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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE NINTENDO ENTERTAINMENT SYSTEM (8-bit)


Qui es-tu, mystérieux inconnu... ? Ca alors ! Bomberman ! Sacré farceur.

Dynablaster

Dynablaster

ボンバーマンII, Bomberman II
 

 NES

Développeur:
Hudson Soft

Editeur:
Hudson Soft
Genre:
Action boom-boom

Joueurs:
1P

Dates de sortie
28.06.1991 Japon
10.1992 Europe
02.1993 USA
facile Difficulté:

87%Graphismes
87%Animation
89%Son
95%Jouabilité
78%Durée de vie

82%82%
Trucs et astuces

Sound test:

Entrez le mot de passe K3456712.

Mots de passe:

1-1: 4448414G
1-2: 33K73FK5
1-3: 44F34HCB
1-4: HHKCHK3J
1-5: 66KJ6781
1-6: 22GC1K7G
1-7: JJHH67BJ
1-8: FF5GGBCH

2-1: J6JJBH83
2-2: 6JJKJBBG
2-3: 3KH7H4DJ
2-4: J68CB885
2-5: C45JGCFH
2-6: 4C51F5G1
2-7: 3KB1HCDH
2-8: J6DCB33H

3-1: H3HB3JBJ
3-2: H3D83GBH
3-3: H33H3BB3
3-4: 68B534KH
3-5: F4287B23
3-6: GC2D5G1H
3-7: 274B46FB
3-8: H36CJDB5

4-1: 1713C6GJ
4-2: J86GHB3G
4-3: 521CF3CJ
4-4: 522HF6CJ
4-5: HKB165BG
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4-7: 2548C3FB
4-8: 6BH8H8KG

5-1: 6K6HHGK5
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5-7: G15D7111
5-8: 1G4447GJ

6-1: 1F1541G5
6-2: BD8GK8H3
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6-5: G21F761C
6-6: G225771J
6-7: 36B385JH
6-8: 451K1F7G

Quand Bomberman débarque pour la première fois sur console en Europe, en 1991 sur le Game Boy, il n'est déjà plus un inconnu. Ceux qui lisent la presse spécialisée connaissent bien son nom. Ils ont eu vent de son succès au Japon et des parties endiablées dans les rédactions françaises. Pourtant, les distributeurs choisissent de l'affubler d'un tout nouveau titre pour son arrivée sur le vieux continent: Dynablaster.

On pourrait imaginer bien des raisons farfelues à ce changement, mais peut-être la plus ridicule de toutes est la bonne: Bomberman ne fait pas assez cool pour le marché occidental. En effet, la version Game Boy, intitulée Bomber Boy au Japon, devient Atomic Punk aux Etats-Unis, avec, en couverture, un héros teigneux entre le cyberpunk et le cyberclown. Notre Dynablaster, lui, reprend la boîte japonaise. On l'a échappé belle !

Un an plus tard, quand Bomberman arrive maintenant sur NES en Europe, il emprunte à nouveau le nom de Dynablaster. Mais voilà où ça se complique: ce jeu-là est en fait Bomberman II sur Famicom. Le premier Bomberman est sorti à la fois au Japon et aux Etats-Unis, respectivement en 1985 et 1989, mais pas en Europe. Bomberman II lui sortira en dernier aux Etats-Unis, sous son vrai nom. Peut-être Dynablaster fut une façon de tester la popularité du personnage en Occident...

Quoiqu'il en soit, ne pas avoir eu le premier Bomberman chez nous n'est pas un drame, ce serait même une bonne chose; l'original est vieillot, primitif, au sens péjoratif du terme un "NES Classics" (ce qu'il sera d'ailleurs lors de sa réédition sur Game Boy Advance). Et finalement, ce Dynablaster, qu'il soit Bomber Boy ou Bomberman II, fait une bien meilleure introduction à la série. Il est plus moderne et plus riche, et en cela plus proche de la version référence d'alors, celle sur PC Engine.

Comme Harrison Ford (avec qui Bomberman a beaucoup de choses en commun; on croirait deux jumeaux séparés à la naissance), comme Harrison Ford dans Le Fugitif, disais-je, Bomby est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Ce scélérat de Bomberman noir, qui dans la série est toujours le trouble-fête, pour ne pas dire le fouteur de m..., dévalise tranquillement une banque et dépose le butin aux pieds de notre Bomby.

Sa surprise est telle qu'il en oublie de s'enfuir et du coup la police l'arrête, direction le panier à salade et le pénitencier municipal. Il devra s'en échapper en faisant ce qu'il fait le mieux: tout détruire à coups de bombes ! Une fois dehors, il continuera à se tailler un chemin à l'explosif. Car en vérité, son évasion n'existe que dans les mini cut-scenes. Dans la réalité du jeu, c'est du Bomberman 1990, où les mondes ont chacun un thème mais tous aussi une structure absolument identique.

En d'autres termes, qu'on soit en prison ou dehors, dans la forêt ou à la montagne, on est toujours enfermé dans des salles. Quelques-unes tiennent sur un écran, d'autres s'étalent le long d'un scrolling horizontal. Le décor change mais se compose invariablement de blocs destructibles, disposés aléatoirement, de petits monstres loufoques et de deux objets cachés: l'item bonus et la porte de sortie. C'est notre destination, mais elle ne s'ouvre que quand il ne reste plus une seule créature dans le niveau.

Une fois par monde, après avoir ramassé le portrait de Bomby, on participe aussi à un niveau bonus. Invincible et surpuissant, on détruit pour le score un maximum d'ennemis dans un déluge de flammes, avec l'opportunité d'empocher une vie en cueillant au passage notre sosie. Les autres bonus et power-ups forment la panoplie indispensable du Bomberman: plus de bombes, flammes plus longues, commande à distance, passe-muraille, passe-bombe, vitesse, invincibilité.

C'est du pur Bomberman et c'est bien pour ça que Dynablaster est parfait pour s'initier au cosmonaute démolisseur. Mais que vaut en elle-même cette version NES ? La meilleure nouvelle sans aucun doute est que la réalisation est à la hauteur de la console. Le jeu respire la fraîcheur et revendique son année de réalisation, 1991, l'année de la maturité, avec du graphisme haut en couleur et cela malgré son style extrêmement réducteur (toute l'image est "grillagée" dans des cases).

Même constat avec le son. Les explosions ont de la force, une vraie texture, et en même temps sont douces à l'oreille; on peut les entendre à répétition sans se lasser. Des beats marqués, dont la NES a le secret, rythment les musiques qui paradoxalement sont elles aussi assez délicates. On retrouve tous les thèmes de Bomberman mais plus relâchés que d'habitude. Un petit côté funk peut-être, comme dans Super Adventure Island. L'instrumentalisation est saisissante. Encore un exemple parlant de ce que le processeur son de la NES peut faire.

La jouabilité ne déçoit pas non plus. Un bon point de référence pour la jauger est le moment où Bomberman se cache pour éviter la flamme. C'est important en termes de mouvement et de distance, et tous les deux sont parfaits. On n'accroche pas aux parois et on peut se tenir très près sans mourir. Comme c'est un jeu avec des explosions à retardement, le gameplay se doit d'être précis et infaillible.

Il y a de petits changements de gameplay par rapport à la PC Engine (invincibilité plus courte, pas d'indication sur la cachette du bonus...), mais ils ont peu d'incidence sur le déroulement du jeu. En revanche, peut-être plus inattendu, l'aventure se termine déjà au bout du sixième monde. La fin décevante qui reprend la présentation ne rend pas ça moins amer. Reste le mode multijoueurs, à deux (VS) ou trois (Battle) avec un Four Score, pour ajouter une manette. Il est très proche de la version NEC, c'est-à-dire basique, dans l'éternelle arène de pierre grise, mais on s'amuse !

Certes, comme toujours, la formule Bomberman n'évolue pas d'un pixel et chacun des 48 niveaux se déroule exactement de la même façon. Mais Bomberman sur NES parvient à être plus craquant encore que sur PC Engine. On en a presque mal au coeur lorsqu'on fait frire un petit monstre. Presque. La réalisation est tellement adéquate, autant le graphisme que le son, qu'on a l'impression que le jeu a été conçu pour n'exister que sur NES.

Néanmoins, on lui préférera quand même la version NEC, mieux fournie avec deux mondes supplémentaires, 5 joueurs au lieu de 3, des boss et quelques autres variations. Evidemment Hudson Soft a fourni un effort supplémentaire pour sa propre console. Mais comme la PC Engine est beaucoup moins répandue que la NES, surtout à l'ouest de ce vaste monde, si vous recherchez encore LE Bomberman qui les résume tous, n'hésitez pas: c'est celui-là qu'il vous faut, celui qui ne porte pas son nom, incognito sous un nom d'emprunt mais intact dans son principe, Dynablaster.

le 11 juillet 2016
par sanjuro



Jeu testé en version européenne
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Version européenne



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