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PC Engine Développeur: Data East Editeur: Data East
Genre: Action Joueurs: 1P Dates de sortie
01.09.1989 Japon
1989 France 1990 USA
dur Difficulté:
81%Graphismes 78%Animation 90%Son 93%Jouabilité 87%Durée de vie 89%89%
Sound test:
A l'écran titre, maintenez enfoncés Haut, II et Select. Continus infinis:A l'écran titre, appuyez sur Haut, I, Bas, II, Gauche, I, Droite, II. Un son confirmera la réussite du code. Mode turbo:A l'écran titre, appuyez sur Haut, Bas, Droite, Droite, I, I, II, Select. Le jeu devient Bloody Wolf 2 ! Mode lévitation:A l'écran titre, appuyez sur Bas, Haut, Gauche, Gauche, II, II, I, Select. Le jeu maintenant est Bloody Wolf 3 ! Où quand les auteurs raillent doucement Rambo... Effectuez un saut et vous vous envolez ! Pressez le même bouton pour redescendre. Sans la clef:Pour ouvrir une caisse sans la clef, donnez-lui 15 coups de couteaux. Choix du niveauA l'écran titre, appuyez sur II, I, I, II, I, II, II, I, puis maintenez enfoncé l'une des directions suivantes et appuyez sur Run: Stage 1: HautStage 2: Droite-Haut Stage 3: Droite Stage 4: Droite-Bas Stage 5: Bas Stage 6: Gauche-Bas Stage 7: Gauche Stage 8: Gauche-Haut Recharges: Une curieuse astuce. Quand vous n'avez plus qu'un certain nombre de carrés d'énergie, vous pouvez recevoir des armes en vous plaçant sur certaines élévations et en effectuant une combinaison de boutons. - Lance-roquettes:montez sur un grillage quand vous avez 2 vies, gardez enfoncé Gauche et appuyez simultanément sur I et II. - Mitrailleuse: montez sur un grillage quand vous avez 2 vies, gardez enfoncé Droite et appuyez simultanément sur I et II. - Grenades rouges: montez sur une barricade quand vous avez 1 vie, maintenez enfoncé Bas-Gauche et appuyez simultanément sur II et Run. - Grenades bleues: montez sur une barricade quand vous avez 1 vie, gardez enfoncé Haut-Droite et appuyez simultanément sur II et Run. - Lance-flammes: lorsque vous êtes en parachute au début des niveaux 2 et 5, tenez enfoncé Haut et appuyez simultanément sur I, II et Run. |
Le président a disparu ! Oui, mais lequel ? Peut-être Ronald Reagan ou George Bush senior car, voyez-vous, nous sommes sur PC Engine en plein dans les années 80, cette glorieuse décennie où la testostérone suinte des films d'action et la trilogie Rambo bande ses beaux muscles tout neufs. Ca devrait vous mettre sur la voie sur ce qu'on attend de vous. Vous incarnez, eh oui, un membre d'un commando. Un dur, un vrai ! Il n'a pas peur de partir tout seul retrouver ce pauvre président dont l'avion s'est écrasé dans la jungle, au coeur des lignes ennemies. Après votre passage, ces lignes ressembleront plutôt à des pointillés. Cette guerre ultra-virile ("c'est quoi une femme ?"), on la doit à de vieux renards, la bande de Data East qui signe ici la conversion d'un de ses jeux d'arcade les moins connus. Si on ne peut malheureusement pas dire que leur travail soit exempt de défauts, il faut tout de même reconnaître qu'ils ont fait du bon boulot, au point que cette version PC Engine surpasse l'arcade dans plusieurs domaines. Plusieurs mais pas tous, et la plus grande perte par rapport à l'arcade est le mode deux joueurs dont l'absence est particulièrement remarquée. Bloody Wolf, c'est un jeu d'action militaire à la Contra, à la Ikari Warriors, à la Metal Slug, le compagnon d'armes y apparaît comme une nécessité. La guerre en jeux vidéo se fait par paire comme elle se fait en régiment dans la vraie vie. Il reste des traces de ce mode deux joueurs, le second personnage est toujours présent mais comme une alternative au premier. On choisit celui qui nous plaît le plus, la coupe en brosse en pantalon kaki ou le crâne lisse en pantalon brun, et en avant pour la baston ! Leurs noms de code sont Eagle et... Snake, mais n'allez pas imaginer des choses ! Rien à voir avec Konami, encore que Data East a certainement joué à Metal Gear. Il n'y a pas de différences entre les deux hommes, cependant, comme on le découvre plus tard en jouant, ils sont aussi importants l'un que l'autre dans l'histoire. Après un rapide briefing, on se retrouve dans une rue délabrée, avant-poste des troupes adverses. Les sprites des soldats ont de bonnes dimensions et sont bien dessinés, autre nécessité dans un jeu où l'ennemi est toujours et encore cet uniforme de couleur qui fait de tous les hommes des anonymes. On aime aussi ces petits détails exquis: le changement d'armes reflété sur le sprite du joueur, les parois que l'on peut escalader, dont les troncs d'arbres, les fenêtres du premier niveau qui éclatent sous les balles, les nombreux barils explosifs, les mares de sang sous l'eau et l'agonie du soldat ennemi, étreignant la tache écarlate qui lui couvre la poitrine, l'autre main crispée vers le ciel. Ce n'est pas tous les jeux vidéo qui offrent à leurs troupes une fin aussi tragique ! Néanmoins, même si Bloody Wolf n'est jamais désagréable à l'oeil, notamment parce que l'intensité des couleurs est toujours bien maîtrisée, ce n'est pas un très beau jeu. En regardant les photos d'écran, on comprend rapidement où est le problème: il est au sol. C'est l'utilisation d'un motif simple pour la création des surfaces. Après le premier niveau, cela ne fait qu'empirer. Data East se contente d'appliquer ses motifs comme une couche de peinture, sans y apporter le moindre enrichissement. Ils auraient pu ajouter des rochers, des brins d'herbe, des corniches, des souches et dieu sait quoi encore que l'imagination permet. Au lieu de ça, on se retrouve à évoluer dans un désert un coup marron, un coup bleu, tacheté de boules ou couvert de lignes. Si Data East était un général, le design des décors serait l'erreur fatale dans leur stratégie. Il faut passer outre cette pauvreté graphique pour admirer le vrai joyau de Bloody Wolf, son gameplay. C'est un jeu assez curieux, en cela qu'il se sert de trois boutons d'action alors que la manette standard de la PC Engine, sur tous les modèles, Coregrafx comme Supergrafx, n'en possède que deux. Le bouton Run, qui est l'équivalent de Start sur les manettes Nintendo, sert ici à lancer les très précieuses grenades et plus généralement à se servir de l'arme secondaire qui inclut aussi un lance-flammes. Les deux autres contrôlent respectivement le tir et le saut. Autre finesse, lorsqu'on se trouve à proximité d'un ennemi ou d'une caisse, on se voit automatiquement armé du poignard. Cela a bien des occasions de servir et de sauver la vie. En éventrant les caisses, on ramasse évidemment des items et surtout des armes. L'arsenal n'est ni exubérant, ni trop léger, il y a une mitrailleuse qui rappelle l'arme "S" de Probotector, un lance-flammes très puissant et un lance-roquettes bien moins efficace que les grenades, qui viennent en trois couleurs: vert, rouge ou bleu; normale, puissante ou paralysante. S'il n'est pas possible de voler des tanks (suivez mon regard), on peut en revanche sauter sur des motos qui sont limitées par l'essence mais vont vite, possèdent un canon et peuvent même sauter; il n'y a plus qu'à renverser les soldats dans cette rencontre imprévue de Platoon et L'Equipée Sauvage. Il y a aussi des recharges de vie, équitablement réparties, et de très précieux carrés d'énergie supplémentaires. Si ce n'était pour deux mauvais choix, la difficulté serait bien dosée. C'est un challenge soutenu, long de 8 niveaux, avec des scènes palpitantes où l'adversaire est agressif mais jamais pénible. Même les boss, qui peuvent sembler coriaces lors des premières rencontres, sont presque tous vulnérables à une série d'attaques précise. Celui du niveau 5, le crétin au couteau (encore que "crétin" ne soit pas le premier mot qui vienne à la bouche quand il nous tue), a des mouvements beaucoup plus irréguliers et on l'affronte avec nos trois vies de départ. Si on parvient jusqu'au dernier niveau on aura quand même une chance de se venger, un des quelques moments humoristiques (avec la fin et les codes) dans un jeu autrement sérieux. Malheureusement, dans ce niveau se trouvent aussi des boss éprouvants, comme le tank, une vieille connaissance qu'il faut désormais combattre sous des chutes de rochers. Ces boss un brin trop difficiles sont la première exception au bon équilibre du jeu. La seconde, plus dramatique, est qu'on perd toute énergie additionnelle en mourant. C'est bête et cela ajoute inutilement de la difficulté. La version japonaise dispose de 5 continus alors que sur TurboGrafx-16 les auteurs ont opté pour une quantité illimitée. Dans ces conditions, l'américaine semble un meilleur parti. La sophistication du gameplay éloigne Bloody Wolf de jeux d'action purs comme Ikari Warriors, elle lui apporte un soupçon d'aventure au travers de ses dialogues coups de poing (jetés en katakana et en anglais pour l'effet) et d'un scénario à surprises — enfin, plus un synopsis qu'un scénario quand même. Plusieurs éléments comme les prisonniers à délivrer, les items utilitaires (nageoires, lunettes, clefs...), les bâtiments, qui ne contiennent qu'une salle mais que l'on visite fréquemment, tout comme l'arrière des camions d'ailleurs, le rapprochent eux de Metal Gear. Bloody Wolf, en somme, c'est le chaînon manquant des jeux d'action militaire, entre Commando et Metal Gear. Il puise un peu dans tous ces titres et c'est peut-être grâce à cela qu'il s'en sort aussi bien. Même si les décors sont terriblement uniformes, Data East ne manque jamais d'idées pour s'assurer que le joueur le suit toujours dans son périple. Il n'y a qu'à examiner la structure du jeu pour s'en convaincre. Le premier niveau se compose de deux séquences horizontales et d'une verticale. Le second mélange les deux styles sans les interrompre et se poursuit à demi-immergé dans l'eau et les broussailles. Le troisième est encore plus ouvert avec une séquence verticale descendante et se joue en partie au-dessus du vide. Le quatrième, entièrement vertical, commence par une ascension et aboutit à une base, après quoi on doit faire le chemin inverse. Un coup de théâtre a lieu à ce stade. Par acquit de conscience, nous ne vous en révélerons pas le contenu, mais prenez garde aux photos d'écran ! Au niveau suivant, on se retrouve dans un village riverain complètement ouvert où l'on doit sauver un nombre déterminé de prisonniers. C'est presque comme dans Zombies... mais sans les zombis. Le sixième reprend un schéma plus classique, si ce n'est qu'au milieu on traverse une rivière en radeau poussé par le scrolling. Encore une nouveauté ! Le septième a lieu dans des marais infestés d'hommes-grenouilles s'évertuant à ralentir notre progression. Au dernier, on revient aux scrollings horizontaux avec un peu de vertical à la fin et surtout ces fameux combats de boss. Ce qui gâche un peu cette variété et les idées du gameplay est la réalisation parfois approximative de Data East: ralentissements dignes de Sam Peckinpah, le côté artistique en moins, mouvements désordonnés de la moto, et surtout détection très contestable des collisions; on ne peut pas sauter par dessus un tir sans l'absorber. Le coffre aux trésors de Bloody Wolf est bien assez grand pour contenir deux joyaux, le second étant la musique. Mais ce joyau-là est encastré dans un caillou assez quelconque, les bruitages. Les balles font des pouêt-pouêt de carabine en plastique, la moto couine comme un tricycle mal huilé, les explosions sont convenables mais le reste a tendance à faire jouets en plastique. La musique, spécialement écrite pour remplacer celle de l'arcade, n'est pas du même calibre. Signée par des musiciens attitrés de Data East, dont Shogo Sakai qui travaille désormais pour Nintendo, elle est énergique, trépidante, inspirée ! C'est de la pure musique de jeux vidéo comme on n'en fait plus; il n'y a aucun mauvais morceau et le premier, qu'on a plusieurs occasions d'entendre, est une bombe: il donne envie de casser du pixel comme jamais ! On sait que Data East n'a pas le talent de Konami, de Capcom, ou de SNK. Ils sont un échelon en dessous de ces compagnies, ils font des fautes de design et de programmation que ces trois-là n'auraient pas fait sur une console aussi puissante que la PC Engine. Pourtant, à aucun prix ne faut-il passer à côté de Bloody Wolf ! Malgré ses imperfections, il est plus fun que les jeux d'action de guerre rivaux, autant Ikari Warriors que Metal Gear. Il porte toute sa concentration sur cet aspect, le plaisir que le joueur ressent à traverser les niveaux en dégommant du soldat, quitte à en négliger d'autres. Ca passe ou ça casse. Et, miracle, ça passe admirablement bien. Une jouabilité sans accrocs, des niveaux variés et une musique impétueuse, c'est l'essentiel, ramassé en une boule de muscles et de nerfs, héros viril de nos consoles prêt à démolir la face de l'ennemi, qu'il se nomme armée du mal ou ennui ! le 12 février 2010 par sanjuro Jeu testé en version japonaise et américaine
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