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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE SEGA GAME GEAR (8-bit portable)


Le simoun souffle sur Game Gear dans ce RPG sympathique et dépaysant.

Defenders of Oasis

Defenders of Oasis

シャダムクルセイダー 遥かなる王国
(Shadam Crusader Harukanaru Oukoku, trad: "Les Croisés de Shadam - Le Royaume Lointain")
Suppléments:

La Fin en Une Image

 Game Gear

Développeur:
Sega

Editeur:
Sega
Genre:
RPG

Joueurs:
1P

Dates de sortie
18.09.1992 Japon
1992 USA
199? Europe
bonne Difficulté:

78%Graphismes
64%Animation
82%Son
90%Jouabilité
87%Durée de vie

87%87%
Trucs et astuces

Sound test:

A l'écran titre, maintenez pressé haut puis appuyez sur Start.

Il y a bien longtemps, à une époque oubliée, Jamseed triompha du sorcier des ténèbres Ahriman grâce à trois anneaux symboles du pouvoir de la lumière. Il bâtit le royaume de Shanadar avant d'être lui même vaincu par le roi serpent Zahhark, serviteur d'Ahriman. 1000 ans de ténèbre succédèrent avant qu'à son tour il ne soit tué par Fallidoon. La paix régna de nouveau, jusqu'à aujourd'hui, alors qu'émerge un empire du nom d'Eflaat.

Certains vous diront qu'on peut mesurer le succès d'une console aux nombres de ses RPG, ça marche pour la Super Nintendo, la Playstation et, dans un autre sens, la Game Gear. La petite portative de Sega avait beau avoir la couleur, elle ne vit jamais celle du succès. Parallèlement elle ne s'est guère illustrée dans les jeux de rôles où une infime quantité de titres a vu le jour. Mais aussi peu nombreux soient les challengers, il y en a toujours un meilleur que les autres, un qui refuse de se laisser mettre de côté. Sur Game Gear, c'est sans doute Defenders of Oasis qui s'est attribué ce rôle.

Petit RPG costaud, Defenders of Oasis allie l'aspect et la simplicité des jeux Master System au charisme et aux qualités des jeux Megadrive. Normal, Sega en est le développeur et un petit air de Phantasy Star plane dans l'interface: d'une vue aérienne classique, le jeu passe en subjectif lors des affrontements; seule occasion de voir les monstres, invisibles lors des déplacements. Parmi les ennemis, il y a quelques réguliers de l'univers RPG Sega comme la Cocatrice par exemple, une grosse poule qui vous tue d'un regard. Enfin, on dirige une fois encore une équipe formée de quatre personnages. Les ressemblances toutefois ne vont guère plus loin, Defenders of Oasis a une particularité qui lui donne toute son âme et une large partie de son intérêt.

Les RPG sont rarement aussi savoureux que lorsqu'ils se permettent une escapade dans un univers qui leur est moins familier que l'heroic fantasy. Sega est bien placé pour le savoir avec son futuriste Phantasy Star. Defenders of Oasis jouit du même avantage, l'action se déroule dans une très agréable ambiance des Milles et Une Nuits, assurément une époque et des lieux délaissés par les RPG. Certes l'atmosphère n'y est pas aussi fortement envoûtante que dans le sublime Prince of Persia de Konami sur Super Nintendo, référence en matière d'aventure arabisante, mais cette riche culture apporte aux graphismes, aux musiques et à l'histoire une singularité très appréciée.

Très appréciée aussi, la simplicité des menus et du système de combat. En pressant start, on accède aux portraits des quatre personnages, de là, trois possibilités: voir la page d'items pour choisir d'utiliser, d'équiper ou de jeter, voir la page de statut ou "feuille de personnage" et voir la page de magie pour utiliser des sorts défensifs ou pratiques. Durant un affrontement, le jeu ne perd rien de sa limpidité de fonctionnement. De un à trois ennemis font face, on sélectionne celui à frapper et l'ordre d'attaque est déterminé selon la vitesse des combattants. Quatre stratégies de duel sont offertes: frapper, parer, utiliser un item ou utiliser une technique propre à un personnage. Chacun des quatre héros de Defenders of Oasis a une personnalité bien à lui. Il y a le Prince qui se lance dans cete aventure un peu malgré lui, le Génie de la lampe (superbe idée !) qui combat aux côtés de son maître le Prince, Saleem aventurier des mers qui veut venger son père et Agmar, voleur ironique libéré accidentellement par le Prince. Chacun possède évidemment des caractéristiques différentes mais donc également une technique de combat spécifique: Agmar peut se cacher pendant un tour pour attaquer violemment au suivant, Saleem peut exécuter une Danse de la Mort qui répartit les dommages entre chaque adversaire, le Génie lui est un cas à part car ses caractéristiques augmentent grâces à des items et non par expérience mais en compensation lui seul peut se servir de la magie, quant au Prince, sa technique spéciale, c'est... la fuite ! Pas très glorieux pour du sang bleu.

La Game Gear, c'est une 8 bits, l'équivalente d'une Master System, alors côté graphismes, les miracles n'ont pas lieu. C'est moins laid qu'Ultima mais beaucoup moins beau que Phantasy Star où les combats sont vus de la même façon mais avec de superbes images, ici, il n'y a même pas d'arrière plan. Cependant, pour une portable en 1992, le résultat est plus que satisfaisant. Les graphismes sont clairs, assez beaux, agréables et bien colorés. La musique avec ses accents orientaux les épouse adéquatement. A propos d'Orient, une idée amusante des concepteurs est d'avoir donné à tous les sortilèges des noms aux sonorités exotiques tels que Raag, Hawltart, Ashawan ou Kshasla. Ce n'est pas toujours facile de se rappeler à quoi correspond tel nom mais c'est une petite touche de réalisme amusante. Autre qualité du jeu, celle-ci exceptionnelle, un système de sauvegarde parfait: éteignez votre console, et c'est sauvegardé, tout simplement.

Contrairement à d'autres jeux, la narration d'un jeu de rôles a toute son importance, celle de Defenders of Oasis est assez classique. Le jeu est divisé en chapitres et chaque partie se découpe globalement en une visite de village, de l'exploration et des combats d'abord en extérieur puis en intérieur, dans un palais construit comme un labyrinthe avec un boss de fin de niveau. La routine ne s'instaure pas grâce à quelques rebondissements dans le scénario et de petites idées, souvent amusantes, qui enrichissent l'histoire: le déserteur dans un coin de Mahamood, la caverne d'Ali Baba, etc... On est quand même très loin des idées de Square et le jeu mise en priorité sur l'action. Le principe commence à s'user vers la moitié du très long chapitre 5 où, parce que les combats n'ont de cesse de se succéder, le charme du jeu s'estompe.

Les prétentions de Defenders of Oasis sont aussi humbles que les dimensions de la console. Il s'agit d'un RPG conçu pour une console portable, c'est à dire sans la démesure des jeux de salon. L'histoire est bien menée sans être révolutionnaire, la difficulté est croissante, la technique est simple mais efficace et l'interface (combats, sauvegarde...) est vraiment excellente. Ce que l'on retiendra avec le plus d'affection, est cet univers des Milles et Une Nuit qui des personnages aux décors apporte une fraîcheur inattendue, comme le vent du Sahara une nuit de pleine lune.

le 26 octobre 2002
par sanjuro



Jeu testé en version américaine
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