comme en hiver ! Le texte et la balle eux sont rouges. Ce qu'ils ont fait, c'est tout bêtement d'utiliser un effet similaire à de l'inversion vidéo. On ne peut pas dire que recommencer une cinquième fois avec des couleurs différentes nous arrache un cri de joie.

Niveau bizarreries, on nous interdit d'utiliser certains clubs, le Wood 1 (le driver) après le premier coup par exemple, ce qui est sans doute réaliste mais agaçant étant donné le manque de puissance des autres. Quant à Aoiki et J. Oseki, les deux personnages jouables qui sont les alter-ego des vrais golfeurs Isao Aoki et Jumbo Ozaki, leur présence est si superflue qu'on les croirait presque obtenus via un code caché. Pour la vraie détente, vous avez un mode multi-joueurs, la seule alternative que Naxat a jugé bon d'offrir au tournoi principal. Il est possible de jouer à quatre mais, décision idiote, quand bien même on joue en alternance, une seule manette n'est pas assez, il faut disposer aussi des autres. Il n'y a pas de tableau de points, ce qui est un peu décevant, et une partie se déroule ni plus ni moins que comme deux joueurs tapant l'un après l'autre dans leur balle. Ce mode a été jeté dans la HuCard pour faire bonne figure plutôt qu'avec l'intention de concevoir quelque chose de vraiment intéressant et amusant.

En définitive, Naxat Open est un jeu simple, direct et accessible. Sans menus d'options et avec un minimum d'interfaces, il ressemble à un jeu d'arcade ou à un jeu bouclé à la va-vite. A cause des défauts que nous avons évoqués tout au long du test et d'autres caractéristiques peu convainquantes, on serait plutôt tenté de pencher pour la seconde description. Il laissait quand même une impression positive à l'époque, surtout grâce à ses graphismes verts. A noter aussi qu'il existe une suite à ce jeu sur Super Famicom et donc intitulée Super Naxat Open. Peut-être par conscience du manque de personnalité de l'original, les golfeurs sont tous désormais fantaisistes et du style chibi, petits et mignons.

le 11 janvier 2008
par sanjuro



Jeu testé en version japonaise
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