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Mega Drive Développeur: Sega Editeur: Sega
Genre: Action Joueurs: 1-2P (alterné) Dates de sortie
25.08.1990 Japon
08.1990 USA 12.1990 Europe
moyenne Difficulté:
62%Graphismes 85%Animation 91%Son 89%Jouabilité 79%Durée de vie 83%83%
Choix du niveau:
A l'allumage de la console, sur la seconde manette, maintenez enfoncé la diagonale haut-gauche et A, puis appuyez sur Start quand le logo Sega apparaît. A l'écran titre, maintenant sur la première manette, et toujours sans relâcher la diagonale et A de la seconde manette, appuyez sur Start jusqu'à ce que vous accédiez au menu de sélection des niveaux principaux. Devenir le robot:Dans le dernier niveau du jeu, Michael peut se transformer en robot. Cependant, il est possible d'effectuer cette transformation dans les niveaux précédents. Pour ce faire, vous devez attraper une étoile filante qui n'apparaît que lorsque vous sauvez une petite fille précise en premier. Voici l'emplacement de cette petite fille dans chaque niveau: |
Menottes aux poings, un homme sobrement habillé mais au visage si pâle et émacié que l'on croirait voir un cadavre, est emmené dans la salle d'un tribunal où il est accusé d'abus sexuels sur des enfants. Personne n'aurait pu prédire — et pas une voyante ne l'a fait — dans les années quatre-vingt, quand Michael Jackson était au sommet de sa gloire, que cet accusé défiguré ce serait lui. Difficile, peut-être impossible, pour quiconque n'ayant pas vécu l'époque de la gloire immense de Michael Jackson, d'imaginer que cet homme-là, aujourd'hui déchu, qu'on dit ruiné, était il y a seize ans une des plus grandes stars de son époque, alors de très loin le chanteur le plus influent de la musique moderne, une icône à placer entre Elvis et les Beatles. De sa gloire passée qu'aucune pop star actuelle n'est proche d'égaler, il ne reste plus que des vestiges, ses chansons et ses clips bien sûr, immortels, mais aussi, du point de vue de ce qui nous intéresse nous tout particulièrement, un jeu vidéo. De nos jours, presque n'importe quel "shmock" (terme yiddish peu flatteur) peut devenir la vedette d'un jeu vidéo. En 1988, un chanteur-danseur devenir la star d'un jeu vidéo c'était une première, mais vu qu'il s'agissait de MJ la chose n'était pas complètement surprenante; on le savait déjà un peu excentrique et surtout si riche et si célèbre qu'il pouvait tout se permettre. Toutefois, Michael Jackson's Moonwalker se présentait d'abord comme une adaptation en jeu vidéo du film-clip éponyme, sorti un an avant le jeu; un mauvais film, qui vaut juste pour ce que Michael sait faire le mieux, chanter et danser. L'histoire reprend celle de la portion principale où Michael est un espèce de super héros robot extra-terrestre qui sauve des enfants d'un sale type, un dealer incarné par Joe Pesci, Mr. Big. La création du jeu reste un mystère, on ne sait pas exactement comment se sont déroulées les tractations entre Michal Jackson et Sega, même si l'on sait qu'obtenir les droits du jeu à coûter très cher à Sega. En retour, c'est devenu un titre exclusif de leurs consoles (bien qu'il existe aussi sur arcade et ordinateur, Commodore 64 et Amstrad CPC entre autres, par d'autres éditeurs) qui a été un bon argument de vente au début de la 16-bit. Michael Jackson jouer à son propre jeu sur Megadrive est une image que l'on voyait souvent dans les magazines de jeux vidéo de l'époque, et elle faisait son petit effet. Un autre point important est que, non content d'être le héros du jeu, Michael Jackson en est aussi crédité comme le designer et concepteur. Là encore il est impossible de savoir si la star s'est vraiment impliquée dans le processus créatif ou s'il s'agit juste d'un rôle qui lui est abusivement attribué, à la manière de producteurs de cinéma qui se donnent plus d'importance qu'ils n'en ont réellement. Quoiqu'il en soit, avec tout ce qui s'est passé depuis, le principe du jeu a de quoi faire frémir, ou hurler de rire, ça dépend des points de vue. Chacun des cinq niveaux est découpé en trois rounds, et dans ces rounds Michael retrouve des enfants... certains ramassent des pièces, lui il collecte les enfants. D'autant plus suspect que les pauvres gosses ("la pauvre" en fait, c'est toujours la même gamine au nounours) sont abandonnés dans des placards, des coffres de voitures et même des bennes à ordure ! Non mais quel monde. Une fois que Michael a mis la main (façon de parler, hein !!) sur tous les p'tits n'enfants, il doit affronter le boss. Mr. Big vient le narguer (comprenne son indestructibilité qui pourra), et s'ensuit un combat contre une succession d'ennemis normaux sur un écran fixe. Un tantinet décevant comme "boss". Ce qui fait le charme du jeu est ailleurs que dans ses ennemis et même ses graphismes somme toute médiocres, il est comme on pouvait s'y attendre dans le personnage de Michael, qui n'est certes pas votre héros de jeu vidéo habituel. Non seulement il pousse des cris digne du singe hurleur ou d'un échappé de la Cage aux Folles, mais il ne se bat pas, il danse. Son animation, très fluide pour l'époque, détaille de nombreux mouvements de danse créés par la jeune star et devenus sa marque de fabrique. Coup de pied allongé, bras qui se déroule, pirouette, saut ramassé, lancer de chapeau, pose cabaret... c'est plus un petit rat qu'un double dragon. Et quand il frappe, ça fait des étoiles (mieux que "quand il pète ça fait des bulles"). Le fameux Moonwalk, marche glissante inversée, est aussi présent, mais le clou du spectacle, c'est son attaque spéciale. En gardant A enfoncé suffisamment longtemps, une bonne moitié d'énergie est utilisée et Michael lance sa super attaque très perso, une danse qui implique tous les ennemis présents à l'écran ! Quel qu'il soit, gangster, soldat, zombi, chien, araignée, tout le monde se met alors à danser au rythme des mouvements de Michael. Et franchement, c'est génial. C'est absolument poilant, c'est très bien fait, très crédible, superbement original. Une fois la danse terminée, tout le monde K.O. (épuisement, ou, à la façon des Saiyans, Michael est-il capable de réaliser des attaques invisibles à l'oeil nu ?). Ce qui est particulièrement appréciable avec cette attaque qu'on réalise encore et encore par pur bonheur, est qu'elle varie beaucoup. Il n'y a pas juste un motif prédéfini qui est suivi et répété, mais elle varie selon le niveau. Avec les zombis par exemple, vous exécutez la danse macabre de Thriller, mains levées, alors que parmi les gangsters, c'est bien évidemment la chorégraphie de Smooth Criminal qui est adoptée avec des balancements qui défient les lois de l'équilibre. Ca a dû être un gros travail pour Sega, mais on sent vraiment qu'ils y ont pris plaisir et leur joie est communiquée au joueur. Comme plus tard avec Jet Set Radio et Space Channel 5, Sega semble bien être le champion des jeux rythmés et chorégraphiés en musique. L'enchaînement logique qui s'impose après ce petit quadrille est de vous parler de la musique. Il est à la fois rassurant et surprenant de retrouver les musiques de Michael Jackson dans le jeu: on voit difficilement sur quoi d'autre il aurait pu danser que ses propres tubes, mais la surprise est grande ("était", mais "est" toujours) de reconnaître très distinctement toutes les musiques. Travail d'orfèvre ici aussi des musiciens de Sega. Quand on pense que la Megadrive venait juste de prendre la relève sur les 8-bit et qu'on se retrouvait à écouter sur notre console des musiques en vogue sur nos radios, on se dit que Sega avait décidément frappé très fort. Les choix aussi sont très judicieux, excepté pour un peut-être, Another Part of Me dans les bois hantés, qu'on aurait facilement pu remplacer par Thriller; sans doute le résultat n'était pas assez convaincant car on imagine mal pourquoi ce n'est pas ce titre qui y figure tant il semble y avoir sa place. Pour le reste, que du bon: Smooth Criminal (Alien Ant Farm, aux WC !), Beat it, Billie Jean, Bad. On ne s'assied plus pour jouer, on danse en même temps, nos jambes ne nous obéissent plus ! Malheureusement, on a déjà fait le tour de Moonwalker. A part Michael et ses danses magiques, il faut bien admettre qu'il ne propose pas grand chose de bien marquant et cache en réalité un jeu d'action et de plates-formes très sommaire et peu intéressant qui a très mal vieilli visuellement, un peu comme Altered Beast, le côté fluo en moins. A partir du niveau des cavernes, l'effet Michael commence à s'user et la médiocrité du titre se ressent plus clairement: marre de ramasser des gosses dans des niveaux trop similaires ! Malgré tout, Michael Jackson's Moonwalker demeure un classique et pour cause, ce n'est pas tous les jours que l'on combat des morts-vivants et des robots en dansant ! De plus, sur certains points, la réalisation fait tout à fait honneur à la Megadrive, au niveau de l'animation et du son en particulier, avec aussi une bonne maniabilité malgré quelques problèmes mineurs (collisions). Et que pense Michael de tout cela ? On n'ose lui demander, il a bien d'autres soucis en tête. Mais peut-être le jeu pourrait-il servir sa défense ? Pas sûr. Dans le sound test, on peut écouter les voix digitalisées; l'une d'elle dit le classique: "Who's bad ?" (Qui est mauvais ?), et le son qui la suit, ironiquement, est une voix d'enfant qui dit: "Michael !". Oups. le 27 mai 2005 par sanjuro Jeu testé en version européenne
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