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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE NINTENDO ENTERTAINMENT SYSTEM (8-bit)


Chauve, le teint jaune, la bouche toujours ouverte, c'est le grand-père des jeux vidéo !

Pac-Man

Pac-Man

パックマン
 

 NES

Développeur:
Namco

Editeur:
Namco / Nintendo
Genre:
Paction

Joueurs:
1-2P (alternés)

Dates de sortie
02.11.1984 Japon
11.1993 USA
07.1994 Europe
horrible Difficulté:

19%Graphismes
35%Animation
20%Son
78%Jouabilité
24%Durée de vie

29%29%

Si l'on remonte le temps plus loin qu'on a l'habitude, avant toutes les consoles qui règnent sur 1UP, on découvre un paysage bien différent, un qui semble presque inversé. Sega et Nintendo y sont relativement insignifiants, personne ne connaît Capcom ou SNK, les grands noms d'alors sont Atari, Taito et Namco, leurs hits Breakout, Space Invaders et Pac-Man. Nous sommes en 1980, et c'est le monde à l'envers.

Pac-Man vient de sortir et il va créer une révolution, lui qu'on regarde de nos jours avec une certaine indifférence. Il devient la première vedette de jeux vidéo, si important qu'il est presque synonyme de ce nouveau divertissement. Il génère des produits dérivés et même un dessin animé (diffusé sur Récré A2 entre 1984 et 1986; qui s'en souvient ?). Il n'est plus juste une vedette, il atteint le statut d'icône. Il est le symbole qui lie la fin des années 70 au début des années 80, la naissance des jeux vidéo à leur essor.

Seulement, cette période fut de courte durée. En 1983 survint le krach du jeu vidéo et tous ces titres primitifs perdirent soudain de leur attrait. En 1983 survint aussi la Famicom, la NES, qui en 1985, avec Super Mario Bros, ressuscita le marché et l'emmena dans une nouvelle direction qu'il suit toujours. Mais que se passa-t-il entre la sortie de la console et de son jeu phare ? Eh bien les éditeurs tiers adaptèrent dessus leurs jeux d'arcade. En 1984, Namco amena quatre de ses classiques sur Famicom: Galaxian (1979), Pac-Man (1980), Xevious (1982) et Mappy (1983).

Même avec quatre ans au compteur, Pac-Man était encore contemporain. Par contre, quand la NES sortit chez nous en France en 1987, il n'était plus à la mode. Et quand son jeu enfin suivit, en 1994, soit onze ans après la Famicom et quatorze ans après la borne d'arcade, sur une inspiration douteuse des distributeurs, il était assurément dépassé. C'est pourquoi, même avec une jolie jaquette moderne, il est très difficile d'être clément à l'égard de ce Pac-Man, reproduction de l'arcade de 1980.

L'arrangement a été un peu remanié pour s'accommoder de la résolution carrée de la NES. Le labyrinthe vertical est sur la gauche avec un menu à droite renfermant le score, les bonus et les vies. En arcade, ces informations étaient en haut et en bas de l'écran. C'est le plus gros changement, le reste est identique, y compris la présentation et les brèves scènes intermédiaires. Il y en a trois après quoi on nous rejoue toujours la dernière.

Le but est de gober toutes les pastilles qui remplissent le niveau, les "pac-gommes" (en fait le nom français, via le dessin animé). En même temps, il faut éviter quatre fantômes, mortels pour Pac-Man, à moins qu'il avale une des grosses pac-gommes, qui lui permettent de renverser la situation et de manger les fantômes. Mais réduits à une paire d'yeux, Blinky, Inky, Pinky, Clyde (c'est leurs noms) vont se regénérer presto au centre. Le danger est donc permanent. Chaque niveau est symbolisé par un bonus, que l'on peut aussi ramasser pour des points.

Une fois le niveau terminé, on passe au labyrinthe suivant... qui est exactement le même. C'est le problème de Pac-Man, la difficulté augmente, par le biais de la vitesse, qui s'accélère petit à petit, mais le décor même ne varie pas d'un iota. C'est aussi un jeu sans fin. Néanmoins, on estime que l'on en a vu le bout une fois que l'on a acquis toutes les clefs, le bonus qui finit par remplacer les fruits une douzaine de niveaux plus tard.

On éprouve tout de même un plaisir éphémère (et essentiellement nostalgique) à retrouver ces lignes bleues et ces points dorés, à réentendre le jingle et ces bruitages ultra-connus d'avalement et de draps flottants. Et puis Pac-Man répond bien. Il est toujours en mouvement, sauf quand il butte contre un mur, et on se contente de l'orienter.

Une fois les clefs en poche, on remarque un changement dans le comportement des fantômes. Au lieu de nous poursuivre, ils font d'abord leur ronde autour d'un bloc de terrain, et puis l'un d'eux, le rouge cramoisi, bouge plus vite que Pac-Man, ce qui n'était pas le cas précédemment. Mais arriver jusque-là n'est pas du gâteau, ni par la difficulté, ni par la motivation. Les fantômes sont alertes et nous coincent facilement, alors que le pouvoir des super pac-gommes faiblit de plus en plus pour finir par ne durer qu'une seconde.

Mais c'est surtout la motivation qui manque. Dans un jeu vidéo, refaire les niveaux autant de fois que nécessaire pour passer aux suivants est une chose, mais refaire un niveau pour passer toujours au même n'est pas une perspective réjouissante. Les seuls qui voudront bien accrocher sont les vieux de la veille rongés par la nostalgie et les chasseurs de score obsédés par leur proie. Et encore, ils lui préfèreront sans doute la borne. Pareillement, la réalisation minimale ne plaira qu'à ceux qui s'intéressent plus aux versions précédentes du jeu qu'aux autres jeux de la console. Il est plus beau que l'infâme version Atari 2600 — maigre consolation !

Pac-Man, c'est pour les viocs ! et ça, c'est les viocs qui le disent. Ils vous disent aussi, jeunots et jeunottes, d'aller consulter les pages NES et Famicom, vous trouverez mieux, même dans la période 1985 et avant.

le 25 juillet 2016
par sanjuro



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