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Mega Drive Développeur: Wolf Team Editeur: Renovation
Genre: Action / Aventure Joueurs: 1-2P Dates de sortie
14.06.1991 Japon
199? USA 199? Europe
très dur Difficulté:
89%Graphismes 88%Animation 75%Son 87%Jouabilité 87%Durée de vie 87%87%
Mots de passe
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Si un shoot'em up pouvait se réincarner en jeu d'action et d'aventure, ce serait Arcus Odyssey. Mais attention, ce n'est pas de shoot'em up dans un univers d'héroic fantasy, façon Dragon Spirit ou Elemental Master, véritable sous-genre des shmups, dont on vous parle. Non, Arcus Odyssey est un sérieux hack 'n' slash, dont les personnages dans une autre vie étaient des vaisseaux spatiaux. Un peu comme si ses auteurs, Wolf Team, avaient du mal à se débarrasser des habitudes et du gameplay d'un genre qu'ils affectionnent. Chacun des quatre personnages a son arme propre, et que ce soit celle du chevalier, du sorcier ou de l'archer aux formes rebondies, toutes crachent des lasers et des boules d'énergie de longue ou moyenne portée. Le quatrième personnage, dont la chevelure rose et la chaîne tournoyante rappellent l'armure de Shun des Chevaliers du Zodiaque, est le seul à utiliser son arme de manière plus traditionnelle; elle s'étire avant d'effectuer quelques tours. Ca ne nous empêche cependant pas de penser à un shoot'em up, tout est dans le rythme. On affronte régulièrement des boss, dont certains, si ce n'était pour la vue en 3D isométrique, s'en tireraient avec les honneurs dans le genre voisin. En récompense pour les avoir vaincus, on reçoit un objet bonus qui permet au choix d'améliorer la puissance de son tir ou sa défense, c'est à dire ses carrés de vie. Le détail shmupesque qui vous arrache un "ah!" de surprise et de satisfaction n'arrive pas avant le second niveau, lorsque, après avoir trouvé la clef d'une prison et en avoir libéré les détenus, vous pouvez vous adjoindre les services de l'un d'eux qui vous épaulera de son tir, comme le ferait l'une des boules tournantes de Gradius. Et en bien mieux encore, puisque votre compagnon, qui ne ressemble certes pas à une boule, a son tir personnel et joue une place dans le déroulement de l'histoire. Difficile alors avec tout ça de rapprocher Arcus Odyssey d'un jeu d'action aventure ordinaire, Gauntlet s'abstient lui en tous cas du parallèle; c'est un jeu hybride, un hack'n slash avec des éléments d'action, d'aventure et de shoot'em up. Le mélange, improbable, n'est pas déplaisant et se révèle même vite prenant, surtout à deux, puisqu'il privilégie les qualités de chacun des genres: la trépidation du jeu d'action, la puissance du shoot'em up et les finesses du jeu d'aventure. Car il y a bien un scénario, difficile à suivre dans le feu de l'action, avec même un ou deux rebondissements dans sa manche. On ne s'ennuie pas, quand bien même les environnements ne sont pas énormément variés et souffrent surtout de leur construction en labyrinthe, c'est à dire géométrique et répétitive, avec des textures simples appliquées sur tout le sol qui donnent lieu à un style visuel très uniformisé. Heureusement si les concepteurs n'ont pas fait beaucoup d'efforts sur la forme, ils en ont fait un peu plus sur le contenu. La seule exception concerne l'intro, qui, avec ses grandes images manga et son rythme soutenu évoque un autre jeu Renovation que nous avons déjà testé, Gaiares. Les deux ont d'ailleurs en commun, pour des jeux d'action, d'avoir des intros et des fins extrêmement bavardes. Les huit niveaux sont assez simples à naviguer, il n'y a aucune raison de s'y trouver bloquer, la plupart sont découpés en étages et en salles avec des objets à retrouver. On aurait bien aimé en revanche un système d'items et de magie un peu plus intuitif, celui d'Arcus d'Osyssey étant à la fois trop modeste et trop compliqué. Avant de pouvoir vous servir de la magie, vous devez utiliser un espèce de médaillon pour charger votre jauge. L'imprévu vient du fait que la capacité du médaillon varie sans que celle-ci soit indiquée ! C'est à dire qu'il peut très bien vous donner un point de magie comme il peut vous en donner vingt. De plus, ces points ne sont pas cumulables, si vous ajoutez un second médaillon il annulera les points du premier. Pour couronner le tout, vous ne pouvez transporter que six médaillons et cinq items, dont peu de recharges d'énergie. Les continus sont certes infinis, mais vous ne disposez que d'une vie et ils vous renvoient de toute façon au début du niveau. Si vous ne l'avez pas encore compris, Arcus Odyssey ne fait pas de cadeau à ses joueurs et se révèle dur. La difficulté culmine avec les boss et avec le dernier en particulier, la belle Castomira devenue un monstre à pattes d'araignée enchaîne des attaques inévitables. La technique est à peu près la même que face à tous les gros baveux précédents, en plus intense, mitrailler C, le bouton d'attaque, du pouce. Un auto-fire aurait été utile plutôt que de devoir en improviser un à la force de ses articulations. La consolation vient du bestiaire, varié et, oui, bestial, et surtout du mode deux joueurs. C'est la raison de vivre d'Arcus Odyssey, et pour nous, la raison de l'apprécier. Certaines idées contestables prennent alors une dimension nouvelle, comme par exemple ce petit bouclier ridicule qui semble inutile, mais permet, épaulé d'un ami, l'utilisation de techniques salvatrices contre des boss; ou encore l'un des choix fondamentaux du jeu, cette vue en hauteur très élevée qui rend tout très petit et les sprites des protagonistes illisibles, mais offre, à deux, une aire de déplacement conséquente. Arcus Odyssey est un jeu qu'on aimerait aimer, il a certaines qualités pour ça. Dommage qu'elles soient ombragées par toute une liste de défauts qui prennent de l'ampleur au fur et à mesure que l'on progresse. La difficulté est sans doute le plus déterminant d'entre eux. Un jeu à deux, tant que la jouabilité fonctionne comme une mécanique bien huilée, ca n'a pas d'importance si la difficulté est légère, on parvient toujours à s'amuser, mais à l'inverse, et c'est le cas ici, si elle est très élevée, elle finit par peser. Et dans Arcus Odyssey, on meurt trop vite et trop souvent. Les graphismes, les musiques (pourtant signées Motoi Sakuraba), tout cela est bien moyen, il n'y a donc que cette jouabilité qui offre un véritable stimulant grâce à sa vivacité digne d'un shoot'em up. Ce n'est pas assez pour en faire un jeu inoubliable, mais c'est assez au moins pour se divertir le temps de quelques après-midi pluvieux en compagnie d'un ami. le 5 février 2007 par sanjuro Jeu testé en version européenne
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