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Famicom Développeur: Konami Editeur: Konami
Genre: Action / Aventure Joueurs: 1-2P Dates de sortie
14.01.1988 Japon
dur Difficulté:
89%Graphismes 85%Animation 88%Son 90%Jouabilité 87%Durée de vie 90%90%
Téléporteurs cachés:
A l'exception de la ville, chaque niveau possède un téléporteur caché très utile puisqu'il est placé vers le bout du niveau, vous évitant ainsi de retourner tout au début. Il faut juste appuyer sur bas pour l'activer. En voici la liste: Le mot de passe pour la porte 3 avec tous les héros et tous les items. Tout à la fin du jeu, à l'écran Konami, la tête de Konami Man sert de sound test. Jouez une musique avec B, coupez avec A, changez avec haut ou bas. |
Si vous aimez le retrogaming, il y a de fortes chances que vous aimiez les jeux Konami. Vous les avez peut-être découverts sur NES, où ils étaient plus nombreux que jamais. Et peut-être même pensez-vous être calé en la matière. Vous savez qu'il existe bien deux jeux Goonies par exemple (un peu grâce à 1UP), ou alors vous avez joué à tous les Castlevania ou connaissez chacun des Goemon. Eh bien, en réalité, vous ne savez pas tout. Car il existe un jeu auquel vous n'avez certainement pas joué, un jeu qui a du Castlevania, du Goemon, du Goonies, même du Gradius, et d'autres encore. Cette mystérieuse cartouche, cette perle rare qui promet de prolonger nos rêves d'enfance, c'est Konami Wai Wai World sur Famicom. Le succès de Konami dans les jeux vidéo a commencé au début des années 80, d'abord en arcade, puis avec les jeux PC et le fameux ordinateur MSX. Lorsque la Famicom, la NES japonaise, sort en 1983, ils ne sont pas parmi les premiers à l'adopter. Ils attendront deux ans avant de sortir leur premier jeu dessus. Mais une fois lancés, on ne les arrêtera plus ! Au moment où débarque Wai Wai World, le 14 janvier 1988, la contribution de Konami sur Famicom s'élève déjà à 36 jeux. Avec autant de titres dans des genres différents, action, sport, shoot'em up, Konami s'est créé en très peu de temps ce qu'on peut appeler un univers. Leur créativité bouillonnante leur souffle encore une nouvelle idée: réunir leurs personnages les plus populaires dans un monde commun, dans un jeu unique. Voilà qui est bien tentant ! Pour faire fonctionner ce concept prometteur, ils échafaudent une histoire assez simple. Un grand péril venu de l'espace menace la Terre, mais tous les héros capables de la défendre ont été capturés. Seul reste Konami Man, une sorte de super-héros, vu brièvement dans d'autres jeux de la marque. Le docteur Cinnamon l'appelle à la rescousse depuis son ordinateur géant Ecchi 005 et lui offre l'aide d'un compagnon androïde, Konami Lady. Tous les deux devront aller secourir chacun des héros prisonniers dans leurs contrées respectives et affronter ensemble le terrifiant Walder. Six "princesses" (plutôt viriles) à délivrer au lieu d'une, en somme. Dans le laboratoire du professeur, on se trouve face à trois portes de garage numérotées. Dans la première, Cinnamon et son frère le sorcier nous attendent. Ils donnent des informations sur chacun des héros, rechargent l'énergie et sont même capables de redonner vie aux défunts, mais pour un prix. La fin du monde est imminente, ils n'en perdent pas le sens du commerce pour autant ! Ils fournissent aussi le mot de passe, qui s'avère assez précieux étant donné la longueur et la difficulté du jeu. La troisième porte reste fermée tant que tous les héros n'ont pas été secourus, ce qui nous amène à la seconde. Elle conduit à un téléporteur, opéré par un pingouin, sans doute Penta ou Pentaro de la série des Penguin Adventure. Après un bon coup d'électrocution, le téléporteur nous expédie dans l'un des six niveaux de notre choix: le château de Dracula, le Japon médiéval, les Enfers, plutôt nippones, le repaire des pirates, la métropole aux mains des robots et puis l'Ile de Pâques, avec ses fameux Moai. Les niveaux sont plus spacieux qu'on s'y attend, et, un coup sur deux, sont non-linéaires. Mais surtout, chacun d'eux fait référence à un titre Konami Famicom / NES, versions miniatures des jeux originaux, sans que le gameplay lui ne change. On retrouve des décors et des ennemis similaires, retravaillés à la sauce Wai Wai pour leur assurer une cohésion esthétique. Prenez le château par exemple, il n'est pas aussi fidèle que celui de Kid Dracula, mais on reconnaît sans peine Castlevania, ses monstres, ses salles. Il est aussi plus long et plus beau que sa version parodique. Les deux seuls à peu près originaux sont le niveau de la ville et celui des Moai. Dans le cas du premier parce que l'échelle du jeu original se prêtait mal à la conversion et pour le second, parce qu'il n'y a pas de vrai jeu Moai. Tous néanmoins capturent bien l'esprit de leurs modèles. On a vraiment l'impression de passer d'un univers à l'autre, d'un jeu à un autre. La musique en cela aide beaucoup puisque chaque niveau a le thème bien connu de son jeu ! Les niveaux mêmes n'ont pas de fin. Le but est de trouver une clef, parfois protégée par un boss, pour ouvrir la geôle du héros; après quoi il n'y a plus qu'à retourner au téléporteur. Chaque personnage libéré se joint à notre équipe; on en change en appuyant sur Haut et B, ce qui devient un peu bordélique quand on se retrouve avec huit bonhommes; surtout qu'on n'échappe pas aux pressions accidentelles. Et pendant ce temps Select ne sert à rien ! En plus des héros, on ramasse aussi des objets. Il y a des items courants (coeurs et argent) et d'autres spéciaux. Parmi ceux-ci, chaque héros doit retrouver le sien propre. Il en existe encore d'autres qui s'appliquent à l'équipe entière ou au seul couple Konami, mais ils sont peu nombreux. Les items personnalisés sont là parce que chaque personnage au départ ne possède que son coup de base. En retrouvant l'item tiré de son jeu, il gagne une attaque à distance fort utile. Les héros ont en outre des propriétés, untel saute plus haut, un autre frappe plus fort ou est plus petit, ce qui leur permet de franchir certains passages inaccessibles. Et d'ailleurs, à cause de ça, les six niveaux doivent se faire en réalité dans un ordre presque entièrement déterminé. On est assez perplexe au début du jeu: on ramasse des coeurs et des missiles, beaucoup de missiles. Et on ne possède aucune arme pour les tirer. Il y a aussi des coffres ici et là. On ne peut en ouvrir aucun. Tout s'explique par la suite. Les missiles sont en fait... la monnaie locale ! Imaginez ça ! "Bonjour mon brave, une baguette s'il vous plaît ! — Dix missiles, cher monsieur. — Vous n'auriez pas une grue pour m'aider à les décharger ?" Ces missiles-là tiennent apparemment dans la poche car on peut en transporter jusqu'à mille. Ils servent à deux choses: payer le docteur et jouer à des jeux bien dans l'esprit Konami (du genre de ceux de Goemon). Dans l'un d'eux, contre la grande faucheuse, on mise en fait ses carrés de vie au lieu de missiles ! Attention à ne pas se faire saigner ! On peut gagner de l'argent et des vies, mais aussi, plus rarement, la précieuse résurrection. Car si le couple Konami peut être ranimé gratis, pour les six autres, il faut toujours avoir de l'argent et cela devient vite fastidieux. Pensez donc: si vous êtes sans le sou et voulez récupérer un héros mort, vous devez aller tuer pour cent missiles d'ennemis, ou alors prendre le risque de jouer. A chaque fois ! Que de temps perdu ! C'est là que le mot de passe se révèle utile. Même en japonais, cela va plus vite de le taper que d'aller glaner six-cent missiles. La difficulté autrement est assez souple, mais il y a des passages hardcore, surtout au début, des moments de pure frustration Konami. Par exemple, le trajet jusqu'au boss de la ville et le boss lui-même, où l'on voit ses vies baisser dramatiquement en songeant à tout ce qu'on aura à refaire si l'on perd son héros avant d'avoir récupéré la clef. Car autre agacement, si un héros meurt, le jeu s'interrompt et l'on reprend au début de la séquence. C'est particulièrement irritant avec les boss. Il ne faut jamais laisser mourir un personnage que l'on peut remplacer. Tout le stress du jeu finalement tourne autour du temps qu'il nous faudra ensuite pour récupérer l'argent pour reformer notre équipe. Pour le joueur débutant, c'est une épreuve difficile à éviter qui nuira à son plaisir. Niveau technique, même s'il y a quelques inégalités, Konami a fait des efforts énormes. A-t-on déjà vu un jeu NES où les décors changent aussi souvent ? C'est indiscutablement le point fort de la réalisation. Le niveau de Goemon par exemple se divise en huit "étages", sept d'entre eux ont un aspect complètement différent. Non seulement Wai Wai World est l'un des plus beaux jeux Konami de l'époque, mais il surpasse aussi par moments leur production de 1990. Il n'échappe pas en revanche aux clignotements, et surtout, aux ralentissements. A deux, ils atteignent parfois une telle ampleur qu'on se demande si l'image ne va pas s'arrêter. Parlons-en justement de ce mode deux joueurs, un ajout aussi brillant qu'improbable. Avec huit personnages sélectionnables à tout moment, donner à un second joueur la possibilité d'en faire autant semblait irréalisable. Et pourtant, ils l'ont fait, ils ont osé ! Quel exploit ! Et ce mode fonctionne vraiment bien, c'est un atout considérable. Le level design est si bon que la jouabilité n'en souffre pas, alors que l'action devient plus facile puisque la difficulté même n'augmente pas. On peut même se servir de son compagnon comme d'une plate-forme, pourvu que celui-ci soit d'un gabarit supérieur ! C'est vraiment bien pensé. Un problème toutefois, lié à ce mode, est que l'image, même à un joueur, n'est jamais centrée sur le personnage. On marche toujours à un quart d'écran de distance du bord. Ca réduit la vision, mais on s'y habitue vite. On pourrait citer d'autres menus défauts, assez typiques de Konami, mais dans l'ensemble la jouabilité est très bonne. On se promène librement, on aplati du monstre avec plaisir et on arrive de mieux en mieux à jongler avec les membres de son équipe. Si le niveau de Moai est un peu pénible à cause des blocs, les deux derniers, surprenants, rattrapent et terminent le jeu en beauté. Alors non, Wai Wai World n'est pas parfait, il a des défauts bien visibles et un ou deux qui sont garantis d'énerver tous ceux qui s'y essaieront. Mais c'est un peu normal pour un jeu aussi audacieux et qui date de 1988 ! La Famicom n'était pas si vieille, la NES encore moins. Le résultat est quand même un petit miracle. L'ambitieux projet de ses auteurs a été mené jusqu'au bout, sans faire de concessions. Ils ont créé un jeu très amusant et prenant, un jeu à huit personnages interchangeables, avec des niveaux riches et radicalement différents, une séquence de shoot'em up et un mode deux joueurs en coopération. De la folie ! Et si cela ne vous a pas encore convaincu, parmi ses huits sympathiques personnages, il y a deux grandes vedettes de jeux vidéo, deux de cinéma et leurs compagnons exotiques que vous avez peut-être entrevus ici et là. Huit raisons d'aimer Wai Wai World ? Oui, et même beaucoup plus. Bien avant Smash Bros et Marvel au cinoche, Konami maîtrisait déjà l'art du crossover, de la combinaison d'univers imaginaires, comme une surenchère à nos rêves les plus fous. le 8 mai 2015 par sanjuro Jeu testé en version japonaise
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