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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE SEGA GAME GEAR (8-bit portable)


Lorsqu'une chauve-souris s'accouple avec une Game Gear, cela donne...

Batman Returns

Batman Returns

バットマン リターンズ
 

 Game Gear

Développeur:
Sega

Editeur:
Sega
Genre:
Action

Joueurs:
1P

Dates de sortie
23.10.1992 Japon
1992 USA
11.1992 Europe
bonne Difficulté:

87%Graphismes
85%Animation
90%Son
92%Jouabilité
82%Durée de vie

86%86%

Ecoutez-moi bien, lecteurs de 1UP ! C'est le Sphinx qui vous parle, alias The Riddler, le maître de toutes les énigmes. Gotham City est tombée entre les mains de Catwoman et du Pingouin, Batman est sur le point de périr, c'est merveilleux ! Seulement, ça m'embête un peu de laisser ces deux bêtes-là en tirer tout le mérite, surtout que j'avais prévu de revenir dans Batman Forever les poings serrés d'interrogation. J'ai donc décidé de leur préparer une affreuse petite devinette. Si vous parvenez à en déchiffrer le contenu, peut-être réussirez-vous à savoir où se trouve Batman et à l'aider à vaincre cette chatte échaudée qui ne craint point l'eau froide du pingouin.

Mon premier est l'opposé de la femme
Mon second est l'opposé de chevelu
Mon troisième est l'opposé d'un éléphant
Mon quatrième est à l'opposé de sous
Mon cinquième est l'opposé de Nintendo
Mon sixième est l'opposé de work
Mon septième est l'opposé de RAEG

Et mon tout est l'opposé d'un mauvais jeu dont vous allez lire le test ci-dessous !

Ce Batman Returns sur Game Gear n'est pas juste une adaptation en plus du film, il s'agit en fait de la toute première. Elle précède les volets 16 bits, apparemment aussi la version NES, peu connue, et même celle sur Master System, qui, contrairement à ce que l'on pourrait croire, n'a pas servi de modèle mais est bien une descendante du jeu portable, conversion un peu constipée des prouesses miniatures de sa cadette. Il faut se rappeler qu'en 1992, si la Game Gear est d'actualité, la Master System est déjà de l'histoire ancienne sur deux continents. Sur ses consoles, Sega s'occupe personnellement de la réalisation de ces jeux Batman Returns, alors que Konami est l'éditeur attitré des versions Nintendo.

Le déroulement du jeu essaye tant bien que mal de suivre le scénario original. Le bref prologue sur Game Gear, où Batman assiste impuissant à la chute fatidique de la Princesse des glaces avant d'en être accusé, a tout de même lieu au bout d'une heure et quart dans le film ! Les cinq niveaux nous conduisent à travers Gotham, du sommet de ses buildings jusque dans ses égouts, bas-fonds qui servent de repaire au pingouin et à ses acolytes, les nombreux clowns et acrobates du cirque qui ont envahi la ville. Le premier niveau, avec ses affiches électorales, ses éclairages de Noël et sa neige, est un peu plus dans le ton du film que les suivants, eux résolument orientés action sauce Sega (level design à la Shinobi et à la Spider-Man, entre autres).

Chaque niveau, à l'exception du dernier, est divisé en trois sections et possède deux trajets entre lesquels il faut choisir en préambule. Si on retrouve à peu de chose près les mêmes éléments graphiques de l'un à l'autre, l'agencement du niveau est en revanche complètement différent. L'une des deux routes se révèle aussi plus abordable, comme dans ces stages où l'on peut s'épargner quelques sauts périlleux (l'itinéraire optimum selon 1UP est 1-2-2-1). Et, en somme, cela permet d'avoir 9 niveaux au lieu de 5. Comme ça le jeu n'est pas trop long sans pour autant être très court, une excellente initiative pour varier les parties et donner l'envie de s'y remettre.

La méthode de combat de Batman n'est pas sans rappeler celle de Shinobi. A distance, il frappe avec son fidèle batarang, mais passe automatiquement aux poings dans les combats rapprochés. Dans le menu qui apparaît lorsqu'on appuie sur Start, on peut effectuer deux manipulations très importantes: régler la distance du batarang et lancer une attaque destructrice. Plus le boomerang en forme de chauve-souris va loin, moins il est puissant, et inversement. Mieux vaut l'avoir fort la plupart du temps, surtout contre les boss, et ne le lancer loin que quand la situation l'exige. Mais bien entendu, grâce à ce système ouvert, toutes les approches sont possibles. Quant à la super attaque, il s'agit selon le cas de la Batmobile ou du Batskiboat qui, via une cut-scene, bombarde les positions ennemies.

Le second bouton permet de sauter mais aussi de tirer le grappin, dont on se sert pour se balancer, s'accrocher à la verticale sous des plates-formes, et, si celles-ci sont assez fines, pour s'y hisser. On y fait si souvent appel que Batman finit par ressembler à Spider-Man et ses acrobaties au fil de toile. Ils auraient pu remplacer un personnage par l'autre, on y aurait vu que du feu. Lors d'une chute, la cape peut devenir parachute mais ce n'est jamais aussi utile que le reste. La jouabilité dans l'ensemble ne souffre d'aucun défaut majeur: les coups font mouche, les séquences au grappin sont lestes, et les ennemis ont même la décence de ne pas revenir une fois battus.

Sans être impressionnant, le graphisme n'en est pas moins très détaillé. C'est minuscule, même pour une Game Gear; on a l'impression que les sprites ont été sculptés dans des allumettes. Les éléments de décor sont variés, notamment sur les toits de la ville, beaucoup moins ennuyeux qu'on pourrait le craindre. Il y a aussi quelques jolis exemples d'animation, comme les cascades du dernier niveau, et d'autres plus vilains comme cette technique utilisée lors de certains combats de boss qui consiste à alterner très rapidement les sprites et le décor de fond pour les superposer, rafistolage dont le but avoué est d'éviter les maudits fonds vides de la Master System. On n'échappe pas non plus aux ralentissements. La meilleure surprise vient toutefois de la musique de Motohiro Kawashima, supervisé par Yuzo Koshiro, très correcte jusqu'au bout. Tous les niveaux ont un refrain accrocheur, ce qui n'est pas une mince affaire pour la console.

Des efforts louables ont été faits dans le game design, la majorité des niveaux possède de l'espace vertical dont les auteurs ne manquent pas de se servir et ils font en sorte que les bonus ne soient pas tous immédiatement accessibles. Ce qu'on peut lui reprocher, aussi bizarre que cela puisse paraître, c'est d'avoir une difficulté vraiment trop progressive. Le début est un jeu d'enfant alors que le combat final, contre le Pingouin, n'est pas loin d'être impossible. Il se déroule en trois phases, on peut facilement passer la première sans perdre de vie mais ce n'est pas le cas des deux suivantes, très intenses. Les combats de boss précédents, dont deux contre cette tigresse de Catwoman, étant somme toute mieux dosés.

Batman Returns sur Game Gear joue dans sa propre catégorie de bons jeux, le comparer avec le Batman de la NES ou le Batman Returns de la Super Nintendo serait inutile. Il est différent, très bien adapté à son support, lui faisant honneur en particulier dans les domaines visuels et sonores. Même sur Master System on a rarement eu l'occasion d'entendre des mélodies aussi agréables ! S'il lui manque un peu d'envergure et d'originalité pour en faire un titre modèle, il peut en tout cas trouver sa place en toute sérénité dans la ludothèque des possesseurs de la console.

( Réponse à la devinette: ɹɐǝƃ ǝɯɐƃ ɹns sıɹnos-ǝʌnɐɥɔ ǝɯɯoɥ,l )

le 20 novembre 2009
par sanjuro



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