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Mega Drive Développeur: Sega Editeur: Sega
Genre: Beat 'em up Joueurs: 1-2P Dates de sortie
22.12.1989 USA
23.12.1989 Japon 09.1990 Europe
très dur Difficulté:
84%Graphismes 86%Animation 80%Son 62%Jouabilité 65%Durée de vie 80%80%
Ici Gilius. Mais non pas Guy Lux. Gilius, le nain !! Ne pleure plus, barde, voici deux secrets pour t'aider à vaincre. 9 crédits:A l'écran de sélection du personnage, chez Siméon, tiens enfoncés la diagonale Bas-Gauche, A, C et Start. Quand c'est fait, commence une partie. Tu auras 9 crédits au lieu de 3. C'est ce que tu voulais, non ? Toujours dans l'écran de sélection du personnage, tiens enfoncés la digonale Bas-Gauche, B et Start. Un petit numéro apparaît en haut à gauche : c'est le niveau. Tu n'as qu'à le changer pour aller là où tu veux ! C'est de la sorcellerie ou je ne m'y connais pas. |
Death-Adder est un salaud. Et pas un petit. Il a envahi tous les villages du pays, tué des milliers de personnes et déprogrammé 30 Millions d'amis. Tout le monde le déteste. Mais ce n'est pas ça qui l'arrêtera : pour son dernier méfait, il a kidnappé la princesse avec son père (pour faire mieux que ses collègues de jeux vidéo) et volé la légendaire Hache d'or. Il paraît désormais invincible. Gilius-Thunderhead : Je ne suis pas un enfant ! Chacun d'eux est mû par un désir de vengeance. Death-Adder a tué le père d'Ax, les parents de Tyris, le frère de Gilius, le boulanger de Sanjuro, et à tous, leur ami commun, Alex (Alex Kidd ? Ca expliquerait pourquoi on ne le revit plus après cette année 1989). Death-Adder a tellement de sang sur les mains qu'on croirait qu'il a deux steaks au bout des bras. Nos braves aventuriers partent donc pour son château, accompagnés d'un barde pour chanter leurs exploits, mais autant vous prévenir j'écorche même Au clair de la lune. Gilius : Tu pourras me tailler la barbe. Ce que la Mega Drive perd en graphismes de l'arcade, elle le gagne ailleurs. Dans un niveau supplémentaire par exemple, pas bien original sous ses voûtes sombres mais distrayant quand même. Les premiers gains se font voir bien avant ça, dès l'écran titre, qui offre plusieurs choix. Un menu d'options permet de démarrer avec 5 carrés d'énergie; le jeu n'en devient pas facile, juste un peu moins impossible. Un mode Beginner réduit lui l'aventure à une promenade, idéal pour perdre son temps sans perdre ses nerfs. Un autre mode permet de s'affronter un contre un, façon Street Fighter, c'est le fameux The Duel, devenu un jeu à part entière cinq ans plus tard sur Saturn. Toutefois, seul contre l'ordinateur, le principe change et cela devient une épreuve de survie où l'on affronte des combattants par étapes. Une sorte de défilé de mode où le but serait d'assommer chaque mannequin. Mais évidemment, l'aventure principale est ce qui nous intéresse tous, hormis les couards dont je fais partie (c'est bien pour ça que je tiens un luth et non une lame). On commence par choisir son héros des mains du squelette Siméon (peut-être pas son vrai nom). Qui prendrez-vous du barbare, de l'amazone ou du nain, sachant que chacun a ses atouts et ses faiblesses ? Gilius : Je suis le plus vif et assez costaud, sauf en magie. Les débutants m'aimeront bien. La forêt morte qui borde un hameau est notre point de départ. Des brutes patibulaires y cueillent marrons et (champi)gnons. Aidons-les à remplir leurs paniers ! Le château de Death-Adder se trouve sur une île au loin. Pour l'atteindre, il faudra franchir deux fois la mer. C'est à peine si on quitte la terre ferme pourtant, juste le temps de sauter par-dessus des passerelles brisées. La traversée s'effectue sur une tortue et un aigle géants, dont les corps sont des pays et les visages des paysages. Golden Axe est linéaire, avec des niveaux courts de quelques écrans à peine, mais Sega s'évertue à remuer le terrain. Il y a des passages étroits, des plates-formes en étage ou en escalier et un peu de vide. Ce n'est pas varié comme Double Dragon, mais ce n'est pas non plus ces interminables rues bien droites des beat 'em ups des années 90, aussi fatigantes à jouer qu'elles doivent être à balayer. Durant nos innocentes pérégrinations, des brigands de toutes sortes viennent nous harceler, des petits, des géants, des femmes, des cavaliers, des morts aussi, cousins de Siméon et Spinal. On les accueille les bras ouverts... pour mieux abattre notre épée dessus ! Nos coups sont assez limités, mais en les combinant, on le ressent moins. On dispose aussi d'une botte secrète avec B+C, efficace et à l'animation soignée mais difficile à placer. Malgré cela, chacun y trouve son compte. Qu'en pensez-vous, messires et, euh, masoeur ? Gilius : Rien ne vaut un bon coup de tête dans les roubignoles ! Il nous a fait peur celui-là... et reparti aussi vite qu'il est venu. Tous des traîtres, ces ennemis, du plus petit au plus grand ! Leur technique est toujours la même : se glisser dans notre dos, ou, s'ils sont trop loin, effectuer une charge comme nous pouvons le faire aussi. Les combats en deviennent pesants, parce que, ces scélérats venant le plus souvent par deux ou trois, pendant qu'on tape sur l'un, l'autre amorce son coup, nous obligeant à être toujours en mouvement, quitte à interrompre l'attaque en cours. Cela donne lieu à des scènes bizarres où la programmation simpliste devient trop évidente, des scènes où, cherchant à éviter les alignements horizontaux qui nous sont toujours fatals, on se promène en diagonale. Les ennemis en faisant autant pour trouver leur ouverture habituelle, personne ne frappe. Cela ressemble alors à une piste de danse, où chacun est trop timide pour trouver un partenaire. Ax : Même pas vrai... Enfin, quand on en a marre de se faire molester ou d'effectuer des pas de danse, il reste deux solutions : les bêtes et la magie. Presque chaque niveau a son cavalier, perché sur une créature fantastique, un dragon bipède ou une cocatrix. Après l'avoir désarçonné, il est possible de lui voler sa monture qui possède une attaque puissante. Hélas, se faire renverser est aussi facile que de renverser. Quand les moqueries de vos adversaires font tressauter leur bedaine et claquer leur dentier, lorsque les coups pleuvent et que vous êtes sur le point de craquer, il ne faut plus hésiter à balancer la magie ! Encore faut-il que vous ayez ramassé les fioles bleues qui l'alimentent et que l'on dérobe aux lutins. Ils vont de-ci de-là, sur notre chemin mais aussi la nuit autour du feu de camp. Quand on les cogne, une potion jaillit de leur sac, puis au bout d'un moment ils se sauvent. En réalité, tout cela est prédéterminé et l'on obtient à peu près toujours les mêmes résultats, ce qui est dommage. Mais avec juste quelques fioles ou le laboratoire complet, on peut lancer un sort. Le sol s'ouvre, la foudre s'abat, le ciel s'enflamme, rien ne nous résiste ! Les armées du mal succombent dans l'agonie ! Pourtant, une fois fini, il n'est pas rare de les voir se relever bien tranquillement. Ca ne fait pas plaisir. La magie de Golden Axe, c'est un peu comme Lara Fabian : ça fait beaucoup de bruit mais ça ne casse pas des verres. D'ailleurs, un coup de Lara Fabian aurait sans doute plus de chances d'exploser les troupes de Death-Adder, façon Mars Attacks. Gilius : Que la foudre céleste pulvérise vos cervelles dégénérées ! On dirait qu'on a trouvé son point faible. Dans la réalité, le combat final est une torture. Death-Adder dispose de la magie à volonté et deux squelettes invincibles l'accompagnent. Quelle idée injuste et stupide ! Pour Golden Axe, c'est la cynique culmination de tous ses problèmes de jouabilité. Le pire de tous étant la difficulté à atteindre l'ennemi. Plus de la moitié de nos coups finissent dans le vide, parce qu'on n'est pas vraiment en face de lui, sur la même ligne. L'ordinateur, dans sa précision arithmétique, sait lui toujours très bien où l'on est placé. Notre allonge est aussi plus courte que lui. De sorte que si l'on n'est pas assez près quand on le frappe, c'est un coup pour rien, qu'il nous renvoie aussitôt avec succès. Et que dire des bordures invisibles qui limitent la longueur de l'écran, souvent présentes dans les anciens jeux dotés d'un mode 2 joueurs. On bute dedans, mais pas les ennemis, qui peuvent nous frapper de l'extérieur ! La jouabilité est à s'arracher les cheveux. Le seul moyen alors de s'en sortir est d'utiliser la rigidité de l'ordinateur contre lui, d'exploiter ses vices de programmation. On arrive par exemple à le faire tomber dans des trous simplement en le guidant vers eux. Il faut toujours biaiser; le héros doit se faire fouine et ce n'est pas agréable. On assiste aussi à toutes sortes de bugs : un ennemi paralysé, parfois même hors champ; la caméra figée en bas. C'est un niveau d'incompétence auquel même la Master System ne nous avait pas habitué. Ax : Raah, je déteste Sega !! Golden Axe sur Mega Drive est sorti la même année que la borne d'arcade qu'il transpose, en 1989. C'est un exploit que Sega accomplit pour la seconde fois, après Altered Beast. Et en effet, tout y est : les personnages et les décors imposants, la magie et les montures, les cris déchirants, et même le mode 2 joueurs. Cet inestimable atout que Capcom échouera à concrétiser pour la conversion de Final Fight sur Super Nintendo, et cela malgré deux tentatives. Dans Golden Axe, ce mode est probablement la meilleure chance que vous avez de vaincre... et de vous amuser. Le résultat a fière allure. Avec Sega, « l'arcade à la maison », ce n'est pas du boniment ! Cependant, comme souvent, la fidélité est poussée jusqu'à restituer aussi les défauts. Ni la jouabilité, ni le challenge ne sont adaptés à leur nouveau support. Bras dessus, bras dessous, ils travaillent ensemble pour rendre la vie impossible au joueur. En arcade, c'est compréhensible, le but du jeu du point de vue du fabricant est de lui piquer autant de pièces que possible. Mais chez lui, ce n'est pas la peine, il lui a déjà pris tout ce qu'il pouvait lui prendre ! Alors le joueur doit subir de plein fouet les limitations du jeu. Les combats foireux presque toujours à son désavantage et le périple de courte durée mais ironiquement trop long pour sa frêle personne. La frustration qui guette finit par avoir raison de ce bel univers d'heroic fantasy. Sur la borne, il suffit d'une pièce pour alléger ses peines, mais pas ici. Si j'ai payé 400 francs la cartouche, ne devrais-je pas avoir droit à un peu plus de crédits ? Sega en a décidé autrement. Mais il n'est pas le seul. Ces défauts et d'autres sont présents dans nombre de beat 'em ups puisque la plupart viennent de l'arcade. Refusant de bien s'adapter aux consoles, c'est peut-être ce qui aura tué le genre. Gilius : Mais non, si quelqu'un l'a tué, c'est Death-Adder pour sûr. Vengeaaance !! le 14 septembre 2021 par sanjuro Jeu testé en version européenne
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