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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE NEC PC ENGINE / COREGRAFX (8-bit)


Depuis trop longtemps écrasés, les insectes ont décidé d'écraser à son tour l'humanité.

Cyber Core

Cyber Core

サイバーコア
 

 PC Engine

Développeur:
Alfa System

Editeur:
IGS
Genre:
Shoot'em up

Joueurs:
1P

Dates de sortie
09.03.1990 Japon
05.1990 USA
trop dur Difficulté:

75%Graphismes
82%Animation
86%Son
84%Jouabilité
77%Durée de vie

74%74%
Trucs et astuces

Mots de passe:

A l'écran titre, appuyez sur Select pour afficher l'option de Continue. Tenez enfoncé Gauche et rappuyez sur Select, un champ d'entrée de mots de passe apparaît. A partir d'ici, vous pouvez entrer tous les codes suivants (à valider avec le bouton I):

Forme rouge max:
AMI

Forme jaune max:
MIDORI

Forme verte max:
NAOMI

Forme bleue max:
RIE

Niveau 2:
EMI

Niveau 3:
YUUMI

Niveau 4:
PERSIA

Niveau 5:
YU

Niveau 6:
MAMI

Niveau 7:
MIHO

Niveau 8:
LALAMOTO

Générique de fin:
SARA

Mode Facile:
YANDI
(avec plein de bonus)

Mode Difficile:
HIGEPIN

Invincibilité:
MIKARIN

Format Arcade 336x224:
MAKIRIN

Format PC Engine 256x224:
EIKOCHAN

Sound Test:
SCSI

Couper le son:
OTOOFF

Le remettre:
OTOON

Mire:
IRO

Les seins venaient de l'espace. Quand cette forme bondissante apparut pour la première fois dans le ciel, les gens n'y firent pas attention : c'était de toute évidence un phénomène naturel, et puis, ils en avaient déjà vu de plus gros. Mais bient... Oh, excusez-moi, j'ai fait une petite faute, là, au début. Je reprends :

L'essaim venait de l'espace. Quand cette forme bondissante apparut pour la première fois dans le ciel, les gens n'y firent pas attention : c'était de toute évidence un phénomène naturel, et puis, ils en avaient déjà vu de plus gros. Mais bientôt, d'autres suivirent, et les incidents commencèrent à se succéder.

Un jeune homme qui avait voulu écraser une mouche fut réduit en cendres par la dite musca furiosa : elle portait sur elle un canon laser. L'araignée, qui jusqu'alors filait sa toile dans les maisons, se mit à tisser des toiles qui attrapaient les maisons. Et cet exemple de conversation devint de plus en plus courant :

— Maman, maman, regarde le gros moustique !
— Mais oui mon chéri.
— Il est gros comme un navion.
— Mais oui mon chéri. Kyaaah !!

Il fallait se rendre à l'évidence : le monde, en cette sournoise année 2269, était attaqué par une nouvelle race d'insectes, beaucoup moins conciliante que l'ancienne et hyper costauds. On avait d'ailleurs décrété que ce serait leur nom ! Salut les Hyper Costauds ? Non ! Les Hyper Insects.

On le sait, un bon moyen de lutter contre le mal est par le mal. Partant de ce principe, la Terre envoya au combat un vaisseau hybride ressemblant à un insecte, capable comme lui d'évoluer, de se métamorphoser. Pour piloter Chimera, on désigna un certain Kato Mellange, qui, comme son nom l'indique, avait lui aussi des tendances mutantes. Dans la présentation, tout en anglais, sa transformation fait un peu penser à Guyver.

Mais c'est surtout Chimera qui nous intéresse, puisque c'est lui que nous dirigeons. Il bouge vite, extraordinairement vite même quand on presse Select pour augmenter sa vitesse. Et puis il tire. Son tir est à la mode Xevious et TwinBee, c'est-à-dire à la fois en l'air et au sol. Si vous n'aimez pas cette ambivalence, passez votre chemin, car Cyber Core en fait un usage intensif : on a le doigt collé en permanence sur les deux boutons.

Si vous avez une PC Engine mais pas une CoreGrafx, une bonne nouvelle se cache derrière cette mise en garde : Cyber Core pourvoit I et II d'une turbo automatique. Vu ce qu'on vous demande d'accomplir, ce n'est pas un luxe. Notre tir est soutenu mais celui des moucherons l'est aussi. Pour leur résister, Chimera donc se transforme, toujours spontanément, et ce en ramassant l'une des quatre sphères dont on revêt la couleur.

Au départ, notre vaisseau a un aspect neutre et ressemble un peu à une larve. Tout en restant une machine, une première sphère lui donne un aspect ovale de cocon, une seconde une forme mieux définie, plus large, et une troisième enfin sa taille définitive. Nos deux tirs évidemment changent aussi, se personnalisent. Mais au bout du compte, on est surtout horrifié par la largeur de notre appareil. Ce n'est plus un insecte, c'est une baleine ! Même en fonçant comme un missile, comment voulez-vous circuler entre les tirs avec un engin pareil ?

Ca ne saute pas aux yeux, mais chacune de ses quatre formes est inspirée par un insecte (voir notre une, tout à fait charmante, je suis impartial). Si vous ne les reconnaissez pas, il s'agit du gros scarabée japonais, d'un papillon du genre graphium, de la mante religieuse et du frelon. A part la mante verte, les autres ne sont pas très ressemblants. Leurs lasers sont plus ou moins utiles. Notre conseil est de bien tester chacun pour ne pas passer à côté de... certains avantages.

Mais un troisième gain est encore obtenu de la sphère : un point de shield, qui fait office de barre de vie. C'est une bonne surprise de Cyber Core : avant de mourir, au plus fort de notre mutation, on est protégé par ce bouclier à trois barres et par deux niveaux de régression. Les sphères d'armement sont distribuées à des moments précis par une espèce de reine pondeuse (elle me fait penser au boss de Mario Paint). Sa trajectoire et les tirs dont il faut l'abreuver pour qu'elle éjecte ses oeufs rendent cependant la récupération difficile.

On nous fait beaucoup de cadeaux, y compris des continus illimités. Mais les shoot'em ups qui semblent plus généreux que la moyenne sont souvent aussi les plus vicieux, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Le premier des 8 niveaux est accessible, mais chacun des suivants, à l'exception du cinquième, présente un niveau de difficulté nettement supérieur. En sorte que le dernier est en mode super hyper very hard, avec des espèces de blobs bleus surgis de nulle part qui se jettent sur nous comme des puces affamées.

Va falloir investir dans une manette dotée d'une fonction ralenti ! La pause instantanée et immaculée s'y prêtant parfaitement, on devine que les auteurs ont bien prévu cette possibilité. Dans la pratique, on perd pied vers la moitié du voyage. Les cieux et la terre infestés de créatures, le fourmillement infatigable des pastilles de tirs, les zigzags de guêpe enragée, nous conduisent à la saturation.

Cette difficulté monstre tue dans l'oeuf la larve de nos espérances. On peut nous accuser de renoncer trop facilement, mais c'est aussi et surtout que Cyber Core échoue à créer un monde original. Le thème des insectes était une idée prometteuse, pourtant ce qu'ils en font est loin d'être convaincant. On se bat dans des environnements tout ce qu'il y a d'ordinaire pour un shoot'em up : mer, ville, plaine, bases... avec juste quelques rares exceptions, comme au niveau 5 et ses espèces de termitières africaines vues du ciel.

Les escadrons ennemis ressemblent à des coléoptères, des mites et autres insectes ailés, ceux au sol à des cloportes et fourmis en tout genre. Le métal en moins, ce n'est pas si différent des troupes de tel ou tel tyran venu de la première galaxie hostile, à droite en sortant de la Voie lactée. La parenté de nos amis (?) les arthropodes se reconnaît le mieux chez les boss, parce qu'ils prennent la forme — c'était prévisible — de spécimens gargantuesques d'araignées, de scarabées, d'hannetons, etc.

Lorsqu'on arrive aux derniers niveaux, la thématique insecte est moribonde. On navigue dans un repaire tout ce qu'il y a de banalement extra-terrestre, avec ses décors organiques à la Konami et même des robots. Aussi fluides soient-ils, les shoot'em ups PC Engine se suivent et se ressemblent. Même lorsqu'ils essaient de faire preuve d'originalité, de choisir un sujet inhabituel, ils sont comme irrésistiblement ramenés sur ces vieux sentiers si souvent foulés. Le titre, bateau au possible, qui n'évoque en rien les insectes, trahit à lui seul l'échec du défi que s'étaient lancé les auteurs.

Comme Psycho Chaser, testé l'année dernière, Cyber Core souffre d'une pauvreté de décors. L'arrière-plan se renouvelle régulièrement mais il est assez vilain, avec ses bancs de textures carrées et ses contours fripés. Les sprites sont de meilleur aloi. On regrette juste que les insectes n'aient pas plus inspiré les designers. Le constat est un peu le même avec l'animation. Prodigieuse dans tout ce qui est mouvement de sprites, inexistante dans le décor et relativement médiocre pour le reste.

La surprise vient des musiques. Les bruitages n'ont rien de remarquable et sont même un peu chiants, on voudrait huiler sa PC Engine tant ça grince, mais la bande son balance, et ce dès l'écran titre, avec une chouette intro au synthé qui donne envie de tortiller du croupion dans un survêtement fluo. Dans l'ensemble, le style est frais, joyeux et combatif, et fait un peu penser à du Natsume.

On pourrait en rester là, mais il y a encore un domaine inattendu qui relève un peu l'impression et la note générales. Ce sont les trucs et astuces. Bizarrement, IGS a caché un champ de mot de passe dans le seul but d'entrer des codes secrets. Comme vous le voyez dans la colonne à gauche, il y en a plein ! Certains, tels ceux pour les niveaux ou l'arme­ment, ont cet avantage qu'ils rendent l'intolérable difficulté un peu plus supportable.

Mais en règle générale, Cyber Core s'adresse d'abord aux fanatiques des shoot'em ups, aux entomologistes du tir, plus qu'aux joueurs à la recherche d'un soft vraiment original. A ces individus, qui, quand ils voient des petites bêtes qui montent, qui montent... ne pensent qu'à les descendre, les descendre... Ceux qui ne seront pas satisfaits mais veulent encore épingler des insectes pourront toujours s'essayer, s'ils sont amigaistes, à Apidya, et les autres, à Insector X.

le 15 décembre 2019
par sanjuro



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