McDonald's, Quick, Burger King, Wendy's (aux Etats-Unis)...
Les fast-foods et leur nourriture pas très saine sont partout.

La préparation d'hamburgers n'est pas de tout repos.
A défaut d'être un art, c'est une aventure.

Aux fourneaux depuis 1982, Data East en sait quelque chose.
Leur restaurant s'appelle Burger Time.

Son adresse ? La salle d'arcade la plus proche.
Puis plus tard livraison à domicile, sur NES.

Cuisinier de son état, Peter Pepper est aussi un athlète.
Il grimpe des échelles, court partout sur des passerelles.

Tout ça pour préparer des hamburgers moelleux et juteux.
Et quand ils sont prêts, victoire, au niveau suivant !

Tous se ressemblent, c'est un vieux jeux.

Mais les aliments se sont révoltés !
Ils veulent passer le chef à la casserole.

Les saucisses et les oeufs bouillent... de colère.
Les cornichons ont la moutarde... qui leur monte au nez.

Infatigables, ils pourchassent la toque blanche.
« Chef Pepper, les carottes sont cuites ! »

Le pauvre ne dispose que de son poivrier.
Il paralyse les aliments méchants très brièvement.

Pour préparer ses burgers, le chef marche dessus !
C'est le contrôle sanitaire qui va en faire une tête.

Ce sont des Very Very Big Mac™.
(ce test aussi)

Les couches sont étalées sur des plates-formes :
le pain, la viande (ou le fromage) et la salade.

Quand on l'a bien piétinée sur toute sa longueur,
la tranche tombe en dessous, et on recommence.

Ainsi jusqu'en bas.

Un long processus, et pas efficace !
Mais il y a mieux. Il faut de la technique...

...pour faire d'une pierre deux coups.
Ou d'un plat deux repas.

Les couches sont dangereuses pour les autr' teigneux.
Elles peuvent les écrabouiller, ou mieux encore,

les entraîner dans leur chute, et par leur poids
tomber beaucoup plus bas. Quel gain de temps !

Mais éviter les aliments et les attendre
aux bonnes tranches est un travail d'expert.

On y perd souvent la vie.
Ca vous coupe l'appétit
d'avoir été occis
par toutes ces calories.

C'est une curieuse recette que Burger Time.
On fuit la nourriture comme Pac-Man fuit les fantômes,

mais sur des plates-formes comme chez Donkey Kong,
avec un aspect stratégique oppressant.

Bonne ou mauvaise tambouille ?

Moins pénible que Pac, plus prenant que Kong,
on y reste plus longtemps.

Pas si mal pour l'époque.
Mais sur NES, c'est un peu passé de date.

Le graphisme est frelaté, la maniabilité rancie :
il ne faut pas rater un barreau d'échelle.

Et l'on en grimpe ! De haut en bas.
De bas en haut. Côté son c'est la disette.

Le Guide Michelin ne lui accorderait pas d'étoiles.
Motif : « trop de traces de pas dans la nourriture. »

Et bien trop dur et sans fin : toujours plus rapide dans
cet étroit et incessant trafic de saucisses assassines.

Nous, nous voulons bien lui en donner une toute petite.
Imaginatif, assez farfelu et lentement captivant.

C'est Data East ! Créateur trop souvent sous-estimé.
D'ailleurs, ces aliments rebelles auront inspiré ceux-là.

Et si vous avez encore faim, il existe des suites en arcade,
des remakes modernes. Ces burgers-là ne font pas grossir !