NES | Super Nintendo | Master System | Mega Drive | PC Engine | Neo Geo |
Famicom Développeur: Red / Hudson Editeur: Hudson Soft
Genre: Plates-formes Joueurs: 1P Dates de sortie
30.07.1993 Japon
01.1994 USA
bonne Difficulté:
84%Graphismes 87%Animation 85%Son 92%Jouabilité 79%Durée de vie 76%76%
Menu Secret:
Ce menu proche d'un Debug Mode contient un Sound Test et un Round Select où il est possible d'accéder à certaines portions de niveaux et même à des sections non-jouables que PC Kid traverse en chute libre. |
Le fils du Parti Communiste est de retour ! PC Kid, vous comprenez ? Quoique ici la blague tombe à plat puisque, nommé en fonction de la console, il est FC Genjin, FC pour Famicom bien sûr et Genjin de son nom japonais parce que, on le devine, il n'est pas sorti chez nous, en Europe. Cette cartouche est en fait une conversion tardive de la version PC Engine que nous avions testée lorsque la console a fait ses débuts sur 1UP. Sur celle-ci, PC Kid fait figure de classique, c'était le premier jeu, la rencontre avec ce personnage loufoque. Sur Famicom en revanche, l'expérience n'a plus le même goût. Cela vient du fait qu'il s'agit d'une conversion un peu sèche; on aurait préféré que Hudson tire un peu mieux parti de son support. Et quel support ! C'est de la Famicom, de la NES, tout de même dont on parle, la reine des jeux d'action et de plates-formes, de Super Mario à Mega Man. Cet héritage joue évidemment aussi en la défaveur de FC Genjin qui ne peut éviter la comparaison avec tous les grands noms qui se sont succédé dessus. D'autant plus que, comme nous le disions, il a été réalisé très tard, en 1993 pour être exact, pénultième année d'activité de la console au Japon. Pour sortir un nouveau jeu de plates-formes à ce moment, sous le règne des 16 bits et avec la ludothèque colossale que la Famicom s'était bâtie, il aurait fallu être vraiment inspiré, ce que Hudson, en amenant un portage, démontrait ne pas être. Notre petit homme préhistorique s'en va donc répéter la même quête, délivrer la princesse Dragon prisonnière de l'effroyable King Tamagodon III (le tamagodon est un plat japonais à base d'omelette), qui, grâce au pouvoir impénétrable de la coquille d'oeuf, a transformé quatre dinosaures en boss. Pour en venir à bout, une seule méthode: briser cette coquille qui leur tient lieu de casque et ainsi fait leur rendre leur aspect normal, si tant est qu'on puisse qualifier de "normaux" des dinosaures oranges avec la raie au milieu. Notez que dans la version américaine les noms ont été changés en princesse Za, King Drool et Bonk pour le héros, mot qui dans la version japonaise désigne uniquement son légendaire coup de boule. FC Genjin est une affaire de grosses têtes, très dures mais guère remplies. Si le point faible de tous les boss est leur caboche, c'est aussi l'arme de prédilection du kid. Toutefois, il faut bien faire attention de porter le coup avec le dessus du crâne, quel que soit le type d'attaque que l'on entreprend: en marchant, en tournoyant, ou en sautant, que l'on frappe l'ennemi par en dessous ou que l'on tombe sur lui en piqué. Cette subtilité de jouabilité rend également le personnage du joueur assez vulnérable parce qu'il est moins facile de frapper avec son sommet qu'avec ses pieds, en particulier quand on a déjà du mal à amener ceux-ci à hauteur du boss. En tout cas, on constate avec plaisir que la variété, très large, de coups, d'actions, de mimiques et même les transformations, a fait le voyage tout entière depuis la PC Engine. De ce point de vue, c'est une conversion réussie car elle ne laisse rien dehors. La plus grande des petites satisfactions étant peut-être que le visage de Bonk a été redessiné pour correspondre à son look plus abouti de PC Kid 2; on lui retrouve ainsi son gentil sourire honnête que même la Joconde lui envie. Elle doit par contre être soulagée de ne pas pouvoir faire les grimaces qu'il fait quand il reçoit des coups, escalade un mur à la force de ses gencives ("Mes gencives, c'est du béton !") ou quand sa calme figure pouponne s'anime de soubresauts carnassiers devant le moelleux de la viande. Ce qui a un peu changé, c'est la jungle, et évidemment aussi le graphisme. Quelques ennemis peu nombreux en fin de compte ont disparu, mais surtout les niveaux ont été remaniés; parfois ce n'est que l'ordre qui a changé (le désert en niveau 1-2 surprend), d'autres fois des zones ont laissé leur place à de nouvelles et d'une manière générale la composition de celles-ci a été revue à la réduction: smileys plus rares, fruit unique, décor moins massif qui s'est mis à l'échelle des productions NES. Le jeu s'accomode assez bien de ces changements, on ne peut pas dire qu'il est plus beau que sur PC Engine, mais le graphisme est de meilleur goût: on compte moins de dinos roses et fluos, bien que les cinq premiers boss aient toujours un penchant regrettable pour les couleurs hideuses. Même s'il n'accomplit aucune prouesse avec la console, on voit bien qu'il s'agit d'un jeu plus récent de la Famicom, tout comme on sentait son âge sur PC Engine. L'une des conséquences de cette mise à niveau est que l'hystérie qui secouait l'original est moins vivement ressentie. Dès que deux ennemis sont présents à l'écran, les ralentissements font surface. Alors, pour parer à cet embarras, Hudson s'en tient le plus souvent à ces deux ennemis, ce qui est sans doute la différence la plus nette avec l'action intense et chargée de la PC Engine. Cependant, à son tour, cela a une autre conséquence, positive cette fois-ci, que les auteurs ont choisie d'exploiter: rendre le jeu moins difficile. Vers la fin en particulier, où se refaire tous les boss avant d'affronter la "Monstromobile" radioguidée était assez éprouvant, le jeu sur Famicom a gagné en justesse; le dernier niveau est moins une corvée qu'il ne l'était. Si, grâce à cela, FC Genjin est à la portée du joueur débutant, ce qu'il lui manque en plaisir pur fait cependant pencher la balance du mauvais côté. C'est un jeu de plates-formes d'une linéarité de fil de plomb: il n'y a rien de caché, aucun bonus, aucun passage secret, aucune invention mécanique, aucune surprise. Dans le déroulement, on est plus proche d'un jeu d'action orthodoxe que d'un jeu de plates-formes comme Mario. Si c'était aussi le cas sur PC Engine, la mise en forme sur Famicom le souligne encore davantage. Les niveaux changent souvent mais demeurent si peu excitants ! Tout le charme du jeu, alors, s'en retrouve réduit au design sympathique des personnages. On n'en dira jamais assez de bien de ce design, mais que le jeu entier repose sur lui seul, c'est un poids trop lourd même pour la puissante tête de PC Kid. le 8 mai 2009 par sanjuro Jeu testé en version japonaise
|
Boîte du jeu Version japonaise Photos choisies Cliquer pour agrandir Toutes les photos Taille normale 256x224
01 |
02 |
03 |
04 |
05
Panorama06 | 07 | 08 | 09 | 10 11 | 12 | 13 | 14 | 15 16 | 17 | 18 | 19 | 20 21 | 22 | 23 | 24 | 25 26 | 27 | 28 | 29 | 30 Tout sur une page |