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NES Développeur: Rare Editeur: Acclaim
Genre: Action Joueurs: 1P Dates de sortie
12.1987 USA
15.07.1988 Japon 1990 Europe 17.01.1990 Suède
bonne Difficulté:
70%Graphismes 82%Animation 88%Son 92%Jouabilité 68%Durée de vie 85%85%
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Décidément, Rare était inévitable sur NES. C'est en effet à eux aussi que l'on doit la fameuse trilogie des Wizards & Warriors, publiée par Acclaim, sur la 8-bit de Nintendo, ainsi que le classique Wizards & Warriors X: Fortress of Fear sur Game Boy. Dans ce classique du jeu d'aventure/action (bien plus action qu'aventure en réalité), le joueur dirige le chevalier Kuros qui doit délivrer une princesse captive du terrible sorcier Malkil, qu'on dit être le maître de Merlin en personne. Dans sa traversée de la forêt d'Elrond et des interminables cavernes et jusqu'au château d'Ironspire, il devra aussi délivrer, à l'aide de son épée Brightsword, plusieurs demoiselles en détresse. Kuros, un preux chevalier comme on en fait plus ? Peut-être est-ce en fait ce type de jeu simple et direct, tendance arcade mais sincèrement console, qu'on ne fait plus. Pas de commandes complexes dans Wizards & Warriors: on utilise des armes et des items, on ramasse des diamants et des points. Et on ne se prend pas la tête non plus: on l'a pourfend quand il s'agit de celle d'un monstre, ou on se la creuse quand il faut évoluer dans un labyrinthe dont les clefs des coffres et des portes sont disséminées ou protégées par un quota. 50, 100, ou 200 diamants, sinon on ne passe pas, c'est ce que fait comprendre le sosie de Kuros (peut-être du nom de Courroux ?), l'armure rouge de colère et l'épée nerveuse, protecteur de ces portes essentielles. Wizards and Warriors (ne tombons pas dans le ridicule et ne l'affublons pas d'un "et" français), c'est de l'héroïc fantasy façon Gauntlet. Pas aussi linéaire, ni hack'n slash, mais plus porté par l'action que par les belles histoires. D'ailleurs, tant mieux, les belles histoires ça ne nous vaut que des cinématiques, nous tout ce qui nous intéresse c'est de battre les monstres, de récolter un maximum de ces "gems" géants, d'exploser notre meilleur score, de franchir les plates-formes avec l'élégance d'un plombier italien et de délivrer ces jeunes femmes blondes aux vêtements arrachés, attachées comme des adeptes de bondage à chaque fin de niveau. Elles ont l'air assoiffées de reconnaissance, mais c'est bien connu, les chevaliers digne de ce nom préfèrent leurs monstres et leurs plates-formes plutôt que de perdre leur temps à réconforter de jeunes beautés solitaires. Un autre hobby des héros, ce sont les bonus, ils adorent ça. Cela tombe très bien, car Rare ne se montre pas digne de son nom et distribue sans compter des bonus en tout genre (potions magiques, items offensifs et défensifs, pièces...). Problème: Wizards and Warriors fait également partie de cette catégorie de jeux où les concepteurs font preuve de générosité égale en ce qui concerne les monstres. Dans la plupart des niveaux, ils arrivent continuellement et le pauvre Kuros est assailli du début jusqu'à la fin, comme s'il avait énervé une ruche d'abeilles, ce qui se produit justement dans le premier niveau. Les insectes et autres petits animaux de la forêt sont en effet d'une humeur très malsaine et aux côtés des suppôts notoires (zitoires ?) de Malkil se livrent à une chasse à l'homme épuisante. Difficile alors, même pour un membre des Epatants Epéistes Epilateurs (EEE) comme Kuros, de ne pas se retrouver dans le club très fermé des Morts plus Mort que Mort (M&M's). Heureusement, grâce à la présence de continus infinis, il peut résilier son inscription à tout moment. Bien sûr, cela rend son aventure un "peu" plus facile, ou plus exactement cela permet de terminer ce qui autrement serait infinissable. La tâche a beau être amplement simplifiée - on recommence exactement où l'on est mort, avec tous ses power-ups - elle n'en conserve pas moins des difficultés, deux pour être exact, les boss et des ascensions longues et difficiles exigeant du sang-froid. Les premiers, les boss, doivent tous être battus en une seule vie, plus facile à dire qu'à faire, tandis que les phases plates-formes se révèlent redoutables pour les nerfs dans la seconde moitié du jeu, quand des profondeurs de la terre vous gravissez jusqu'au sommet de la tour du château d'Ironspire. Un très long périple, véritablement éprouvant pour cause de chute facile. Un après-midi n'est pas de trop pour en voir le bout. Cependant, ce mélange de facilité et d'épreuves fait bon ménage, plus que si l'un ou l'autre avait été préféré, et la difficulté se révèle un bon point, au détriment peut-être de la durée de vie. L'univers de Wizards and Warriors est riche en secrets (portes invisibles, bonus cachés, etc) et il est amusant d'essayer d'amasser le plus de joyaux et de points possibles, mais à cause des monstres et des boss harassants, et de sa longueur, une fois terminé, ce n'est pas nécessairement le genre de jeu sur lequel on a envie de revenir et plus d'un a dû se retrouvé revendu peu après. De surcroît, si l'environnement est assez agréable, il n'est pas aussi prenant que pour de vrais titres d'action/aventure tels que Battle of Olympus ou même Rad Gravity. Si le sprite de Kuros fait partie de ces images inoubliables des jeux vidéo, on ne peut pas en dire autant du reste. Le style Rare des années 80 est bien présent, mais il faut avouer que c'est véritablement la décennie suivante qu'ils parviendront à se faire reconnaître comme auteur. Les graphismes des différents niveaux reposent beaucoup sur des altérations de couleurs et il n'y a guère de créatures ou de détails visuellement marquants, à part la grande image de l'écran titre, une signature Rare. Au niveau du son, les musiques sont agréables mais très répétitives, avec une seule nuisance, lorsqu'il ne vous reste plus que trois points de vie. Les bruitages en revanche sont très réussis (l'horloge, les richesses...) et, mine de rien, participent beaucoup au fun de l'ambiance. Sans mauvais jeu de mot, Wizards and Warriors est un peu tombé aux oubliettes avec les années, alors qu'il est un parfait représentant d'une ère formidable révolue, celle des 8-bit, celle d'une diversité étourdissante et de la créativité des jeux vidéo à ce qui semble avoir été son apogée. Certes le jeu n'avait pas la carrure d'un hit, mais c'est parfois ailleurs que dans les hits que l'on trouve les vestiges de ces heures de gloire. Le titre de Rare était agréable à jouer et est à agréable à rejouer parce qu'il touche la corde sensible de ce qui nous amuse, nous les joueurs: ramasser des bonus, taper sur des ennemis et sauter sur des plates-formes, ni plus ni moins, une formule simple, mais loin d'être usée et qui fonctionne toujours aussi bien. le 22 juillet 2005 par sanjuro Jeu testé en version européenne
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